Ranieri sur Roma / Lazio : « Le classement n’a pas d’importance, le derby est le derby ».

Oddi Stephane

3 janvier 2025

photo : asroma.com

Claudio Ranieri s’est exprimé en conférence de presse à 48h de la réception de la Lazio à l’Olimpico. Match qui se jouera ce dimanche 05 janvier à 20h4 pour le compte de la 19è journée de Serie A.

Tout le mond est disponibe hors Cristante ? Et que représente pour vous le derby, à ce moment précis ?

« Tout le monde est disponible sauf Celik qui a de la fièvre, nous verrons demain sa condition. Pour moi, le derby représente le derby, c’est un match phare, qui donne encore plus d’émotions. Le classement parle de lui-meme, ils ont fait une phase aller stratosphérique, exceptionnelle, ils jouent très bien, vite, avec peu de touches de ballons. C’est une équipe redoutable, très redoutable… D’un autre côté, le derby est le derby et il a sa propre histoire ».

Que vous a dit le mois de décembre ? Et puis : un souvenir de fan de derby ? Quel est son derby ?

« Quand j’étais enfant, j’allais en Curva Sud. Les trois quarts étaient des supporters de la Roma, un quart étaient des supporters de la Lazio. Tout le monde attendait Dante, le leader des fans, et les chants débutaient avec lui. Je me souviens des choeurs. Il y avait les taquineries, il n’y avait pas tout ce qui s’est passé ensuite au fil des années ».

« Le mois de décembre nous a fait comprendre que nous sommes une équipe, cela fait un mois que nous avons été réunis, nous avons des défauts et nous travaillons pour les éliminer, nous ne sommes toujours pas à cent pour cent sur ce plan, mais nous avons remis le navire en route. Honnêtement, il est difficile aujourd’hui de dire où cela nous mènera. Nous pouvons seulement garantir que nous donnerons le meilleur de nous-mêmes dans chaque situation, à chaque match ».

Lors du derby de dimanche, la Roma jouera uniquement pour conquérir la ville, cela vaut plus pour les supporters que pour l’équipe. Est-ce que ce fait vous rassure ou non ?

« Si cela ne s’applique qu’aux fans, alors cela s’applique aussi à moi. Alors non, ça ne me rassure pas, ça me procure la même émotion que toujours. Le derby est le derby. Tout comme de l’autre coté, ils s’en soucient et veulent gagner le match, nous nous en soucions et voulons gagner ».

« Pour vous qui écrivez, vous avez vécu d’autres types de derbys, mais le derby c’est le derby : tout est réinitialisé. Vous jouez toujours avec détermination et avec l’envie de bien faire. L’agitation n’est pas un bon facteur de motivation. La motivation réside dans la conscience de la force de l’adversaire, de votre force et dans le fait d’essayer de faire ce que vous pouvez pour gagner ».

Dans le derby de dimanche, il pourrait y avoir plusieurs débutants – joueurs n’ayant jamais joué le derby de Rome NDLR – Est-ce un avantage ou un inconvénient ?

« Je crois toujours que l’avantage est de mettre des joueurs en bonne forme physique. L’important c’est qu’ils soient bien physiquement, moralement, qu’ils soient connectés les uns aux autres. C’est ce que je recherche ».

Vous avez toujours des mots de grande affection pour Pellegrini : vous les avez également prononcés dans la récente interview avec la Gazzetta dello Sport. Pourquoi ne le laissez vous pas jouer ? Est-ce un choix technique ?

« C’est uniquement une considération psychologique. Techniquement comme je le dis toujours, c’est l’un des meilleurs milieux de terrain d’Europe. Rares sont les milieux de terrain qui marquent des buts et ceux qui en ont devraient les conserver ».

« Il souffre de le situation avec les tifosi. Je dois garder à l’esprit si un joueur accuse cette situation ou arrive à passer au-delà. Il assume tous les problèmes, c’est son péché. Lorenzo devrait jouer naturellement, comme il en avait l’habitude. Ce n’est qu’ainsi qu’il pourra redevenir le joueur qu’il est. Sans trainer avec lui… La suite de l’article – il reste 50% à lire – est réservée aux membres du AmoRoma CLUB

…le poids de toutes les responsabilités. S’il fait une demi-erreur, il se retrouve accablé de négativité et de responsabilité. Si le chouchou du public le fait, rien ne se passe. Je dois garder cela à l’esprit. Le jour où je le verrai calme, je le mettrai sur le terrain. Tout comme je n’ai eu aucun problème à le placer à San Siro, où il était sur le point de marquer. C’est ce que je dis, il a la capacité d’entrer dans la surface et de marquer des buts au bon moment ».

Pensez-vous à quelque chose de particulier pour les couloirs ?

« L’équipe de Baroni a trouvé la clé du problème. Ils sont bons sur les cotés, ils sont bons au centre, ils jouent vite, ils redémarrent à mille ò l’heure. Je prends tout en considération. Tout comme je suis convaincu que Baroni prendra en considération les qualités de la Roma ».

Dans ce derby, la Roma part derrière au classement, comme le précédent en 2010, lorsque votre équipe s’était imposée 2-0. La veille, vous aviez déclaré que toute la pression était sur eux. Dans votre tête, voyez-vous des analogies avec cette époque ?

« Ce sont les tifosi qui font vivre le derby de part leurs événements. Nous avons ouvert le Tre Fontane pour célébrer la nouvelle année, les gens ont senti que c’était un stimulant pour le derby. Nous l’avons fait pour nos fans et pour les familles. Ils n”avaien’ont pas besoin de nous en donner plus : à chaque match, ils nous transmettent leur chaleur ».

« Pourtant, oui, ils sont là-haut, ils sont en Ligue des champions, c’est logique qu’ils aient conscience de vouloir y arriver. Ils veulent rester là-haut. Je suis peut-être rhétorique, mais chaque derby est différent. Le classement n’a pas d’importance, cela n’a aucune importance. Après le coup de sifflet de l’arbitre, il y aura plusieurs match dans le match. ».

Vous avez déjà participé à quatre derbys et les avez tous remportés. Baroni, quant à lui, fait ses débuts. Est-ce que ce fait vous intéressera également ?

« Je ne pense pas que ce soit décisif, il passe en pilote automatique, la Lazio passe en pilote automatique, il faut le reconnaître. Il ressentira la beauté du derby en tant qu’entraîneur. La responsabilité est différente d’un joueur à l’entraîneur, mais c’est tout. Il joue en pilotage automatique ».

Il semble qu’il y ait un rapprochement des Romanisti vers l’équipe. La paix est-elle faite ou sommes-nous sur la bonne voie vers la réconciliation ?

« Je pense que nous sommes tous unis : les propriétaires, les masseurs, les magasiniers, le personnel médical. Nous sommes tous là et nous efforçons de bien faire. Et les fans font aussi leur part. Avons-nous fait la paix ? Je dis toujours que la Roma ne se parle pas, elle s’aime. Je l’ai toujours aimée, je continuerai de l’aimer pour le meilleur et pour le pire. Un président a même fait une collecte. Les Friedkins ont investi beaucoup d’argent, il est temps de leur donner satisfaction ».