Mourinho : « Pour gagner le derby, nous devrons faire un match complet – Je n’ai qu’un Pellegrini » – Lazio / AS Roma
José Mourinho s’est exprimé lors de la traditionnelle conférence de presse de veille de match. La Roma affrontera la Lazio dans le Derby Della Capitale ce dimanche 26 septembre 2021 à 18h00 au stadio Olimpico. Match comptant pour la 6ème journée de série A
Traduction française AmoRoma.fr – source : asroma.com
Vous avez déjà connu 119 derbys, dans 4 pays différents. Comment imaginez-vous celui-ci ? Et quelle attitude attendez-vous de votre équipe ?
« Vous seuls connaissez les chiffres parce que moi, je ne les connais pas. Comme je l’ai déjà dit, je ne connaissais pas les 1000 bancs jusqu’à ce que la presse commence à en parler. Maintenant, vous me dites que les derbys sont au nombre de 119. Ce sont tous de bons matchs à jouer. Des matchs qui n’inquiètent pas un entraîneur. Ils ne s’inquiètent pas parce que vous n’avez pas à vous motiver. Vous n’avez pas à faire attention à la concentration des joueurs. Ce sont des matchs qui sont super à jouer, mais qui sont aussi super à préparer ».
« Peut-être que contre l’Udinese, on aurait pu s’inquiéter un peu à savoir si les gens pensaient davantage à l’Udinese ou au derby. Quand vous jouez un derby, il n’y à pas ce problème car tout le monde est à 100% dans le match. En ce sens, il est agréable à jouer et à préparer. De mon équipe, j’attends ce que je dis depuis le premier jour. On joue pour gagner. Nous savons que nous ne pouvons pas toujours gagner. En face, il y a aussi une équipe qui veut gagner comme nous. Mais l’attitude que je veux est la même que toujours. Nous voulons gagner. Et quand on ne gagne pas, je veux quitter le terrain avec l’impression que les gars ont tout donné. C’est ce que j’attends ».
La Roma actuelle est probablement l’équipe la moins talentueuse que vous ayez entraînée. Est-ce l’un des plus grands défis de votre carrière?
« Un défi différent. Un défi sans aucun doute. Dès le premier instant où j’ai parlé avec la società et avec le directeur, il n’y a jamais eu de doutes. Nous savons où nous sommes, ce que nous voulons faire et où nous voulons aller. J’ai entraîné des équipes dans le passé avec quelques doutes. Il n’y a aucun doute ici. Et quand il n’y a pas de doutes, ce n’est pas le défi le plus difficile »
Zeman a déclaré qu’un derby est un match comme les autres. Garcia, quant à lui, a déclaré qu’un derby ne se joue pas, mais qu’il se gagne. Où vous situez-vous ?
« Je respecte M. Zeman, je respecte Rudi, et je ne vais pas commenter leurs propos et dire si je m’identifie davantage à l’un ou à l’autre. Je pense qu’il est plus important de parler un peu et de jouer beaucoup. Vous pouvez parler beaucoup avant le match, mais ensuite les mots sont soufflés. Pourquoi parler ? C’est ce que l’expérience me dit. L’heure de vérité est là, sur le terrain. Pas ici. Je suis ici par obligation pour vous, c’est un respect pour vous, pour les personnes qui vous écoutent et vous lisent. Mais les mots sont de circonstance. Le reste c’est demain. A l’intérieur là-bas. Dès la première minute ».
Pellegrini ne jouera pas le derby. Il est un acteur important aussi bien dans la phase de réalisation que dans la phase défensive. Y a-t-il un joueur dans votre équipe qui peut faire double emploi ?
« Des Pellegrini, je n’en ai qu’un. Je ne voulais pas parler de ça. Il n’est pas facile pour moi de parler de Pellegrini dans ces circonstances. Je pourrais aussi dire que ce match de demain a commencé à se jouer à partir des quatre-vingt-dixième de Roma-Udinese. Parce qu’avoir Pellegrini est une chose, ne pas en avoir en est une autre ».
« Nous pouvons parler de football, mais nous pouvons aussi parler du point de vue du leadership, de la communication, de très bien faire le capitaine. Mais il n’y aura pas Pellegrini. Je pense que votre question est aussi de comprendre qui joue, qui ne joue pas. Comment on va essayer de trouver une solution. Mais je ne le dis pas. Je ne fais pas très honnêtement pas de commentaire, je ne dirai pas comment on va jouer et quel joueur va pouvoir jouer ».
Quel peut être l’apport des supporters de la Roma par rapport aux autres endroits où vous avez vécu un derby ?
« Ce qui m’a le plus frappé cette semaine, c’est la façon dont l’équipe a été traité avant l’Udinese et après la défaite contre Vérone. Cela signifie qu’il y a de l’empathie. L’empathie après trois victoires est parfois une empathie artificielle. Une empathie qui s’en va parfois après un résultat négatif. Cette fois on a perdu, on a même mal joué, mais même dans cette situation, on a pu ressentir de l’empathie ».
« Je pense que les tifosi méritent tout de nous. Mais les garçons méritent tout d’eux aussi. En ce moment, cela existe. Ils donnent aux garçons ce qu’ils méritent. Et les garçons respectent la passion que les gens ont en jouant sur le terrain. Les tifosi à cent pour cent sentiront que l’équipe joue par professionnalisme, mais aussi pour leur passion ».
Vous avez remporté un championnat en 2010 également grâce à un Lazio-Inter dans lequel les supporters biancocelesti ont demandé aux joueurs de lâcher le match. Cet épisode vous a t-il fait comprendre quelle est la rivalité entre Roma et la Lazio ?
« Je suis ici depuis quelques mois. Je dois vivre plus, je dois comprendre plus en détail. C’est une chose de ressentir, c’est une chose d’être à l’intérieur et de tout comprendre. La rivalité est une belle chose. A cent pour cent. Si vous entraînez le Real Madrid et que Barcelone n’est pas championne, les fans de Barcelone voudront sûrement l’Atletico Madrid comme champion. Si vous êtes au Portugal et que vous entraînez Porto et que Benfica ne peut pas remporter le championnat, Benfica préférera sûrement un autre vainqueur à Porto. C’est la normalité de la belle rivalité. Et c’est pourquoi je dis que j’aime jouer le derby ».
« J’aime en jouer un de plus, que je n’ai jamais joué. Et le privilège d’être plus riche après cette expérience. Pour comprendre ce qu’est vraiment Roma-Lazio ou Lazio-Roma. Cependant, au-delà du derby et de ce que cela peut signifier, j’aimerais que l’équipe ait plus d’ambition que de gagner un derby. Ce n’est pas le seul objectif d’une saison. De ce match de 2010, je me souviens que nous avons gagné 2-0. Du côté des supporters de la Lazio, on avait l’impression qu’ils ne soutenaient pas l’équipe. L’Inter a gagné comme dans de nombreux autres matches de ce championnat ».
Jusqu’à présent, vous ne vous êtes encore accroché avec personne par rapport au passé. Votre façon de communiquer a-t-elle changé ?
« Dis-moi une raison pour m’accrocher avec quelqu’un. Donne moi une raison. Elle n’est pas encore arrivé. La seule chose qui m’a donné un sentiment très négatif a été l’expulsion de Pellegrini. Mais c’était fait. J’aurais pu faire quoi ? M’accrocher avec l’arbitre, me prendre un rouge et rater moi aussi le derby ? ».
La Roma et la Lazio entrent sur le terrain avec des formations plutôt offensives. Sera-t-il plus important demain d’avoir du courage en phase offensive ou de l’attention en phase défensive ?
« L’intégralité du jeu. Avec le ballon on veut jouer, attaquer, marquer si on peut. Sans ballon, il faut respecter. Une équipe de qualité, avec une façon offensive de penser le jeu. Nous devons défendre. Il est très difficile de gagner un match si vous faites bien une phase du jeu et l’autre mal. Pour gagner, nous avons besoin de faire un match très complet. Nous affrontons un adversaire de qualité ».
En fin de la conférence, le mister s’est exprimé sur Zalewski :
« C’est un moment difficile pour la famille Zalewski. Pas seulement pour Nico, mais pour toute la famille. Nous verrons demain. Ce sera à lui de décider s’il jouera ou non. Il devra trancher. Il s’apprête à vivre dans un nouveau monde pour lui, sans son père. Je le veux pour demain, je ne peux pas le cacher. Mais voyons ce qu’il dit. Et comme vous avez oublié la question clé : « Vina oui, Vina non, je pense Vina oui » ».