Mourinho : « J’aime jouer contre les grandes équipes – El Shaarawy est un joueur que j’aime beaucoup » – AS Roma / Milan
José Mourinho s’est exprimé lors de la traditionnelle conférence de presse de veille de match. Les giallorossi recevront le Milan à l’Olimpico ce dimanche 31 octobre à 20h45. Match comptant pour la 10ème journée de série A.
Traduction française AmoRoma.fr – source : asroma.com
Un défi sans précédent entre vous et Pioli. Il a pris Milan en grande difficulté il y a un an et demi, les amenant à la première place. Peut-il y avoir des similitudes avec votre objectif ? Et que représente ce défi avec Milan après avoir affronté Napoli il y a une semaine ?
« J’aime jouer contre les meilleurs. Et je pense que je transmets bien ce sentiment à mes joueurs. Je suis content d’affronter ceux qui jouent bien, ceux qui sont plus haut que nous au classement, qui ont des objectifs différents. C’est juste une motivation, pas un problème. C’est vrai, je n’ai jamais affronté Pioli dans ma carrière. Pendant les deux années où j’étais en Italie, il n’était pas en Serie A. Nos équipes n’ont jamais joué contre. Demain j’aurai le plaisir de le rencontrer, de le saluer avant et après le match.
Le travail qu’il fait peut avoir quelque chose de similaire à ce que je dois faire ici, il a évidemment beaucoup de mérite dans ce qu’il fait, mais mon sentiment est que nous parlons d’un travail d’entreprise. Il me semble que derrière lui il y a des gens de valeur comme Paolo Maldini. Je vois alors une structure stable avec une équipe qui s’améliore à chaque mercato. Si vous comparez l’équipe que Pioli a trouvée avec celle d’aujourd’hui, c’en est une autre. Une très bonne évolution du club. Ils sont premiers au classement, ils font la Ligue des champions. Très bon ».
Les joueurs non appelés ces dernières semaines reviendront-ils tôt ou tard ? Ou votre décision est-elle définitive ?
« Êtes-vous plus intéressé par ceux qui ne sont pas convoqués ou bien par ceux qui sont convoqués ? L’effectif est le même que lors du dernier match, à l’exception de Volpato qui a joué 90 minutes hier. De toute évidence, les résultats de la Primavera ne sont pas la chose la plus importante pour nous. Mais je préfère ne pas démembrer l’équipe Primavera, en prenant trois ou quatre joueurs et pas une demi-formation. Je n’aime pas éloigner tous les joueurs de la Primavera. Les joueurs appelés sont exactement les mêmes ».
Mkhitaryan ces dernières semaines semble faire face à une phase de ternissement. Qu’est-ce qui se passe? Et reste-t-il parmi ses fidèles ?
« Tous ceux qui sont dans l’équipe sont très fidèles. Mais seulement 11 peuvent commencer sur le terrain. Malheureusement, 12 sur le banc, c’est parfois beaucoup. Mais c’est bien. Je ne peux pas convoquer tout le monde. Mais Mkhitaryan se porte bien. Je ne vais pas dans le sens du match de Cagliari, dans lequel je l’ai changé à la 45e minute. Ce n’est plus un gamin, il n’a pas 25 ans. Il a joué avec Naples dimanche, puis mercredi également à Cagliari pendant 45 minutes.
J’ai changé, j’avais cette possibilité, j’avais besoin de plus de profondeur avec El Shaarawy qui est un joueur que j’aime beaucoup. Il est toujours fidèle, même si un match est un peu feutré. Jouer dès la première minute ? Je ne le dirais pas. Jouer ou ne pas jouer titulaire, ne change rien si c’est important pour nous. Fuzato est un joueur très fidèle pour moi même s’il n’a jamais joué une minute. J’ai beaucoup de confiance en lui. Si Fuzato doit jouer, ce ne sera pas un problème pour nous. Même chose pour Mkhi. Il est important pour nous »
Quelle formation verrons-nous contre Milan ?
« Pas la même formation, mais ce ne sera pas très différent. Vous pouvez penser à Milan et dire : « Romagnoli joue et Kjaer ne joue pas. Bennacer ou Kessie ou Tonali. Zlatan ou Giroud. Krunic ou Brahim. C’est beaucoup plus facile pour nous. Vous pouvez vous tromper d’un ou deux, pas de cinq ou six ».
Comment va Spinazzola ?
« Il va bien, le processus de retour se passe bien. Le spécialiste qui l’a opéré était là pendant deux jours pour faire le point avec nous, le service médical et les autres spécialistes. Tout va bien. Dire quand il jouera ou pas je préfère ne pas le dire. Je préfère ne pas prendre de risques et il n’y a rien de négatif dans la phase de récupération de Spinazzola ».
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Au cours des 4 dernières journées, la Roma a encaissé 2 buts et en a marqué 4. Est-ce que quelque chose a changé dans la configuration ?
« Nous voulons marquer plus et si possible souffrir moins. Mais au vu des buts encaissés, 2 en 4 matchs, c’est un fait positif. 4 buts marqués en 4 matchs non. Même si on avait marqué un but avec la Juventus. L’important est de jouer, de rivaliser, d’essayer de gagner chaque match. Et pour gagner, il faut être équilibré, bien défendre. C’est un cliché de dire que pour gagner, il faut marquer et bien défendre. Mais il est important d’avoir une bonne organisation défensive. Et nous nous améliorons. Mais petit à petit ».
Avez-vous besoin de gagner contre Milan demain aussi pour une question de classement ?
« La victoire est toujours nécessaire. Pas seulement contre Milan. Contre Cagliari, contre Milan, contre Venise. Il faut toujours gagner. C’est ce que nous voulons. Avec Naples, vous l’avez vu, on voulait gagner jusqu’à la dernière minute, jusqu’à la dernière action. Nous voulons toujours gagner. Demain, il y a Milan, puis il y aura Venise. Ça ne change rien. Je comprends votre idée basée sur les chiffres et les points pris dans les affrontements directs avec les grandes équipes.
Peut-être que demain nous ne gagnerons pas, mais personne ne peut enlever le désir de gagner. Et c’est quelque chose qui amène les gens au stade. Après les défaites contre Vérone et la Lazio, même la honte de Bodo, les gens sont venus au stade. Sûrement pour un fait de passion du sang, de la passion génétique, mais aussi pour l’attitude de l’équipe. On ne change pas ça ».
En Serie A, de nombreux buts viennent de centres où les défenseurs semblent oublier les attaquants adverses. Comment défendre dans ces circonstances au sein de la zone où demain, il y aura un certain Ibrahimovic.
« Tout d’abord, ne pas laisser d’espaces entre les centraux. S’il n’y a pas de mise en échec, aucun but n’est marqué dans la surface. Il est très difficile pour une équipe d’avoir le contrôle total pendant 90 minutes. C’est très difficile. Peut-être que dans certaines ligues c’est possible, mais je ne le vois pas comme ça ici. Il y a toujours un moment du jeu où le blocage est forcé, même si vous dominez, même grâce aux adversaires. Dans le cas de Milan, ils ont deux attaquants comme Ibra et Giroud qui physiquement, dans l’espace, sont très difficiles à prendre ».
Lors de ces 10 premières journées, la Roma a encaissé 10 buts, dont 5 dans le premier quart d’heure de la seconde mi-temps. Est-ce une coïncidence ?
« On pourrait aussi dire que nous entrons très bien sur le terrain et n’encaissons pas de but en début de match. Mais vous êtes doué pour toujours trouver le côté négatif de la situation. En tant qu’entraîneur, il serait frustrant de toujours encaisser des buts dans les 5 premières minutes. Mais cela peut arriver. Que puis-je vous dire ? Je peux vous féliciter car vous êtes doué pour trouver la situation la plus négative. C’est la même chose que pour les joueurs non convoqués.
Ce serait plus simple de dire: Hé, une équipe comme la Roma a 6-7 joueurs sur le banc de moins de 20 ans. Au lieu de cela, vous vous concentrez sur ceux qui ne sont pas appelés. Je comprends pourquoi tout le monde dis que Rome est une place difficile. Habituellement, dans d’autres clubs, on se sent toujours un peu plus protégé et positif avec les gens de la maison. Rome est plus difficile pour ça aussi. Mais ça va, c’est amusant même comme ça ».