De Rossi « La Salernitana est redoutable contre les grandes équipes. Concernant Mourinho… ».

Daniele De Rossi s’est exprimé à la veille du déplacement à la Salernitana ce lundi 29 janvier 2024 en cloture de la 22ème journée. Voici ses paroles.

Dans les buts, avez-vous déjà décidé de la hiérarchie ?

« J’ai décidé de la hiérarchie à mon arrivée, en tenant compte des derniers mois : je pense que Rui a très bien fait. Et donc, un match ne change pas mon opinion sur le gardien, sur la hiérarchie. Pour moi, le poste de gardien doit avoir une hiérarchie bien définie. Celle-ci n’étant pas éternelle : il faut aussi regarder leurs performances, leur façon de s’entraîner ».

« Je suis content des deux. Je connaissais moins Mile, mais il m’a impressionné par sa complétude. Mais une erreur ne change pas mon avis sur Rui, qui nous a sauvé à plusieurs reprises ces derniers mois. Même si je n’étais pas là, j’ai regardé les matchs. C’est un gars totalement concentré sur ce qu’il doit faire lundi, et pas sur le passé. Donc, je suis très calme ».

Y’a-t-il une date de retour prévue pour Smalling ? 

« Smalling s’entraîne avec Renato et Marash Kumbulla. Ils font leur propre parcours. Nous les surveillons, le personnel technique et de rééducation le fait quotidiennement. J’y vais, je regarde les entraînements : il me semble qu’ils sont assez libres dans leurs mouvements. On verra de semaine en semaine. Je pense qu’ils vont commencer à faire un petit quelque chose avec nous à partir de la semaine prochaine, mais d’ici pour vous donner une date de retour sur le terrain, quand il sera disponible, c’est un peu tôt, car ces blessures à long terme doivent être évaluées jour après jour ».

Quelles sont les caractéristiques de la Salernitana et quelles difficultés pouvez-vous rencontrer face à des équipes qui luttent pour le maintient ?

« Les difficultés augmentent car dans la deuxième partie de saison les points pèsent un peu plus et les équipes qui doivent se sauver donnent toujours quelque chose de plus ».

« Nous jouerons chez eux. Je n’ai jamais joué à Salerne et je suis curieux, car de l’extérieur, cela ressemble à un stade, et surtout à une curva de passionnés. Ils auront certainement un coup de pouce supplémentaire. Et c’est dommage que nous ne puissions pas avoir un coup de pouce aussi, notamment celui de nos supporters à l’extérieur. J’en suis désolé, mais nous jouerons aussi pour eux ».

« La Salernitana a un bon entraîneur et beaucoup de qualité, surtout dans la phase offensive, dans la partie la plus haute du terrain : ils ont beaucoup de joueurs de qualité et donc il faudra être très prudent. Ils ont des profils très variés : il y a des joueurs plus explosifs, d’autres plus âgés mais de qualité, comme mes amis Candreva et Fazio. Je ne sais pas si Federico sera là, mais ils ont une équipe vraiment intéressante. Ce sera un match vraiment difficile ».

« Si on m’avait demandé, je n’aurais jamais pensé trouver cette équipe aussi basse au classement, car à mon avis, ils ont un effectif important, et cela se démontre aussi par le fait qu’ils ont perdu à la dernière minute contre la Juve et contre Naples, et ils ont fait match nul 0-0 avec l’Inter jusqu’à l’arrivée de Lautaro Martinez, ils ont battu la Lazio à domicile, ils ont fait match nul avec Milan… Surtout contre les grandes équipes, ils étaient redoutables. Mais nous y allons pour gagner notre match, car nous savons qu’en tant qu’équipe, nous sommes très forts ».

Un match important également pour donner un coup de pouce aux performances à l’extérieur, jusqu’ici négative. Comment surmonter cette peur, ce problème émotionnel ? Mourinho demandait une équipe de bandits : quelle équipe demandez-vous ?

« Vous mentionnez Mourinho et vous devriez lui demander à lui les difficulté qu’il a rencontré dans ces périodes et pourquoi ou comment il a vu la peur dans les yeux des joueurs. Honnêtement, j’évalue ce que je vois et je vois des joueurs avec de la personnalité »

« Même en prenant du recul et en regardant leur passé, je vois des footballeurs qui ont joué et qui ont gagné à l’extérieur. Ils nous ont emmenés plusieurs fois en finale européenne, même en jouant à l’extérieur »

« Il y a des moments où les choses vont mal à la maison, d’autres où elles tournent mal à l’extérieur. Ce sont des phases de la saison. Équipe de bandits, j’aime ce slogan car dans le football il faut aussi avoir ce coté moins lisse et cette méchanceté compétitive qui vous amène à prendre des points même dans les mauvais matchs, de manière sale »

« Mais, la Roma est une équipe avec de grands joueurs, avec de la personnalité »

Demain, retour de Cristante, pour qui vous avez dit de très belles paroles lors de votre conférence d’adieu. Comment la Roma change-t-elle quand lui ou Paredes jouent ?

« Mis à part le fait qu’ils peuvent très bien jouer ensemble, à mon avis. Cristante est un pilier de notre équipe, de notre vestiaire et je pense aussi à l’équipe nationale ».

« Mes paroles à ce moment-là (lors de la conférence d’adieu à la Roma en tant que footballeur, ndlr) se référaient à l’être humain. La question était : devons nous tous être Romains pour faire avancer la Roma. Non, parce qu’il y en a un qui n’est pas romain et qui fait son travail comme j’aimerais que tout le monde le fasse, parce que c’est un professionnel sérieux, parce qu’il aide ses coéquipiers, parce que c’est un joueur fort. Et je continue d’être fasciné par Bryan. Je suis content qu’il soit de retour, j’aurais aimé l’avoir aussi lors du premier match ».

« Les caractéristiques changent avec lui sur le terrain plus que le schéma. Certaines géométries changent. Peut-être que Leo a plus de qualités que Bryan et Bryan, plus de dynamisme, plus de physique, plus de tir, plus d’insertion. Quelque chose change, mais cela change comme si n’importe quel autre joueur changeait : si Lukaku, Azmoun ou Belotti jouent, quelque chose change aussi dans ces circonstances. Cela change également si vous changez de gardien ».

« Certaines dynamiques liées aux caractéristiques techniques du joueur vont changer, mais notre idée du jeu ne change pas, également parce que nous avons des joueurs techniques, avec de bonnes personnalités, avec du dynamisme, qui, je pense, peuvent aussi jouer ensemble ».

Comment vont Dybala, Huijsen et Mancini, qui reviennent de blessures et de suspensions ? Et comment va Aouar, après la Coupe d’Afrique des Nations ?

« Dybala m’a semblé bien ces derniers jours, il s’est entraîné à 100% avec les autres et je le vois un peu plus étincellant que la première semaine, quand je l’ai vu plus fatigué et qu’il nous lui-même qu’il n’était pas à 100% ».

« Dean s’est arrêté pendant quelques jours, mais je pense qu’il va bien. Hier, il s’est entraîné avec nous, mais nous avons relativement peu fait. Il va réessayer aujourd’hui mais je pense qu’il sera disponible sans problème ».

« Mancio va bien, j’ai aimé sa condition physique et j’ai aussi aimé sa participation à ce que nous proposions, car il ne s’était jamais entraîné avec nous : il avait seulement regardé l’entraînement. Et j’ai aimé la façon dont il s’est lancé dans la mêlée, avec le bon enthousiasme ».

« Aouar revient d’une Coupe d’Afrique des Nations, il n’était pas en vacances, donc disons qu’il s’est entraîné. Il m’a parlait de ses déplacements, de ses déplacements nocturnes, du fait qu’il dormait peu. Le premier jour, il a été ballotté d’un continent à l’autre. Mais c’est un footballeur actif : il a joué il y a quelques jours, et il est très prêt à jouer ».

Selon une vieille théorie, pour amener un certain type de jeu, les entraîneurs ont besoin des mois d’été. Ici, nous commençons déjà à voir un peu de ce que vous avez fait : est-ce grâce aux joueurs qui sont particulièrement réceptifs ? Et à quel niveau de préparation en es-tu ?

« Je pense que la pré-saison vous aident beaucoup à introduire des concepts : le premier jour vous pouvez faire un pas, le deuxième vous en faites un autre, le troisième un autre. Ici, il faut aller tout droit, il faut espérer qu’ils sachent déjà quelque chose. Et donc je me lie à l’autre partie de la question : le mérite leur revient ».

« Tous ceux qui me connaissent savent que personne ne peut se permettre de toucher mes garçons de la Spal, car je continue de les ressentir, je continue de les aimer comme le premier jour où je les ai entraînés, mais avec eux vous pouvez voir que cela m’a pris un peu plus de temps pour leur faire comprendre mes concepts ».

« Ici, au contraire, ce sont eux qui les font entrer en moi, car ce sont des footballeurs accomplis, entraînés, qui ont joué avec une centaine d’entraîneurs différents au cours de leur carrière, qui connaissent beaucoup de choses d’un point de vue tactique et footballistique. Et ils ont des qualités incroyables ».

« A Spal, nous avons vu certaines choses après une vingtaine de jours, après trois, quatre matchs – et je les remercie toujours, car parfois j’aimais les regarder jouer – mais là c’était probablement de ma faute, car j’étais trop inexpérimenté ».

« Mais ici, vous dites une chose et ils sont tellement réceptifs, ils sont tellement prêts. Si vous voyez de bons matchs, le mérite leur revient. En plus, ils ont été formés par un coach fort pendant trois ans : nous ne les avons pas sortis de l’oratoire. Ce sont des gens qui connaissent le football, bien entraînés, qui sont en bonne forme physique ».

« Je leur donne juste quelques idées qui, à mon avis, nous aideraient à ramener le plus de points possible, le plus de victoires possibles. Et il semble que ces idées leur plaisent, il semble qu’ils n’aient aucune difficulté à les assimiler ».

« Je suis confiant. Ensuite, il faut du temps pour voire une empreinte : le temps aide. Surtout, le temps sans matchs décisifs tous les quatre, cinq jours ».