Le dernier rapport budgétaire contraint la Roma à trancher dans le vif !

La fin de saison approchant, le temps est venu pour la società de faire le point sur sa situation budgétaire. Nous vous proposons donc d’en partager les conclusions.

Le dernier bilan

Le dernier rapport semestriel (arrêté en date du 31 Décembre 2019 et validé ce 30 Avril dernier) faisait état d’une perte à hauteur de 87M€. La dette financière du club s’élève donc désormais à 264M€.

Ce rapport financier semestriel de la Roma a sonné comme une mise en garde face à la clôture du budget. Cela va contraindre le club à devoir épurer ses comptes.
Deux axes principaux se dégagent pour faire face à ces pertes : l’allègement du coût de la masse salariale et les plus-values. Sur ce point, la società a déjà œuvré dans cette direction cette saison en la faisant passer de 136,1M€ à 123,9M€. Mais cela n’est pas encore suffisant…
Les salaires de certains joueurs sont un poids et Petrachi devra travailler pour s’en délester. Nous vous proposons de faire une revue de chaque secteur de l’effectif (les source utilisées pour les salaires mentionnés des joueurs proviennent de sources diverses).

Les gardiens : zéro changement sauf offre non refusable

À priori pas de mouvement dans ce secteur. Ayant fait une première saison encourageante, Pau Lopez (3M€/an) repartira comme titulaire dans les cages mais il n’est pas exclu que la società cède à la tentation si une offre de 35-40M€ venait à arriver.
Antonio Mirante (1M€/an) devrait conserver son rôle de doublure de luxe tant il a su répondre présent à chaque fois qu’on a eu à faire appel à lui. Seul la situation du 3ème gardien devrait bouger, Fuzato (0,5M€/an) a besoin de se faire les dents et pourrait être prêté dans cette optique.

Robin Olsen (1,2M€/an) devra quand à lui trouver un point de chute, ce qui ne devrait pas poser de problème tant il a su se montrer à son avantage durant son prêt à Cagliari.

La défense : un banc trop cher

Fazio (2,6 M€/an) et Juan Jesus (2,2 M€/an) sont sur la sellette ayant un coût trop important pour des joueurs cantonnés au banc. On peut penser également à Florenzi (2,8M€/an) qui n’avait pas la carrure d’un titulaire dans les plans de Fonseca cette saison et prend le salaire d’un top player. À moins qu’il accepte une prolongation de contrat en abaissant ses émoluments et un statut dans l’effectif moindre, il y a fort à parier que la società sera à l’écoute sur une bonne offre arrivait.
La situation de Spinazzola (3M€/an) sera, quand à elle, à l’étude. Son physique et ses performances instables sont incompatibles avec le salaire que le club a misé sur lui. Il pourrait être placé dans le cadre d’un échange à l’image de ce qui avait failli être réalisé cet hiver avec l’Inter. Concernant Bruno Peres (1,7M€/an) il pourrait se voir indiquer le chemin de la sortie si une offre intéressante arrivait sur la table mais, comme on a pu le voir depuis son retour, Fonseca semble compter sur lui comme doublure.

Concernant les joueurs en prêt, Karsdorp (1,5M€/an) ne devrait pas faire son retour à Trigoria.

Le milieu : deux erreurs de casting qui pèsent (très) lourd

Au niveau des milieux de terrain le principal objectif sera de trouver un point de chute à Javier Pastore (4,5M€/an), il aurait pu rejoindre la Chine cet hiver s’il n’y avait pas eu la crise du coronavirus…
Concernant Steven Nzonzi (3,1M€/an), la qualification du Stade Rennais pour la prochaine Champion’s League prolonge son prêt d’une saison. La Roma économise donc son salaire (ou une partie) pour une saison supplémentaire et il ne lui restera plus qu’une année de contrat à son retour à Rome en 2021.

La situation de Bryan Cristante (2M€/an) sera évaluée. Il peine à confirmer sous le maillot giallorosso mais jouit toujours d’une bonne valeur marchande. Il a été question ces derniers mois d’un possible échange avec la Juventus au sujet de Rolando Mandragora (les bianconeri disposant toujours auprès de l’Udinese d’un droit de rachat le concernant).

Au niveau des prêts, les départs de Gonalons (2M€/an) et Coric (1,3M€/an) pourraient rapidement être entériné, Grenade et Almeria semblant ouvert à lever les options d’achat.

L’attaque: un secteur à peaufiner

Sur le front de l’attaque Perotti sera encore sur le marché. Il touche 2,8M€/an et, à l’image de son compatriote Pastore, il passe un temps à l’infirmerie assez édifiant depuis 2 ans. Il serait courtisé en Italie mais rêve toujours d’un possible retour à Boca Junior.
Cengiz Under (2,5M€/an) pourrait quand à lui être le joueur « sacrifié » car ayant l’une des valeurs marchandes les plus élevés de l’effectif et occupant lui aussi pas mal l’infirmerie.

Edin Dzeko, devrait lui se voir offrir une prolongation d’une année supplémentaire dans le but de lisser son salaire actuel qui est le plus élevé de l’équipe (4,5M€/an hors bonus).

Au rayon des prêts, Patrik Schick (2,5M€/an) semble avoir conquis les dirigeants du Red Bull Leipzig. Ils disposent d’une option d’achat de 29M€ en cas de qualification à la prochaine Champion’s League. Des conditions qu’ils remplissent si jamais la Bundesliga venait à s’arrêter ainsi. Les discussions entre les deux clubs se poursuivent néanmoins, Leipzig cherchant a négocier le montant demandé.

Conclusion: un plafond à tenir

Pour la masse salariale, la tendance est à la baisse : 95,9M€ en 2018/19, 83,7M€ sur la saison actuelle, avec une baisse de 11,7% du nombre total de joueurs sous contrat. Mais il faudra encore faire plus, en atteignant une réduction de 15 ou 20% du nombre actuel d’engagements. Pour cela, la Roma a fixé un plafond salarial à un maximum de 3M€/an et tentera de finaliser les différentes ventes pour alléger le nombre d’engagements et dégager des revenus supplémentaires.

Globalement nous pouvons constater que les joueurs étant sur la sellette ne sont pas des membres indéboulonnables du 11 titulaire. Que ce soit pour leur présence récurrente à l’infirmerie ou leur rendement sportif, la società devrait pouvoir les remplacer sans que la qualité intrinsèque de l’effectif n’en pâtisse. La vente de ces éléments pourrait permettre à la Roma de récupérer autour de 30M€ sur sa masse salariale. Une somme qui sera bien entendu amoindri par la nécessité d’ensuite les remplacer par de nouvelles recrues. Pour cela il faudra que Gianluca Petrachi et son staff se montrent inspiré et pragmatique. Le mercato s’axera certainement sur des recrues à faible coût, des prêts voir des paramètres zéros.

Du fait de ces restrictions, il apparaît compliqué voir utopique d’espérer pouvoir conserver des joueurs comme Smalling qui touche actuellement 4,7M€/an à Manchester United et Henrik Mkhitaryan qui émerge à 7M€/an à Arsenal. Il en va de même pour la dernière rumeur relatant un intérêt pour Alexis Sanchez qui, en plus d’avoir un salaire exorbitant (plus de 20M€/an!), est un habitué de l’infirmerie… Ils devraient accepter de réduire leurs salaires de moitié voir plus pour satisfaire ces nouvelles exigences budgétaires sans parler du coût direct de leur transfert.

« Decreto crescita »

Le coup de pouce fiscal dont bénéficie le football italien depuis la saison dernière via le « decreto crescita » qui permet aux clubs de faire une économie de 50% sur la partie imposable des salaires de ses nouvelles recrues provenant de l’étranger pourrait aider mais il n’est pas dit que cela suffise. C’est ce décret qui a permis notamment à la Juventus de se faciliter le recrutement de Matthijs De Ligt (faisant passer son cout salarial brut de 14M€ auparavant à 10,1M€), idem pour les arrivées en Serie A de Romelu Lukaku, Diego Godin ou encore Franck Ribery.

Pour conclure il ne faut pas occulter aussi les répercutions pour l’instant imprévisible qu’auront le coronavirus sur notre club et le marché du football de manière générale. Des conséquences à venir qui vont chambouler les plans mercatos de la pluspart des clubs.

Jess

🇮🇹🐺 Supporter de la Roma (depuis 2005) 🖊

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