Pellegrini: « Il n’y a jamais eu de groupe comme celui-ci »

Voici un extrait de l’interview (traduite en Français) accordée par le milieu de terrain des Giallorossi à la Gazzeta dello sport.

Mon amour pour le foot

« Mon père a toujours eu une grande passion pour le football et me l’a transmise. Mon premier souvenir avec un ballon est dans notre maison au bord de la mer. J’ai passé des heures avec lui à jouer dans le jardin à « faire des passes et des tirs cadrés ». Nous vivions à Cinecittà, il travaillait à la Banque d’Italie et m’emmenait au club de la banque où l’été, je passais des journées entières à courir après le ballon. Une magnifique obsession. Ma sœur me détestait parce qu’elle disait que je cassais ses poupées pour utiliser leurs têtes comme des ballons, elle n’avait pas tort. J’étais fou de toutes formes de ballons. »

Ma première fois au stade.

« C’était dans le Curva avec Papa. La première fois que nous y sommes allés, il était sidéré. Je devais avoir 5 ans pas plus. Il m’a raconté que contrairement aux autres enfants, je me suis assis sérieusement et que j’ai suivi toute la partie sans jamais dire un seul mot. J’étais tendu, concentré. Le football remplissait chaque moment de mes journées. Je faisais la collection des figurines Panini avec beaucoup de dévouement. Les premières images que je cherchais, étaient celles de la Roma. En effet, la première sur ma liste des images que je désirais était celle de Totti. Je dépensais beaucoup d’argent à acheter des packs jusqu’à ce que je la trouve. Et je n’y arrivais pas toujours. »

La première fois à Trigoria.

« Je me rappelle quand la lettre qui disait que la Roma m’avait prise est arrivée à la maison. Pendant deux ou trois jours je n’ai fait que la regarder encore et encore. Cela ne me semblait pas réel. Vous pouvez imaginer ce que cela signifie pour un enfant de 9 ans, fou de football, d’apprendre que son équipe de cœur le prend dans ses rangs. J’étais ravi que ce rêve se réalise. Evidemment mes parents m’y ont amené. J’ai dû signer une carte, pas un contrat. Et j’ai signé avec mon écriture enfantine. J’avais moins de dix ans. C’est là que j’ai rencontré Bruno Conti, une personne extraordinaire, à laquelle je resterais toujours attachée. Depuis ce jour là et jusqu’à l’obtention de mon permis, mon père et ma mère m’ont toujours accompagné à l’entraînement. Ils restaient dans la voiture à m’attendre ou allaient prendre un café avec les autres parents. Nous, les enfants ici à Trigoria, sommes entrés par la 3ème porte, la porte des jeunes. Je n’aurais jamais pû imaginer passer un jour la 1ère, la grande, celle de l’équipe première. Chaque matin, quand je monte dans ma voiture, je repense à la fatigue et aux sacrifices de mes parents. »

Les problèmes physiques.

« J’ai eu les conséquences d’une mononucléose infectieuse que j’avais contractée dans les vestiaires. Une maladie asymptomatique qui peut produire une série d’anomalies temporaires dans le fonctionnement du cœur. Des déséquilibres que mon cœur compensait en accélérant ses battements. Une personne normale peut avoir une arythmie à 400 ou 500, moi j’étais à 20000. Chaque petit effort me fatiguait terriblement. J’ai dû faire un arrêt : le diagnostic était de 6 mois. Mais j’étais tellement en phase avec mon corps que chaque soir, je posais ma main sur mon cœur et je mesurais la fréquence des battements irréguliers. Je reconnaissais les arythmies et je comptais leur fréquence. Je mettais le chronomètre sur mon téléphone portable et, avec ma main sur ma poitrine, j’essayais de vérifier si c’était mieux. J’étais pressé de guérir. Après quatre mois, je me suis rendu compte que les arythmies, qui d’abord avaient diminuées, avaient disparues. J’ai appelé mes parents qui ont vérifié, le résultat été positif. Ce fut merveilleux. Je suis retourné rapidement sur le terrain mais à la première partie j’ai dû sortir pour une fracture au 5ème métatarse. Encore 20 jours d’arrêt qui m’ont semblé une éternité après avoir passé 4 mois la main sur le cœur. »

Le brassard de capitaine.

« C’est une chose très importante, cela incombe de transmettre aux autres joueurs ce que signifie de jouer à Rome; à la Roma. A présent, c’est Florenzi et personne ne peut le faire mieux que lui. Il sait transmettre le sens de cette identité et sait comprendre et faire ressortir le meilleur de ses coéquipiers. Si cette équipe aujourd’hui est sur le bon chemin, c’est beaucoup grâce à lui, à Dzeko, à Kolarov et à beaucoup d’autres »

Totti

« De lui j’ai beaucoup appris. Quand il était sur le terrain on ne pouvait s’empêcher de le regarder. C’est un de ces joueurs qui a lui seul vaut le prix du billet. Ensuite, il m’a aidé à comprendre tant de choses ici, à avoir les bonnes attitudes. Son expérience de joueur et humaine m’ont été très utiles. Il m’a conforté dans les moments difficiles. A 20 ans, être accueilli par Totti me semblait être un film »

Être Romain à Rome

« C’est une responsabilité importante. Tu sens le devoir de rendre heureux tout un peuple. Je sais à quel point le football est important dans les familles. Je le sais de mon père. Heureusement pour papa, je compte un peu plus que la Roma… Je me sens le devoir de transmettre à mes coéquipiers ce que ça veut dire ici. Rien ne me fait plus mal que la superficialité ou l’indifférence, par chance dans mon équipe ces attitudes n’existent pas. Tous savent combien il est important d’être ici et donnent tout. On peut gagner ou perdre mais on doit sortir du terrain sans regrets »

Gagner

« Gagner est difficile de partout. La seule chose que l’on doit faire pour gagner c’est travailler, être sérieux, professionnel et créer un climat fort et positif entre nous, pour qu’on puisse résister à la pression extérieure. Aujourd’hui, la Roma évolue dans ce sens, des progrès importants ont été accomplis. Je ne sais pas si nous gagnerons, mais aujourd’hui il y a un nouveau souffle. Je le répète, pour gagner il faut travailler et je suis persuadé qu’un joueur, le dimanche, s’exprime au niveau qu’il a eu pendant les entraînements de la semaine »

Fonseca

« Cette année nous avons trouvé un entraîneur, qui selon moi, fait parti des 5 meilleurs au monde. Pas seulement d’un point de vue technique, mais aussi par le caractère et la positivité qu’il apporte au collectif. Lui et son staff prennent soin de l’équipe à tout point de vue et nous font comprendre qu’il ne sont pas là pour rire. Il n’y a jamais eu un tel groupe. Nous sommes des amis, soudés les uns aux autres. Je sais que nous attendons les victoires et je suis convaincu que si nous continuons ainsi, nous pourrons faire de belles choses »

Les joies de la passe décisive.

« Mes coéquipiers ont appris à me connaitre. Quand j’ai le ballon « partez tous et trouver des espaces ». Ce sont aussi des schémas que nous étudions à l’entraînement. Beaucoup se moquent de moi, mais pour moi, faire une passe décisive, c’est comme marquer un but. Le ballon t’arrive, tu vois un espace, une ouverture et tu y vas à l’instinct. Puis en une fraction de seconde tu dois te décider. Pour moi, un vrai champion est celui qui fait des choix, même risqués dans tous les matchs. De Bruyne est comme ça, il ne se trompe jamais. Si lui le fait c’est que c’est possible »

Le futur

« Je cherche toujours à être sincère, les paroles sont toujours jugées alors autant être jugé sur des paroles authentiques. Qu’on puisse comparer ma future carrière à celle de Francesco ou celle de Daniele est pour moi un honneur. En ce moment, je voudrais rester ici pour toujours mais cela doit aussi être la volonté de la Societa. Je suis un homme très ambitieux, qui exige autant de lui que des autres. Pour moi ce serait parfait de rester ici pour toujours. Je suis fier de la Roma et je pense que la Societa peut encore grandir. Quelqu’un a dit que gagner un Scudetto avec la Roma c’est en gagner dix avec une autre équipe. Je veux en gagner dix pas un. Dix qui en valent dix »

ODDI Stephane

▶ Consultant digital marketing freelance 📝 Créateur et rédacteur du blog AmoRoma.fr & AmoRomaTour.com ⚡ Accrédité AS Roma 📍 Rome depuis 2019 - Originaire d'Avignon (France)

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