Mourinho : « Mancini va bien – Je me fiche de ce que dit le directeur du Bodo Glimt ».
José Mourinho s’est exprimé à la veille du quart de finale retour de Conference League qui se jouera dans un stadio Olimpico sold out ! Match programmé à 21h00. Au match aller, les norvégiens se sont imposés 2-1
Traduction française AmoRoma.fr – source : asroma.com
Votre ressenti à la veille de ce match ? Comment avez-vous trouvé l’équipe ces dernières heures ?
« Nous allons bien, nous voulons jouer. Evidemment, jeudi et dimanche nous avons eu deux matchs difficiles. Mais maintenant, il y a eu trois jours, un temps normal pour une récupération complet. Les garçons vont tous bien, il n’y a pas de blessé. Spinazzola est le seul à ne pas pouvoir débuter le match ».
« Nous savons que ce sera difficile, nous savons que l’adversaire est un adversaire de qualité, nous savons que pour le moment ils ont l’avantage du 2-1. Il n’y a rien de nouveau. Dimanche, nous étions menés 1-0 contre la Salernitana. Maintenant 2-1 pour Bodo. Nous avons 90 minutes pour gagner ce match. Ce sera difficile, nous n’attendons rien de plus qu’un match difficile, mais nous sommes forts, nous sommes préparés et j’ai une grande confiance en mes joueurs ».
Voulez-vous revenir sur ce qui s’est passé en Norvège ? Comment aborder un match aussi important avec la lucidité de ne pas penser à ces tensions ?
« Je n’ai vu aucun joueur sous tension. Et cela dans aucun des trois matchs auxquels nous avons joué. Le premier match est une défaite historique pour nous. En tant que club et en tant que professionnel. Pour moi, nous avons eu un comportement exemplaire vu la manière dont nous avons perdu ».
« Nous avons eu du fair-play, de la dignité, un comportement qui peut paraitre anormal. Habituellement, une personne réagit de manière négative. Mais nous, nous avons réagi avec honneur dans cette humiliation du résultat. Après, on a joué deux autres matchs et il n’y a jamais de problème, jamais de difficultés pour un arbitre, aucun problème ».
« Ce qui s’est passé jeudi dernier est une situation hors contexte. Le match était normal, la fin de match était normale, 45 minutes après le match tout était normal. Et puis un mauvais épisode, mais isolé de tout le contexte ».
« Demain, on veut juste jouer. Et je pense qu’eux aussi veulent jouer. Nous voulons aller en demi-finale, tout comme eux veulent aller en demi-finale ».
« Nous aurons l’avantage de notre stade, de notre peuple. Dans ces situations à élimination directe, le soutien du public peut être crucial. Nous voulons jouer au football, comme c’est le cas pour tous les matchs. Celui perdu 6-1 inclus. Demain j’attends un match de foot, pour que le meilleur gagne et je suis convaincu que nous sommes les meilleurs ».
Le banc de la Roma a également été un atout, avec 9 buts marqués. Et nous avons parlé du banc d’un point de vue comportemental. J’ai fais le point sur le match et je n’ai vu le banc de la Roma se lever uniquement à l’occasion des deux buts marqués et des deux penaltys non attribués. Qu’avez-vous envie de dire ?
« Merci pour la question, les deux questions me plaisent. Le banc comme solution est très très important. En ce moment, je pense exactement le contraire de ce que je pensais dans les moments difficiles. Dans les moments difficiles, le banc me donnait peu de solutions. En ce moment, sur le banc on a quatre, cinq, six joueurs qui ont joué de nombreuses fois comme titulaire et qui sont des joueurs d’une qualité différente des autres remplaçants ».
« Contre la Salernitana, sans le banc, nous n’aurions pas gagné ce match. On jouait contre une équipe ultra défensive. On avait besoin de fraîcheur, d’autres solutions tactiques. On a changé, changé, jusqu’à ce qu’on trouve une solution pour un match nul. Et c’est très important. Demain il y aura peut-être 5-6 changements à faire, si on arrive à la solution des 6 changements cela voudra dire que seuls 4 joueurs joueront 120 minutes. Ceux qui ont vu Real-Chelsea comprennent à quel point les deux bancs ont un effet sur le résultat ».
« Quant à l’autre problème de banc, je suis content que vous ayez fait votre enquête. Je vais à l’un des principes les plus anciens de la propagande. C’est-à-dire : un mensonge qui se répète, et se répète encore, certains vont penser que c’est la vérité. Mais un mensonge qui se répète, se répète, et se répète encore, sera toujours un mensonge. Je pense avoir répondu ».
Ayant un match à gagner avec deux buts d’écart, pensez-vous qu’il soit juste de commencer avec une équipe différente de celle habituelle ?
« C’est une différence minime, ce n’est pas comme si nous avions perdu 2-0 ou 3-0. Nous n’avons pas besoin de changer radicalement la dynamique du match. C’est totalement différent. C’est 2-1 pour eux. Il faut marquer un but pour égaliser. Pas de changements dramatiques, on n’a même pas eu le temps de s’entraîner pour quelque chose de différent que d’habitude ».
« Contre la Salernitana, nous avons commencé à trois derrière et avons terminé à quatre. D’abord avec une pointe, puis avec deux. Nous n’avons pas de surprises tactiques à vous présenter. Le discours lors du match contre Salernitana était simple. J’ai dit : « T’inquiète pas, on ne perd que 1-0, il faut jouer ». Cette fois, nous avons 90 minutes à jouer ».
« Tranquillement, mais nous devrons être fort. Si vous me posez la question de savoir si nous nous sommes entraînés pour les penalties, je réponds oui. Est-ce que je veux aller aux penalties ? Non, je ne veux pas y aller. Nous essaierons de gagner dans le quatre-vingt-dix minutes. Mais, comme je l’ai déjà dit, leur équipe est à respecter, c’est une bonne équipe ».
Comment va Mancini ? Et puis, quel effet ça fait de voir 120 mille spectateurs entre Salernitana et Bodo ?
« Mancini va bien. Ca me faisait déjà de l’effet quand il y avait la limite de capacité des stades à 50% et que je voyais des gens dans la rue pour accompagner le trajet du bus de Trigoria à l’Olimpico. Voir les gens sur les terrasses de leur maison. La passion des gens m’affecte toujours. Et c’est l’élément qui me fait me sentir chez moi dans les clubs dans lesquels j’ai travaillé ».
« Parce que évidemment je ne suis pas né à Madrid, je ne suis pas né à Rome, je ne suis pas né à Milan, je ne suis pas né Interiste, je ne suis pas né Romanista. C’est ça qui te rend plus totalement impliqué avec les gens. En championnat on ne joue pas pour gagner le Scudetto, les gens viennent par passion ».
« Et c’est plus facile d’être passionné quand votre équipe gagne, et est en compétition pour les titres. Ici, c’est de la pure passion. Malheureusement je ne joue pas mais ça me touche, oui. C’est mon devoir de faire sentir cette responsabilité aux joueurs. C’est de la pure passion. Nous, sur le terrain, devons répondre à cette pure passion ».
Questions des journalistes norvégiens
Bodo Glimt dit que c’est le banc de la Roma qui a causé la situation.
« Je ne pense pas, l’UEFA pense. Je ne décide pas, l’UEFA décide ».
Quelque chose aurait-il pu être fait différemment dans cette situation ?
« Bien sûr ».
Lors de la conférence de presse d’aujourd’hui, le directeur du Bodo Glimt a déclaré qu’ils avaient déjà gagné. Une réaction ?
« Je me fiche de ce que dit le directeur de Bodo Glimt ».
Une vidéo a été publiée dans la presse anglaise sur ce qui s’est passé dans le passage souterrain de Bodo. Avez-vous des commentaires à faire?
« Nous n’avons aucun commentaire à ce sujet. ».
Le capitaine du Bodo Glimt, Saltnes, dit que vous avez joué à un jeu psychologique.
« Je ne réponds pas à ce que disent les autres ».