Vers un changement de stratégie au sein de la direction de la Roma ?
Fin anticipative de l’ère Mourinho, Daniele De Rossi à l’interim jusqu’en juin, fin de collaboration avec Tiago Pinto en février, des comptes plus sains mais toujours étouffés par l’UEFA, des transferts décevants, des échecs inexplicables sur le terrain…
Il est évident que la gestion 1.0 de la Roma des Friedkin atteint des limites et est en aveu d’échec, voire en difficulté.
Changement de stratégie !
Sur ce constat de complications économiques et sportives, il est évident que la direction va (et doit!) chercher à changer la stratégie du Club dans les mois à venir si elle veut repartir de l’avant. Sur ce point, le journal Corriere Dello Sport indique que les Friedkin réfléchissent à adopter une position plus durable et à valoriser les jeunes, plutôt que de continuer à taper sur des opérations temporaires et parfois purement marketing.
Fini les coups ‘maketing’
En ce sens, et quels que soient les prochaines nouvelles têtes de front de l’AS Roma, les mercati ne seraient plus abordés de la même manière que précédemment. Fini les gros coups (au sens marketing du terme, ndlr) à la Lukaku, Wijnaldum ou encore Renato Sanches. Désormais, il serait question de viser des opérations qui visent à maintenir à la fois la compétitivité du club et la valorisation économique des jeunes.
Une stratégie qui rappelle celle de Pallotta ?
Autrement dit, les Friedkin pourraient adopter la même stratégie que celle de la direction de James Pallotta et le groupe RAPTOR entre 2012 et 2018 : attirer des jeunes joueurs prometteurs, les faire progresser, et, le cas échéant, revendre leur contrat à prix d’or pour financer davantage les futures opérations mercatii, et, ainsi, créer un cercle vertueux d’opérations mercato toujours plus ambitieuses. Ce changement de stratégie semble se confirmer avec les rumeurs d’acquisition de Tommaso Balzandi, trequartista classe 2003.
Une méthode qui a fait ses preuves ?
On ne peut, évidemment, qu’encourager cette méthode quand on voit le résultat mené par la précédente direction à l’époque: d’une élimination en barrage d’Europa League en 2011 face au Slovan Bratislava avec une équipe viellissante, la Roma a atteint des sommets avec une demi-finale de ligue des champions en 2018. D’un recrutement vraiment minime avec des Jose Angel, Bojan Krikic ou un Gabriel Heinze en fin de carrière en 2011, la Roma a pu s’offrir des joueurs de qualité comme El Shaarawy, Edin Dzeko, Radja Nainggolan ou encore Diego Perrotti à coups de prêts avec option (voire obligation) d’achat, ce qui reste la norme. Certes, il fallait sacrifier toujours l’un ou l’autre joueur, mais ce sacrifice avait souvent été largement compensé.
Marquinhos, acheté 3M€, revendu 31M€ !
On se rappellera, par exemple, que l’ex directeur sportif de la Roma, Walter Sabatini s’était régalé à recruter Marquinhos du Corinthians pour à peine 3 millions tous bonus compris pour le revendre au PSG près de 31 millions d’euro, soit dix fois plus!
Toutefois, pour en arriver à un tel revirement de stratégie, il faut s’attendre à ce que l’entièreté du scoutisme de la Roma soit également renouvelé prochainement, ce qui peut être une bonne chose, vu les choix douteux de ces dernières années. Non seulement, il devrait être refondé, mais il aurait également davantage son mot à dire dans le recrutement. Car, s’il est vrai qu’il y a probablement eu un manque de chance avec des blessures et des absences inattendues, qu’il y a eu des failles sur le terrain avec, parfois, des choix tactiques douteux, voire des difficultés de recrutement de qualité en raison d’un très faible budget mercato, il est clair qu’il y a eu un énorme échec au niveau du scoutisme de la Roma. On en veut pour exemple le choix de recruter Renato SANCHES, dont la condition physique précaire est connue de tous et alors que la Roma ne pouvait pas de permettre de recruter une infirmerie.
Avec les transferts et les fins de prêts/de contrats qui arriveront d’ici l’été, il est clair que le plafond salarial sera abaissé, que les opérations mercato seront beaucoup plus spécifiques et que seuls ceux sur qui le prochain entraineur compte verront leur contrat se renouveler. Bref, il faut s’attendre à un profond renouvellement des têtes lors du prochain mercato et personne n’est irremplaçable !
La fin de cycle, le début d’un nouveau.
Enfin, l’échec de la première gestion des Friedkin ne signe évidemment pas la fin de la Roma ou de l’ère Fredkin. Il faut considérer que le premier cycle est terminé, et les rumeurs permettent d’espérer que les dirigeants ont (auraient?) enfin compris comment fonctionne le football et chercheront à s’adapter en conséquence. Roma ne s’est pas faite en un jour et ne périra pas.
En route pour la gestion Friedkin 2.0 !