El Shaarawy [Euro2024] : « Même si je joue peu, je sais que je peux être décisif »
Stephan El Shaarawy s’est exprimé en conférence de presse avant le huitième de finale de l’Euro 2024 qui se jouera samedi 29 juin 2024 à 18h00 contre la Suisse.
Il n’a pas encore foulé le terrain dans ce Championnat d’Europe, mais Stephan El Shaarawy est quelqu’un qui sait attendre, et qui sait être prêt. Sa flexibilité – à Rome, il jouait à la fois comme ailier haut et comme « cinquième » en défense – et sa capacité à être décisif même en sortant du banc ont convaincu Luciano Spalletti de l’emmener en Allemagne pour le deuxième Championnat d’Europe de sa carrière.
Absent à l’EURO 2020, il est en effet le seul du groupe italien à avoir participé au Championnat d’Europe 2016. Il y a huit ans en France, l’Italie d’Antonio Conte avait battu la Belgique et l’Espagne pour finalement s’incliner face à l’Allemagne aux tirs au but en quarts. finales. Aujourd’hui comme hier, l’équipe nationale ne fait pas partie des favoris, mais elle a de quoi faire changer d’avis les sceptiques
Sur la victoire contre la Croatie ?
« La victoire contre la Croatie nous a procuré des émotions fortes, un but à la 97e minute vous procure une joie énorme. Nous étions tous très heureux. On est conscient qu’on ne meurt jamais, on y croit toujours jusqu’au bout, on a été bons même si ce n’était pas un match exceptionnel en termes de qualité, mais l’engagement n’a pas manqué. Nous méritions cette qualification »
La pression sur l’Italie ?
« Il y a des attentes et de la pression car nous sommes forts et nous pouvons aller en finale, nous sommes les champions en titre. Nous sommes des joueurs mais surtout de grands hommes qui savent souffrir ensemble. Nous pouvons bien faire, nous l’avons montré lors du premier match, dans les deux autres nous aurions pu faire mieux, mais nous pouvons avoir notre mot à dire avec l’ambition d’être les protagonistes. Dans certains cas, nous avons perdu l’ambition de jouer, mais la qualité demeure. Nous essayons de jouer le football offensif et proactif de l’entraîneur »
Les demandes du mister
« L’entraîneur demande beaucoup de dribbles et de verticalisation, des choses qui nous ont manqué contre la Croatie. Les ailiers étaient libres et nous pouvions mieux les chercher »
Cette équipe est une équipe plus verticale, êtes-vous prêt à jouer sut tout le coté ? À quelle évolution faut-il s’attendre ?
« Le coach nous demande de rechercher le dribble plutôt que la verticalisation, de jouer avec les joueurs intérieurs puis d’aller vers les extérieurs. Contre la Croatie, les ailiers étaient libres, peut-être aurions-nous pu les chercher immédiatement avec une passe en moins. Mais nous avons toujours essayé de faire ce que le coach nous demandait. Je suis toujours prêt à faire un peu de tout, à l’entraînement l’entraîneur m’a essayé comme arrière latéral gauche et droit, quatrième au milieu de terrain et cinquième. J’ai dû m’adapter aux besoins de l’entraîneur comme je l’ai fait à Rome. Même si vous jouez peu, vous pouvez être décisif comme l’était Mattia. Il faut donc être prêt, j’ai la conscience tranquille car je travaille bien pour être prêt et disponible »
La Roma est bien représenté dans le groupe mais avec peu de temps de jeu. Comment le vivez-vous ?
« Nous le vivons bien, nous sommes un groupe sympa qui aime être ensemble. Ce sont des choix que fait l’entraîneur, Mancini a l’habitude de toujours jouer avec la Roma, mais comme Cristante et Pellegrini, tout le monde s’entraîne au maximum et attend l’appel de l’entraîneur. À mon avis, c’est un groupe sérieux et professionnel »
Le renouvellement de De Rossi ?
« Je suis vraiment heureux. Nous nous sommes tout de suite bien entendus avec Daniele, il s’est révélé être un entraîneur compétent et avec une grande capacité de dialogue avec les joueurs »
Le match contre la Suisse ?
Samedi à Berlin, les Azzurri auront affaire à une équipe de Suisse toujours invaincue dans ce Championnat d’Europe. L’équipe de Murat Yakin joue un beau football – composé de combinaisons de vitesse et de pressing haut – et peut compter sur des personnalités importantes, du meilleur gardien du dernier championnat de Serie A, le joueur de l’Inter Sommer, à un meneur de jeu de classe mondiale comme Granit Xhaka. Sans oublier trois joueurs fondamentaux de la « Bologne des Miracles » : Aebisher, Freuler et Ndoye.
Après la première victoire contre la Hongrie et le nul contre l’Écosse, ils sont passés à un pas du succès contre l’Allemagne qui leur aurait valu la première place du groupe. Mais le but de Fullkrug a rétabli au fil du temps les hiérarchies du groupe A.
En huitièmes de finale l’Italie et la Suisse s’affronteront près de trois ans après les deux matchs des éliminatoires de la Coupe du Monde Qatar 2022. Un double nul (0-0 à Bâle, 1-1 à Rome) qui, grâce aux deux penaltys manqués par Jorginho entre les deux matchs, a donné à la Suisse la tête du groupe, condamnant l’Italie à ces barrages qui se sont ensuite avérés fatals.
Le précédent de l’EURO 2020 est sans doute plus propice, lorsque les Azzurri ont gagné sans équivoque 3-0 au stadio Olimpico de Rome, posant ainsi les bases du triomphe de Wembley : « Je m’attends à un rythme très élevé – prévient El Shaarawy – ils l’ont montré contre l’Allemagne : ils ont joué fort dès le bébut, et ils ont des joueurs talentueux et de qualité. Ensuite, les huitièmes de finale sont toujours difficiles, il faudra les affronter avec le bon esprit et le maximum d’attention aux détails. La différence se fait dans les détails, les montées que vous faites, les mètres que vous parcourez pour récupérer le ballon. Cela nécessitera une grande attention, mais nous sommes prêts »