Mourinho : « Nous aurions mérité mieux mais Napoli a l’étoile du futur champion »
José Mourinho s’est exprimé après la défaite 1-2 face à Naples au stadio Diego Armando Maradona. Déclarations du mister.
Une Roma parmi les meilleurs de cette saison. Peut-être qu’avec un peu plus d’attention, sans le but de Simeone, cela aurait été meilleur. Avez vous le même sentiment ?
« Dès la première minute. Nous avons eu une période avant puis quelques minutes après le but d’Osimhen, au cours de laquelle l’injustice de ce 1-0 s’est fait sentir sur le terrain. Au-delà de çà, l’équipe a toujours été en contrôle, elle a très bien joué en pressant très haut, récupérant de nombreux ballons et défendant très bien ».
« Il y a des matchs que vous perdez et d’où vous ressortez plus confiants qu’avant : cela semble une contradiction, mais c’est mon sentiment ».
« Nous sommes certainement l’équipe qui a le plus fait souffrir Naples, nous sommes certainement l’équipe qui leur a fait peur à tous, dans un stade où l’ambiance est terrible mais pourtant semblait vide ».
« Hormis le résultat, qui est négatif, je repars d’ici plus confiant. Ensuite, le fait de voir que nos trois remplaçants sont trois jeunes qui ont joué sur un terrain en synthétique à Trigoria l’année dernière et qui viennent ici aujourd’hui et jouent comme ça, me fait énormément plaisir et me rend fier ».
« Parfois le football est injuste, parfois l’équipe qui mérite le plus perd. Parfois, il nous est arrivé de gagner sans mériter : je pense qu’aujourd’hui nous méritions de gagner le match. Je suis désolé pour le résultat, mais c’est ce que j’ai dit aux garçons : des visages tristes, parce que quand tu perds, tu ne peux pas tellement sourire, mais courage et on se verra mercredi à l’Olimpico (pour Roma- Cremonese, éd.) ».
Nous avons vu une belle étreinte chaleureuse avec Spalletti. Que vous êtes-vous dit ?
« Au début, je l’ai remercié pour le cadeau d’anniversaire qu’il m’a offert avant le match et que je n’ai pas encore eu la chance d’ouvrir. Un cadeau d’un collègue fait toujours plaisir. Et après le match je ne sais pas : quelques mots, on s’est embrassés ».
« Je répète ce que j’ai dit hier (sur le Scudetto contre Naples, ndlr), ou plutôt je le souligne : parce qu’aujourd’hui on a vu qu’au-delà d’être très bonne, cette équipe a la chance du champion. Et je sais quelque chose, car j’ai remporté huit championnats : dans les moments clés, l’étoile s’allume pour vous. Ils avaient cette étoile ce soir, qui dit que ce sera définitivement leur championnat ».
Comment va Pellegrini ? Il fait un excellent travail défensivement, mais parfois il ne trouve pas la bonne position pour entrer dans le match.
« Lorenzo ne s’est pas entraîné avec l’équipe depuis deux semaines. Il ne s’est entraîné qu’hier et la séance du samedi ne vous donne aucune intensité. Il a fait des sacrifices pour jouer, il n’était pas au top de sa forme, ça se voyait. Ça manquait de forme physique, d’intensité ».
« Mais je suis d’accord, on avait préparé le jeu comme ça. J’ai toujours dit qu’en jouant un match par semaine, on peut être une très bonne équipe, comme aujourd’hui. Le problème, c’est d’essayer de jouer comme ça deux ou trois fois par semaine : c’est plus difficile ».
« Mais nous avons interprété le match en pensant que Naples aurait eu du mal s’il avait été pressé, et que lorsque Naples a le ballon dans l’entrejeu adverse, il a une qualité énorme de la part de tous ses joueurs. On a pris des risques, des risques que mes joueurs ont très bien accepté de prendre ».
« Matic a évidemment très bien joué, mais tous les gens derrière lui ont également très bien joué : Mancini a joué pratiquement en tant qu’arrière droit, il a très bien fermé Kvaratskhelia, tout comme Ibanez et Smalling ont très bien fait avec Osimhen. Parce qu’Osimhen est vraiment difficile à marquer. C’est un footballeur de haut niveau, mais si un jour il va en Angleterre, il devra changer un certain type d’attitude, parce qu’ils le tueront là-bas . Ici en Italie, ils l’acceptent ».
« Nous avons pris tous ces risques. Avec les qualités qu’on a, on a très, très bien joué. J’ai maintenant dit aux joueurs d’oublier la défaite, de se remonter le moral en regardant notre façon de jouer, en regardant le classement et en voyant où nous en sommes. De regarder le calendrier et de comprendre que nous avons déjà joué à Naples, à San Siro avec Milan et l’Inter et à Turin avec la Juventus. On peut bien faire ».
« Évidemment maintenant viennent les difficultés, car les difficultés sont deux matchs ou plus par semaine : la Coupe d’Italie et la Ligue Europa arrivent ».
« Si je regarde la façon dont nous avons joué à San Siro et à l’Allianz Stadium l’année dernière, et aussi avant mon arrivée, il semblait y avoir un blocage tactique, mental ou tactique-mental. Maintenant, venons ici et jouons comme ça. Pour moi c’est une joie, c’est une fierté. Même si évidemment ce sont des zéros points ».
Qu’est-ce qu’Abraham s’est fait ? Une éventuelle blessure pourrait-elle ramener Zaniolo dans le groupe ?
« Non. Tout d’abord, je ne sais pas si c’est une blessure ou une fatigue, pour lui et pour Matic. Ce fut un match coûteux pour tout le monde, même pour Nemanja, qui a dû rater Di Lorenzo à plusieurs reprises. Et c’était cher pour Tammy aussi. Donc je ne sais pas si ce sont des blessures ».
« Cependant, je veux des joueur comme ça : je veux des joueurs qui veulent jouer pour la Roma. Je veux des joueurs qui sont prêts à rester avec nous. Quand on ne se sent pas bien dans la famille, il faut partir. Vous devez trouver une solution. La famille est pour ceux qui veulent rester ».
