Mourinho : « Nous avons été supérieur à Feyenoord – Grand match »

José Mourinho s’est exprimé suite à la victoire 4-1 à l’Olimpico face à Feyenoord lors du quart de finale retour de l’Europa League. Une victoire obtenue dans les prolongations devant plus de 66.000 spectateurs.

Cette équipe a de la valeur : cette soirée l’a-t-elle confirmé ?

« Moi je pense que oui. Peut-être que d’autres peuvent avoir une opinion différente. À mon avis, l’équipe a très bien joué. C’était un match difficile à jouer, difficile à gérer. La situation de Dybala, qu’il joue ou non, n’a pas aidé à préparer le match. La blessure de Wjinaldum n’a pas aidé à gérer un match comme celui-ci, car il a ôté une opportunité de faire un changement, alors que je savais que pour mettre Paulo, je devais toujours avoir un remplacement en protection, au cas où Paulo ne pourrait pas le faire ».

« C’était très, très difficile à gérer, mais les garçons ont joué avec concentration, avec courage, voire avec l’intelligence de gérer quand il fallait gérer et d’attaquer fort quand il fallait attaquer fort. Ils ont joué un grand match contre une excellente équipe. Cependant, nous étions supérieurs ».


Dans des soirées comme celles-ci, on comprend ce que cela signifie d’avoir quelqu’un comme vous sur le banc.

« Ça se voit parce que j’ai beaucoup de cheveux blancs, alors que Slot (le coach de Feyenoord, ndlr) est chauve (le coach sourit, ndlr) : j’ai beaucoup de cheveux blancs et, peut etre 150 matchs dans les compétitions européennes. J’ai tout vu. J’ai aussi dit aux joueurs hier qu’aujourd’hui serait différent, que ce ne serait pas comme à Salzbourg ou Bodo/Glimt, qu’on ne tuerait pas le match tout de suite. Je leur ai dit que peut-être que le 1-0 à la 90e minute serait parfait, et que l’important était d’avoir la tête et la tranquillité d’esprit ».

« Ensuite avec mes garçons, avec Salvatore, avec Michele, avec les analystes, on a réussi à gérer un match difficile, car le remplacement de Wjinaldum m’a posé de gros problèmes. Quand j’ai fait le remplacement de Dybala, j’ai dû faire les deux autres simultanément pour garder la troisième fenêtre pour sortir Dybala en cas de blessure. Après, une fois au prolongation, nous avons eu une nouvelle fenêtre pour faire un changement et cela s’est bien passé. C’est une façon de gérer le match, mais je ne joue pas : c’est eux qui jouent, c’est eux qui courent, c’est eux qui se sacrifient. Et je suis très, très fier des garçons ».


Nous avons un studio Sky plein de champions, je suppose qu’ils ont des anecdotes.

« Cassano n’est pas là, n’est-ce pas ? (le coach sourit, ndlr) ».


À quel point êtes-vous fier du parcours que vous faites à Rome, où vous avez créé cette identité, cette compacité ?

« Évidemment, j’ai suffisamment d’expérience pour comprendre le travail que je fais. Mais je suis équilibré. Comme je le disais tout à l’heure, je suis dans une phase de ma carrière où les joueurs sont plus importants, les supporters sont plus importants : je suis le dernier. Ce que j’essaie de faire, c’est de donner de la joie aux fans et de mettre les garçons en position de grandir et de s’améliorer. J’en suis fier. Je pense qu’aujourd’hui, que nous ayons gagné ou non, pour ce que nous avons fait, je suis sûr que les supporters seraient rentrés tristes en cas de défaite, mais heureux pour l’équipe que nous sommes, pour ce que nous avons mis sur le terrain ».

« Nous avons des limites, mais nous y allons toujours. Paulo était dans le doute jusqu’à la dernière minute, il y a des joueurs qui se sont sacrifiés, Gini et Smalling qui se blessent, des joueurs qui entrent… Je ne suis jamais fâché contre eux, même quand ils perdent, même quand ils ne jouent pas bien. Cette équipe est vraiment une famille. Ils ont des limites, mais je suis avec eux. Maintenant, il faut se reposer et penser sereinement au match à Bergame, qui est le prochain. Il faut oublier la Ligue Europa ».


Je pense que Dybala avait perdu un peu confiance, le pensez-vous aussi ? Et si oui, comment avez-vous fait pour qu’il se retrouve ? Il fait une excellente saison avec vous.

« Vous savez mieux que moi à quoi ressemblait la dernière année à la Juventus (Del Piero lui a posé la question, ndlr). Mais mon sentiment est qu’il cherchait la joie perdue plutôt que la confiance. Et il l’a trouvé ici. Il a trouvé un bon groupe, un entraîneur qui le comprend, il a trouvé un public qui l’aime, il a trouvé un espace sur le terrain où, avec d’autres joueurs de grand caractère, comme Lorenzo, Bryan et Mancini, il a a trouvé ce leadership grâce à sa qualité, à sa personnalité de bonhomme, que vous connaissez bien. C’est un peu tout ça ».

« Il pensera sûrement qu’il a les qualités pour jouer dans les équipes les plus fortes du monde et il a raison, mais peut-être qu’ici il a trouvé un espace de grande joie et de grand amour. Et cela se voit aussi sur le terrain. Il a pris un risque, je lui avais laissé toute liberté d’entrer et de sortir deux minutes plus tard. Je lui ai fait sentir cette protection. Je lui ai dit d’entrer, d’essayer, de sentir, de voir si l’adrénaline aide et si tu dois sortir, sors . Au final, il a joué 25 minutes, plus les prolongations et il me semble qu’il a bien fini ».


Source
asroma.com/it/

ODDI Stephane

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