A la Une

Mourinho : « Un match très difficile nous attend contre Udinese ».

José Mourinho s’est exprimé en conférence de presse à la veille du déplacement la Dacia Arena pour défier Udinese. Coup d’envoi du match de la 5ème journée ce dimanche 04 septembre 2022 à 20h45.

Traduction française : AmoRoma.fr

Udinese arrive de deux victoires consécutives. La liste des blessés s’est un peu allongée, quelle est la situation face à Udine ?  Camara est t-il prêt à jouer ? 

« Camara ? Il n’a pas 90 minutes d’un point de vue physique et n’a pas encore la connaissance tactique de notre méthode pour jouer dès la première minute. Il démontre clairement sa qualité à l’entraînement, c’est également une bonne surprise pour certains coéquipiers qui n’ont pas suivi le championnat grec, mais pas pour nous qui l’avons étudié avant de le prendre. C’est un joueur de qualité qui va beaucoup nous aider, mais pour le moment il est sur le banc. S’il faut le faire jouer, on le fera, mais pas trop longtemps. Il a un chemin à suivre ».

« L’Udinese est difficile, très difficile, parmi les plus difficiles du championnat. C’est une équipe qui sait jouer, qui sait rivaliser, elle est maligne, elle est intelligente, elle sait gérer le timing du match comme elle veut. Ils ont cette intelligence, cette expérience d’influencer même l’arbitrage. Une équipe que j’aime beaucoup et que je respecte, qui me fait penser que demain sera un match très difficile pour nous ».


Les autres joueurs sont-ils tous disponibles ? Et sur le fair-play financier, pensez-vous que la sanction infligée par l’UEFA à la Roma est appropriée ? Ce mécanisme fonctionne-t-il ou y a-t-il deux poids et deux mesures ?

« Hormis les blessures déjà connues, tout le monde va bien. En matière de fair-play, je ne pense pas qu’il y ait deux poids, deux mesures. Bien sûr, ce n’est pas seulement pour nous. C’est un mécanisme qui, dans son honnêteté, pénalise trop ceux qui veulent l’appliquer de manière vertueuse. Mais cela protège indirectement ceux qui ne le respectent pas, et protège les équipes qui sont déjà puissantes ».

« C’est une protection pour eux. C’est un mécanisme honnête, je ne dis pas le contraire, mais il y en a qui trouvent des mécanismes pour le faire de manière légale, pas vertueuse. Pour moi, il n’y a pas de fair-play entre une équipe qui peut dépenser 300 millions et d’autres qui peuvent en dépenser 30. C’est juste ça. Je ne conteste pas l’honnêteté du processus ».


Quel peut alors être un mécanisme plus juste?

« Je ne veux pas perdre de temps avec ce truc ici. J’entraîne avec plaisir, j’aime aussi travailler de cette façon, avec ce type de condition. Mais c’est dur. Je dis qu’avec quelques millions de plus , la Roma serait en mesure de rêver. Pour quelques millions condtionnés par cette situation, il nous est beaucoup plus difficile d’y arriver. Ce que le directeur sportif a fait dans cette période est très difficile ».

« C’est brillant, mais c’est dur. Si vous regardez ensuite la taille de l’équipe, évidemment j’aimerais avoir encore Veretout, par exemple. Évidemment, j’aimerais avoir un autre défenseur. Évidemment, j’aimerais avoir Félix, même s’il est jeune et qu’on a pris Belotti à sa place. Mais c’est un joueur, un jeune joueur qui a le potentiel de grandir. Nous avons ce conditionnement, cela nous rend les choses plus difficiles, mais ça va. On s’amuse pareil ».

Photo : asroma.com

A quel point cela change de jouer les coupes par rapport à ceux qui n’en jouent pas ?

« Évidemment, ceux qui jouent un match par semaine peuvent le préparer différemment. Avec une intensité différente. Vous pouvez travailler sur tous les détails. Quand on joue beaucoup, on a peu de temps pour s’entraîner, il faut être précis, il faut choisir sur quoi travailler. Quand vous jouez un match par semaine, c’est une toute autre histoire. Heureusement, je joue des coupes d’Europe depuis plus de 20 ans et je préfère avoir ce problème ».

« Quand on a deux joueurs par poste, c’est plus facile à faire, on peut opérer une gestion différente. Quand vous ne les avez pas, c’est un peu plus difficile. Mais ça va, en équipe c’est inspirant, allons-y. À Udine, ce sera difficile, en Europa League, le premier match à l’extérieur est toujours important. Une défaite peut compliquer les choses. Ensuite, nous aurons un autre voyage à Empoli. Et l’Atalanta qui ne jouera qu’un seule match, contrairement à nous. Mais je suis sûr que Gasperini et ses joueurs préféreraient aussi jouer la Ligue Europa ».


Est-ce que ça a déjà une valeur d’être premier au classement après 4 ou 5 journées ?

« Non, c’est seulement 4-5 matchs. Je préfère dire que tous les matchs se valent, car chaque match donne 3 points, mais si vous regardez les matchs qu’une équipe ou une autre a eus, vous pouvez faire quelques considérations sur la difficulté des engagements. Quand je regarde le calendrier de la Sampdoria, par exemple, qui a rencontré l’Atalanta, la Juventus et la Lazio à domicile : trois matches très difficiles ».

« Cremonese a disputé deux matchs consécutifs à l’extérieur pour les travaux de son stade. C’est dur. Il est trop tôt. L’important, ce sont les points que vous faites valoir. Je ne regarde pas les classements. Je n’aime jamais un match nul, mais le match nul de la Juventus, avec la performance de la première mi-temps, a été un résultat très positif. Voyons si demain nous pourrons marquer des points ».

« Allons y match par match, en essayant toujours de gagner. Il y aura des nuls ou des défaites, mais nous voulons toujours gagner. Ne pas regarder le nom de l’adversaire, ne pas regarder si c’est à domicile ou à l’extérieur. Pour nous, ça doit être un peu comme ça, ce n’est pas comme si nous avions beaucoup de joueurs pour respirer et ne pas nous inquiéter de quelque chose qui pourrait arriver. Les autres équipes n’ont pas ce genre de problème. Si vous dites Karsdorp-Celik, Spinazzola-Zalewski, Rui-Svilar je dors paisiblement ».

« Dans d’autres postes, ce n’est pas le cas. Par exemple, hier dans la conférence de presse du directeur sportif, absolument génial et honnête, il a dit quelque chose que si je suis là je réponds : « Directeur, ce n’est pas comme ça ». Il a précisé que s’il y avait un problème, Cristante pouvait jouer en défense, je réponds « alors qui joue au milieu de terrain ? ». C’est notre situation, c’est nous. Je ne pleure pas comme certains, il y a des coachs qui pleurent beaucoup et qui à la fin sourient ».

« Je n’aime pas pleurer, j’aime plaisanter comme je l’ai fait hier. Regardons devant. Félicitations au directeur, à l’entreprise, dans nos limites, ils ont fait des choses fantastiques. En gardant l’espoir qu’ils puissent m’aider à nouveau… ».


Comment comptez-vous gérer Smalling ?

« Je ne peux pas le gérer. La gestion a été faite contre Monza. La gestion devait être : Smalling au repos contre Monza, Kumbulla au repos contre Udinese et Ibanez au repos contre Ludogorets. Maintenant il n’y a plus de gestion car pas de joueur pour tourner (suite à la blessure de Kumbulla MDLR) ».

« Demain sur le banc, nous aurons Tripi et Keramitsis. Tripi s’entraîne avec nous, mais ce n’est pas un vrai défenseur central. Keramitsis joue en Primavera et cette année, la Primavera ne joue pas avec notre système. C’est pourquoi sa dynamique est différente car il grandit avec une autre façon de penser et de jouer différente. Si Cristante joue en défense, il ne joue pas au milieu de terrain. Tu peux travailler sur Vina, sur Celik, mais il n’y a pas de vrai défenseur central ».


Vos impressions sur les premières performances de Celik ? La hiérarchie à droite a t-elle changé ?

« Il n’y a pas de hiérarchie. Quand vous avez deux bons joueurs dans le rôle, il n’y a pas de hiérarchie. Il y a de la tranquillité pour moi. Tranquillité d’esprit pour l’équipe. L’année dernière, nous n’avons jamais fait ce qui s’est passé à Turin. Karsdorp sort et Celik entre frais avec de l’énergie et de l’intensité ».

« L’année dernière, nous n’avons jamais eu cette situation de commencer avec Zalewski puis de laisser Spinazzola entrer frais. Cette année, nous l’avons et il n’y a pas de hiérarchie. Ce sont des joueurs avec des particularités différentes. Ce sont ces particularités qui me font en choisir un aujourd’hui et un autre demain. Tous les quatre sont bons ».


Vous affronterez une équipe physique et agressive demain. À quel point sera-t-il important de penser rapidement ? Et est-il envisageable de passer à quatre dans certaines phases de jeu ?

« On peut toujours passer à quatre, quel que soit le nombre de centraux. C’est quelque chose que nous pouvons faire. Nous l’avons fait contre la Juventus. Il y avait Kumbulla sur le banc et on l’a fait en fonction du problème pendant le match. Passer à quatre n’est jamais un problème pour nous, c’est aussi une solution. En ce sens, il reste du travail à faire pour que les joueurs se sentent à l’aise dans deux systèmes différents. On peut le faire même dès le début du match ».

« Vous avez bien décrit l’Udinese. C’est vrai, ils sont forts physiquement, agressifs, c’est une équipe très difficile, contre-attaque, jeu sur les côtés, ballons morts, équipe très difficile, sans aucun doute ».


Source
asroma.com/it/

ODDI Stephane

▶ Consultant digital marketing freelance 📝 Créateur et rédacteur du blog AmoRoma.fr & AmoRomaTour.com ⚡ Accrédité AS Roma 📍 Rome depuis 2019 - Originaire d'Avignon (France)

Laisser un commentaire