Claudio Ranieri s’est exprimé avant le déplacement à Venezia ce dimanche 09 février 2025. Match qui débutera à 12h30 pour le compte de la 24ème journée de Serie A.
Êtes-vous satisfait du mercato de janvier de la Roma ?
« Alors, ce que j’ai dit à propos des Friedkins est vrai : ils ont dépensé beaucoup d’argent. Certains diront : « Ils l’ont mal dépensé », et je suis d’accord. Ils ne l’ont pas bien dépensé, je ne veux être le défenseur de qui que ce soit. Je dis les choses telles qu’elles sont et telles que je les pense. Ils ont dépensé 1,2 milliards, et peut-être qu’ils devront investir un milliard supplémentaire pour construire le stade, on est d’accord ? ».
« L’aspect du fair-play financier est une toute autre affaire. Il s’agit des salaires de l’ensemble de l’AS Roma, pas seulement ceux des joueurs. Ils ont un plafond qu’ils ne peuvent pas franchir. Ceci est vrai pour cette année, pour le mercato de juin, et peut-être même pour janvier 2026. C’est la situation actuelle si nous n’arrivons pas à augmenter les revenus et diminuer les dépenses. Est-ce clair ? Et comment faire ? Essayer d’avancer le plus possible en Europe. Nous avons quitté la Coupe d’Italie et nous n’avons pas reçu d’argent. Nous espérons avancer en Europe, afin que davantage d’argent rentre ».
« Il y a beaucoup de choses à évaluer pour rapporter de l’argent. Abraham, Calafiori… autant de noms qui peuvent nous permettre de rapporter un peu d’argent. Parce qu’on ne peut pas le faire au-delà d’une certaine limite imposée. Si nous dépassons, nous sommes libres de le faire, mais alors, nous ne serons pas en Europe pendant deux ou trois ans. Nous essayons donc de faire au mieux, nous essayons de flirter avec la limite, et nous essayons de manœuvrer ce qui peut l’être ».
« C’est pour ça que je dis que je suis super content. Les Friedkins n’auraient pas pu faire plus qu’ils ne l’ont fait. Ils ne pouvaient pas prendre l’argent et dire : « Voilà encore de l’argent, faites-le. » Nous aurions pu le faire si nous avions eu les ressources financières pour les salaires. Ils peuvent acheter un joueur à 30, 40 ou 50 millions, mais le problème est de lui donner un salaire. Pour lui donner le salaire, il faut baisser notre masse salariale actuelle. C’est pour ça que ce n’est pas possible, c’est tout ».
« C’est très simple. Et moi non plus je n’aime pas cette situation. Si vous vous souvenez d’une chose – parce que vous oubliez tellement de choses et vous vous souvenez de ce que vous voulez – j’ai dit : « Les Anglais disent une chose merveilleuse à notre sujet, nous les Romains, c’est que Rome ne s’est pas construite en un jour£. Cela signifie que cela a pris des siècles. J’espère que nous prendrons un peu moins de temps. C’est la réalité ».
« Donnez à cette propriété le temps de faire ce qu’elle a en tête. Vont-ils réussir ? En tant que supporter de la Roma et non en tant qu’entraîneur ou conseiller – je répète, en tant que supporter – je l’espère sincèrement. Je ne peux pas demander maintenant… Je voulais Kolo Muani aussi, le président le voulait aussi, mais l’opéeration était impossible. C’est facile de parler. Il y a une inscription sur un bâtiment à Florence qui dit quelque chose de merveilleux : « Il est plus facile de critiquer que d’agir ».
Pourquoi alors après Como, ce désir de faire une révolution s’est-il manifesté ?
« A moi, personne ne m’a demandé de révolutionner, rien n’a filtré. Celui qui vous a divulgué cela n’est pas un de nos amis. Ils ne m’ont jamais dit « changeons ceci ou cela » parce qu’ils savent qu’on ne peut pas changer ceci ou cela ».
J’aimerais également vous demander si, en vertu de cette discussion économique, la ligne du mercato sera donc de baisser la masse salariale et de vendre certains joueurs importants ?
« Si possible, oui. Si nous voulons prendre ou faire dépenser 100 millions aux Friedkins pour un joueur, nous devons réduire la masse salariale. Concernant le fair-play financier, d’après ce qu’on m’a expliqué et je vais vous dire comment je le sais, on peut prendre un joueur pour 100 millions mais après il faut lui donner un salaire. Et ce n’est pas comme s’il gagnait deux centimes si vous l’achetez pour 100 millions. Donc, pour prendre cela, cela sort du cadre du fair-play financier. « Acheter » n’entre pas dans le cadre du fair-play financier. Ce qui est inclus dans le fair-play financier, c’est le montant du salaire : pas seulement le mien, mais celui de tous les employés de l’AS Roma. Vous avez beaucoup de dépenses et vous ne pouvez pas aller plus loin que X. En Italie, beaucoup sont au-delà, nous, nous avons une limite fixée. On ne peut pas aller plus loin que ça, c’est tout ».
Alors, en parlant d’achats, je vous demande comment vous avez trouvé les nouvelles recrues aussi en termes d’acclimatation, venant de l’étranger ? Pourquoi y a-t-il peu d’activité sur le mercat0 italien ?
« Parce qu’on a des difficultés sur le mercato italien, c’est tout. Je suis sûr que ces nouveaux arrivants s’installeront bientôt. Bien sûr, jouer tous les 3-4 jours n’est pas facile, même en les faisant s’entraîner. Je leur parle, je leur montre des vidéos, j’essaie de les faire entrer dans le mécanisme italien, dans le mécanisme romain. Vous avez vu que j’ai tout de suite mis Rensch, voyons maintenant comment on peut insérer progressivement les autres ».
Avant le match contre Milan, vous aviez déclaré avoir donné votre accord pour les nouvelles recrues. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’il ne sont pas votre choix ? Et si oui, qui les a choisis à part le directeur sportif, le nouvel entraîneur ?
« Eh eh eh (rires, ndlr). Oh mon Dieu, encore ce nouvel entraîneur… Je vais te faire une blague à la fin, oh oui, je le ferai… Quoi qu’il en soit, nous avons mis sur pied un groupe de scouts fantastique, avec lequel nous couvrons le monde entier. J’ai dit ce que je pense que l’avenir nous réserve, en fonction des joueurs. Et ces messieurs m’apportent 4-5 joueurs parmi ceux qui sont faisables, parce que nous sommes tous bons pour prendre Walker. Euh, on aurait pu prendre ça aussi. Mais nous n’avions pas d’argent, nous ne pouvions pas dépasser la limite et, plus important encore, à cause de Ryan, nous ne pouvions pas encore embaucher un citoyen non européen ».
« C’est ainsi que nous devons naviguer et nous naviguons dans une tempête. Mais nous sommes solides, car les Friedkins sont solides. Je donne mon accord à tous ceux qui me sont présentés et je dis : « Celui-ci semble le mieux adapté à mes besoins et à ce que nous pouvons dépenser ». Il n’y a personne qui soit venu sans que je dise : « Ok, faisons-le ». Mais toujours parmi ce que l’on pouvait choisir ».
Donc le possible nouvel entraîneur n’est pas impliqué ?
« Non, c’est moi qui choisis pour lui. Est-ce que je lui ai parlé ou pas ? Boh (rires, ndlr) ».
Les supporters de la Roma apportent leur soutien non seulement à l’Olimpico, mais aussi à l’extérieur.
« C’est vrai, quand ils chantent « Roma, Roma, Roma », c’est beau. « Lors des matchs à l’extérieur, on l’entend et j’ai des frissons quand je l’entends. » Je pense que cet effet se fera un peu moins sentir dimanche, car les matchs à l’extérieur sont interdits pour les résidents de la Lazio et du Frioul, et et j’en suis désolé ».
Sera-t-il impossible de faire appel en raison des délais ? Pouvez-vous commenter cette décision ?
« Non, un appel ne sera pas possible. Malheureusement, c’est un problème. J’ai lu que ce n’était pas directement pour nous, mais pour un éventuel croisement de bases de fans. Chacun fait son travail et essaie de le faire de la meilleure façon possible. Je fais référence à la police et aux forces de l’ordre. Je ne veux pas aborder des domaines que je ne connais pas en détail, je ne veux pas dire de bêtises ».
Que s’est t-il passé sur l’approche du match contre Milan ? Manquait-il quelque chose au niveau mental ?
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« Non, mentalement, il ne peut rien manquer parce que tu joues contre Milan et tu joues un tour de Coppa Italia. Non, il y a eu des difficultés – je ne sais pas si vous avez entendu l’analyse de Panucci que j’ai confirmée – à servir immédiatement les attaquants ou Dybala, quelque chose que nous avions bien fait avec Francfort et Naples. Ne trouvant pas immédiatement cette sortie, ils nous ont remis dedans. Ensuite, probablement, ils se sont débloqués et nous sommes allés essayer d’égaliser le match. Aujourd’hui encore j’ai félicité les garçons pour une raison très simple, nous nous somes battus jusqu’au bout, quelquesoit résultat »
« Après le 3-1, avez-vous vu une équipe qui a baissé les bras ? Je ne l’ai pas vu. Ensuite, il y avait des gars en dessous de leurs tests, mais ce ne sont pas des voitures électriques que l’on recharge et qui vont à la même vitesse, avec la même intensité… Pourtant, ils ont donné 100% de ce qu’ils avaient. Et en tant qu’entraîneur, je suis satisfait. Après c’est à moi de changer, de voir, de parler. Je vous le dis tout de suite, vous ne trouverez pas Hummels ou Paredes parmi les joueurs convoqués à Venezia. Je leur ai donné des vacances. Je leur ai donné des vacances parce que ces pauvres garçons ont peu joué avec De Rossi, ils ont peu joué avec Juric, ils ont beaucoup joué avec moi. Qu’on le veuille ou non, ils donnent tout, mais ils ne parviennent pas à gérer leur intensité. Alors je leur ai dit : « Prenez des vacances. »
« Ils sont plus utiles aujourd’hui à recharger l’énergie nerveuse qu’à être avec moi, je leur ai dis de rester avec leurs familles. Vous savez donc déjà que vous ne les trouverez pas parmi les joueurs convoqués. Mais pas parce qu’ils ont mal joué, mais parce qu’ils ont donné tout ce qu’ils pouvaient ».
Au-delà de l’effort que l’équipe a fourni, ce que vous dites, c’est que vous ne pouviez pas faire autrement ?
« Mais je pense que vous l’avez vu aussi… Ce n’est pas une équipe qui abandonne et qui n’y croit plus. Et puis des fois on se trompe, parce qu’on se trompe… Combien d’articles avec-vous raté vous ? ».
Ne vous inquiétez pas, j’ai eu tort de faire ce travail… Quoi qu’il en soit, je vous le demande : n’est-il pas vrai qu’à certains moments certains joueurs pensent que les problèmes de l’équipe sont derrière eux, que le processus de guérison est terminé, et qu’ils pensent eux-mêmes être au même niveau que leurs adversaires ? Alors peut-être qu’ils jouent un type de match qui ne convient pas à une Roma encore malade ?
« Ah, mon Seigneur… Naples l’année dernière, Naples cette année. Ça arrive, ça arrive dans le sport. Une année qui se passe très bien et une année qui se passe mal. Avez-vous vu quand Milan a fait des changements ? Les titulaires sont entrés. Alors, accrochons-nous à cette Roma, aimons-la. Aimons-la non pas en paroles, mais en actes. Vous vous souvenez de ma première interview ? Quand je suis allé à la Curva Sud, ils disaient : « La Roma ne se discute pas, elle s’aime ».
« Maintenant, je ne dis pas que nous nous l’aimons à 50 %, mais je pense que nous sommes passés à 70-30. On la discute plus que ce qu’on l’aime. Et ce n’est pas une bonne chose. Ces gars-là donnent tout ce qu’ils ont. Et je veux qu’ils le fassent, je les ai déjà prévenus. Maintenant nous allons à Venezia, c’est un match facile pour vous, ils sont avant-derniers au classement : regardez les 9 derniers matchs de Venise, regardez-les comme je l’ai fait. Ils ont gagné, ils ont fait match nul, ils ont perdu. Ceux qu’ils ont perdu ou ont fait match nul par un but. 2-2 avec la Juventus. 1-0 contre l’Inter avec à la 93e minute l’occasion d’égaliser. Ils ont perdu le dernier 3-2 à Udine. De 2-0 pour l’Udinese, ils sont passés à 2-2. C’est-à-dire que c’est une équipe contre laquelle nous allons devoir lutter du début à la fin. Et c’est l’équipe avec le plus petit terrain de la Serie A ».
« Le ballon sera toujours dehors, c’est un match qui sera plus court que les autres matchs. Statistiques en main, nous avons joué 57 minutes contre Naples, ils ont joué 10 minutes de moins lors de leurs dernier match avec 47 minutes. Voilà, je l’ai déjà dit, je veux voir la Roma. Je n’étais pas inquiet pour l’Eintracht, Naples ou Milan : je suis inquiet pour celui-là. Dimanche je veux voir Rome, je veux voir du caractère. Après, vous pouvez perdre, parce que dans le sport, vous pouvez perdre, mais il y a des moyens et des manières ».
Que pensez-vous du parcours de Di Francesco avec Venezia ? Et, selon, a-t-il été un peu malchanceux ?
« Oui, il n’a pas eu de chance car c’est un excellent entraîneur et vous le connaissiez. C’est un excellent entraîneur, Venezia – et toutes ses équipes – jouent bien. Il va essayer de les sauver. Ils ont pris 9 joueurs, ils essaient de faire tout ce qu’ils peuvent pour se sauver. Je lui souhaite la même chose, mais après dimanche bien sûr ».
Quelle est la situation contractuelle de Paredes ? Et concernant les nouveaux arrivants, seront-ils sur le terrain à Venise ?
« Certains seont à Venise. Le contrat de Paredes ? J’ai lu de votre part qu’une option s’était déclenchée, mais je n’ai pas pu approfondir la question car je devais suivre d’autres choses. J’étais cependant sûr qu’il resterait lorsque Boca Juniors a été évoqué ».
Abraham est-il un joueur qui pourrait faire partie de l’avenir de la Roma ?
« Je crois qu’il y a déjà un contrat d’honeure entre la Roma et le Milan. Il faisait partie de ces joueurs qui gagnaient un salaire important, alors peut-être qu’il nous permettra de baisser les frais qui nous permettent de fonctionner. ».

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