Europa League – Une (nouvelle) sortie par la petite porte.

Après avoir obtenue, presque miraculeusement, la 5ème place de la Serie A au terme d’une saison inédite, au travers de l’Europa League, la Roma avait encore une chance d’atteindre ses objectifs de début de saison : remporter un trophée et se qualifier pour la Ligue des Champions. Attendue à Duisbourg en Allemagne pour y affronter le FC Séville sur un match unique, soit l’un des prétendant au trophée, la Roma n’a même pas pu faire illusion tant son impuissance fut évidente dès les premières minutes de jeu ! Retour sur une énième élimination de la scène européenne par la petite porte…

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photo : asroma.com

Multiple vainqueur de la compétition, le club andalou était naturellement le favori de la confrontation. Pourtant, comme le dit le dicton : « le ballon est rond ». Donc, avant le coup d’envoi, bien que le FC Séville ait une très grande expérience de ce type de rencontre et qu’il fût alors sur une série de 17 matchs sans défaite, l’espoir d’une fin heureuse (notamment au vu des derniers résultats de la Roma) pouvait néanmoins faire partie des scénarios de nombreux supporters de la Louve, qui plus est sur un match unique à élimination directe ! La rencontre était d’autant plus intéressante que la formule ne permettait pas de faire de calculs auxquels la Roma est (malheureusement) si habituée, au profit d’une authentique prestation footballistique !

Une équipe totalement dépassée !

Le « miracle n’a pas eu lieu », loin s’en faut ! Bien qu’il soit généralement « le dernier à mourir », le légitime espoir des tifosi giallorossi n’a pas fait long feu tant la supériorité espagnole fut totale, et cela à tous les niveaux (tactique, mental et physique) !
Après une dizaine de minutes « d’observation », le FC Séville a commencé à poser son football et par-là même « à étouffer » la Louve. Dépassée dans tous les secteurs du jeu, la Roma n’a jamais été en capacité de réagir. La statistique des tirs résume à elle seule la rencontre des Giallorossi : tirs 2, cadrés 0 en 97 minutes de jeu !
A la domination espagnole, ajoutons encore un cadeau de la défense romaine qui offre le premier but Sévillan sur un plateau d’argent (qui met en évidence le poids de l’absence d’un joueur comme Smalling). Malgré les promesses d’avant match, la rencontre n’a donc jamais eu le suspens attendu.

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photo : asroma.com

A ces simples constatations, inutiles d’aller plus loin dans l’analyse d’une (nouvelle) débâcle qui a plus que mis en évidence les différences entre une véritable équipe de football disposant d’une vraie philosophie de jeu depuis des années et une équipe faite de « bric et de broc » en perpétuel chantier, vivant avant tout d’illusions. Oui la Roma restait sur une belle série de résultats positifs, mais face à qui ? Hormis le nul face à l’Inter au terme d’une prestation notable, les victoires acquises le furent toutes contre des équipes de bas de tableau et/ou démobilisées. Mais comme à chaque fois ou presque, lorsqu’il s’agit d’affronter une vraie équipe, de démontrer sa véritable force sans pouvoir calculer, la Louve est passée à travers de son énième rendez-vous avec l’histoire !

Un éternel recommencement

Pour des équipes comme la Roma, justement à l’image du FC Séville, lorsqu’on n’est pas en capacité de rivaliser avec les ténors de son championnat, on doit s’accrocher aux autres compétitions !

Les coupes d’Europe ont cette capacité, même à défaut de remporter le trophée, de créer des mythes au travers d’épopées mémorables qui traversent le temps, fédérant d’autant des générations de supporters autour d’un « rêve » (abouti ou non). Et bien à Trigoria, où l’armoire des trophées prend la poussière depuis 12 ans, en lieu et place d’écrire l’histoire, on cumule les sorties sans gloire. L’élimination contre le club andalou n’était en effet que la 7ème sortie en huitième de finale des huit dernières campagnes européennes des Giallorossi… Vous avez dit figuration ?

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photo : asroma.com

Naturellement peut se poser la question si cette Roma pouvait faire plus ? Dans tous les cas, la rencontre face au FC Séville a montré qu’elle n’avait de loin pas le niveau d’une prétendante à une victoire sur la scène européenne. Une leçon à retenir pour les nouveaux dirigeants américains s’ils entendent construire une équipe compétitive capable et de rivaliser avec les plus grands noms du football continental. A défaut, la Roma, une fois encore qualifiée pour l’Europa League, risque de reproduire le mauvais scénario dès la saison prochaine et les désillusions qui l’accompagne … car oui, malgré toutes les considérations tactiques, on ne pouvait qu’être déçue de cette nouvelle prestation sans âme incapable de produire la moindre émotion positive !

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🖊Rédacteur et historien 📜 🐺 Romanista depuis plus de 3 décennies ❤️💛 🎙 Chroniqueur passionné sur Roma Locuta

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