Le bilan de Fonseca (part.2) – 2020/21

Hormis le fiasco du premier match perdu sur tapis vert, le début de saison est plutôt encourageant avec notamment un nul à l’Olimpico face à la Juventus alors que l’équipe menait 2-1 à onze contre dix. Un résultat qui démontrait déjà la fragilité du groupe de Fonseca à tenir un résultat.

Serie A

Globalement la Roma fera encore un quasi sans faute jusqu’en Janvier, ne concédant que deux défaites (importantes) à Naples et Bergame. Une bonne phase aller qui permet au club d’être classé 3ème et donc en phase avec ses objectifs de départ.
Hélas, la magica ne fera pas illusion plus longtemps, retrouvant ses démons de la saison précédente elle vivra un hiver décevant, continuant d’aligner des prestations indignes face aux membres du top 5 italiens.
La phase retour est édifiante avec un bilan de 7 victoires, 4 nuls pour 8 défaites…
Et nous retiendrons surtout le bilan négatif face aux six clubs qui termineront devant nous : 1 victoire, 4 nuls pour 7 défaites…

Matchs à retenir

AS Roma 2-2 Juventus
Milan AC 3-3 AS Roma
AS Roma 2-2 Inter
AS Roma 2-0 Lazio

Derby

Lazio 3-0 AS Roma
AS Roma 2-0 Lazio


Coppa Italia

Eliminé dès l’entrée en lice 3-0 face à la Spezia sur tapis vert suite au fait que Fonseca ait réalisé six changements!… Mais sans conséquence étant donné que la Roma s’était déjà inclinée 4-2 aux prolongations sur le terrain.


UEFA Europa League

C’est sur cette compétition que nous aurons vibré cette saison. Après une phase de groupe très bien maitrisée où l’équipe termine 1ère avec 4 victoires face aux Young Boys, le CFR Cluj et un nul-une défaite face au CSKA Sofia.
La Roma sortira des performances toutes aussi probantes en 32ème de finale et en 16ème de finale en remportant ses quatre matchs face au Sporting Braga (0-2 / 3-1) et au Shakhtar Donetsk (3-0 / 1-2).
La confrontation face à L’Ajax en Quart de final sera bien plus compliquée. Une qualification caractérisable à un hold-up tellement la Roma est passée proche de la correctionnelle à l’aller si l’Ajax avait converti le penalty du 2-0. Peut-être faut-il y voir un certain signe de cynisme de la magica sur la scène européenne où auparavant ce genre de rencontre n’aurait pas eu une telle issue.
La grosse déconvenue viendra face à Manchester United où la Roma parvient à reproduire miraculeusement le scénario du tour précédent en menant contre le court du jeu à la mi-temps à Old Trafford. Mais c’était sans compter sur la gestion calamiteuse du résultat de Fonseca et ses hommes qui, plutôt que d’encourager ses joueurs à reculer et tenir le score, va les laisser jouer haut sans filet malgré les nombreuses failles entrevues lors des 45 premières minutes. La punition sera immédiate avec 5 buts encaissés et donc une qualification pour la finale enterrée dès le match aller… La belle victoire acquise au retour 3-2 à l’Olimpico ne sera donc que pour l’honneur mais aura permis au portugais de revenir à un schéma en 4231 apportant bien plus de diversité dans l’animation offensive.


Bilan

Le bilan de Fonseca sur cette saison est donc négatif avec notre pire classement en championnat depuis la saison 2011-2012.
Il quitte le club avec une 5ème puis une 7ème place en Série A. Un déclin qui s’illustre par l’incapacité quasi maladive de son équipe à offrir une prestation positive face aux membres du top 5 italien. Et un trou d’air au cours de chacune des deux saisons faisant perdre à l’équipe tout l’avance prise en championnat sur la première partie de saison.
On peut ajouter à cela, les deux défaites concédées sur tapis vert face au Hellas et la Spezia dû à des fautes professionnelles inadmissible de la part de Fonseca et son staff.
Mais il serait abusif de faire porter toute la responsabilité de ces deux années d’échecs uniquement au portugais. Le constat est aussi que l’effectif romain a considérablement décliné ces dernières saisons. La perte de leader sur et hors du terrain couplée à des recrues ne répondant pas aux promesses ont enrayé les ambitions du club. Les nombreuses blessures qu’ont connu certains joueurs majeurs sur ces deux ans n’ont aussi pas aidé Fonseca à construire un onze type solide.
Les mauvais choix de sa part, les recrutements en partie ratés et le retour au premier plan des clubs milanais, de la Lazio et l’émergence de l’Atalanta font que la Roma se retrouve aujourd’hui reléguée en queue du peloton de tête.
C’est là tout le travail que la nouvelle direction va avoir à réaliser. Enrayer cette spirale infernale au niveau de l’infirmerie. Faire un recrutement qualitatif basé sur la recherche de joueurs ayant du caractère et étant dans la force de l’âge (25-30 ans). Et enfin renforcer les postes présentant des carences, c’est la condition sine qua non si le club veut se donner toutes les cartes en main pour réussir. En tout cas, la venue d’un leader charismatique comme Mourinho semble tomber au meilleur des moments et on ne pourra pas reprocher à cette nouvelle società d’avoir tenter ce choix pour permettre à la Roma de redevenir une place forte d’Italie.
Souhaitons désormais une bonne continuation à Paulo Fonseca qui demeure un excellent entraineur mais qui, comme beaucoup d’autres avant lui, ce sera cassé les dents dans le contexte particulier de la ville éternelle.

Jess

🇮🇹🐺 Supporter de la Roma (depuis 2005) 🖊