Mourinho : « Demain contre Sassuolo, l’arbitre et Berardi me rendent peu serein ».

José Mourinho s’est exprimé à la veille du déplacement sur la pelouse du Mapei Stadium pour y affronter Sassuolo à 18h00. Match comptant pour la 14è journée de Serie A.

Au niveau Mental, il nous faudrait 4 ou 5 Jannik Sinners dans cette équipe.

« Je pense que vous le savez. Dans les sports individuels, vous êtes seul, et quand vous êtes seul, vous n’avez pas à partager les responsabilités. C’est pourquoi j’aime les sports individuels. Quand vous perdez, vous ne pouvez rendre personne responsable, c’est vous et seulement vous. C’est un exemple pour les sports collectifs que j’aime analyser. J’ai entendu des rumeurs, c’est une perte de temps de penser que je citerais des noms sur qui je parlais l’autre soir. En interne oui, aujourd’hui aussi j’ai eu une bonne conversation avec les joueurs . Quand il y a une bonne relation, une grande empathie et de l’amour, il est plus facile de dire les choses. La relation est bonne, cela nous fait rester ensemble et aller tous à Sassuolo pour essayer de gagner un match qui, s’il ne me fait pas peur, ne me fait pas me sentire très en sécurité. ».


Quels pièges cache ce match ?

« Tout d’abord, c’est Sassuolo : c’est une équipe avec de bons joueurs, qui ne jouent qu’en championnat et qui ne préparent que ce match depuis une semaine. L’arbitre m’inquiète, pour être honnête : nous l’avons eu à trois reprises comme 4ème arbitre et le sentiment est qu’il n’a pas assez de stabilité émotionnelle pour un match comme celui-ci, ce qui est super important pour nous. Nous sommes à trois points de la zone de la Ligue des Champions. Son profil d’arbitre ne rend pas serein, la VAR non plus. C’est un arbitre avec qui nous avons toujours eu de la malchance ».
« Nous affrontons Berardi qui à mon avis est un joueur fantastique, que j’aime, mais qui devrait montrer un peu plus de respect à ses adversaires. Ce qu’il fait est trop, il essaie d’obtenir des penaltys inexistants et des cartons jaunes à chaque occasion. Comme ses adversaires, je l’aime et je le déteste, s’il avait été un de mes joueurs, nous aurions eu des problèmes. ».


Existe-t-il une manière particulière d’entraîner les joueurs à être toujours au top ?

TOTTI – 11/04/1999

« J’ai dit aux joueurs, si nous voulons avoir l’ambition de vouloir plus, nous devons faire plus. Cela me donnerait peut-être plus d’adrénaline de jouer pour me sauver que d’être dans une situation de tranquillité que d’autres entraîneurs aiment peut-être. Il faut sortir de la zone de confort, élever la voix, avoir moins de superficialité. J’ai gagné le championnat avec le Real avec 100 points et je l’ai perdu avec 93 points : c’est dur de gagner tous les jours, nous n’en avons pas besoin, car nous n’avons pas le potentiel pour nous battre avec l’Inter et la Juventus, mais nous devons nous battre pour rester entre la 4ème et la 5ème place et nous avons le potentiel pour nous battre pour une place en ligue des champions champions. Nous devons hausser le ton, je ne sais pas si je peux le faire comprendre aux joueurs juste avec des mots, on peut aussi s’améliorer avec le travail sur le terrain, mais c’est dur, parce que je travaille presque plus avec ceux qui ne jouent pas qu’avec ceux qui jouent. Ensuite, il y aura la Fiorentina, et enfin nous aurons une semaine complète pour travailler ».


L’année dernière, à Sassuolo, il y a eu le cas Karsdorp. Il a été réintégré par la suite et est désormais titulaire, cela signifie donc que tout le monde a une seconde chance avec Mourinho. Attendez-vous une attitude différente de la part de certains ?

« On peut parler rapidement de Karsdorp, quand je parle de celui qui sort du banc avec superficialité, cela reflète la situation que nous avons eu avec Karsdorp. Ensuite, comme je l’ai déjà dit, l’empathie que nous avons nous permet de revenir en arrière : il a été réintégré et il jouera demain. Karsdorp a ses qualités et ses faiblesses. Quand je parle du banc, je parle aussi de ceux qui sont entrés contre l’Udinese et ont gagné le match. Ceux qui sont entrés lors du dernier match n’ont pas amélioré le match ». 


Selon Mourinho, quel potentiel la Roma a-t-elle pour atteindre ses objectifs ? Pensez-vous qu’il y a quelque chose de plus à faire en janvier pour améliorer l’équipe ?

« Dans des conditions idéales, j’aimerais avoir plus d’options et plus de qualité. Cependant, je ne veux pas être interprété négativement car je connais notre situation. En fait, je pense que nous avons tous été sous-estimés. Nous avons réussi à nous battre avec des équipes avec des potentiels différents. Mon équipe sans blessures, c’est une équipe qui peut se battre. Mais cela fait 15 matchs que nous sommes sans Smalling, c’est dur. Hier, j’ai fait le calcul : s’il ne revient pas avant la fin de l’année solaire, il aura manqué 68 entraînements. Quelqu’un qui ne fait pas 68 entraînements, même s’il revient le 31 décembre, il ne reviendra pas prêt à jouer, mais prêt à s’entraîner. Il lui faudra du temps. Quand tu vois Kumbulla sur le terrain, vous le voyez faire quelques exercices sur le terrain et puis il s’en va. Ndicka est venu ici : excellente signature de Tiago. Mais je me souviens des paroles de Pinto, qui disait qu’il était prêt à partir du banc et à grandir avec moi. Il est immédiatement devenu titulaire, par nécessité. Je suis beaucoup plus positif qu’avant. Ndicka ira à la Coupe d’Afrique des Nations en janvier, Mancini recevra le jaune après 10 minutes demain, mais nous ne nous plaignons pas et nous avançons avec force ».


En interne, compte tenu de la situation de Ndicka qui partira à la CAN, est-ce qu’on vous a proposé quelque chose pour le mercato de janvier ou on ne peut rien faire ?

« La situation est complexe, car avec le fair play financier, vous pouvez recruter un joueur mais il ne peut pas jouer en Europe. Les propriétaires et le directeur s’en occupent au niveau économique et juridique, s’il y a une contribution pour faire quelque chose, je serais heureux. Si ce n’est pas le cas, nous avancerons le plus possible. Avant de partir, je veux vous dire ce qu’un de mes amis entraîneur m’a dit hier : l’équipe vraiment malchanceuse pour la deuxième place du groupe de la Ligue Europa n’est pas La Roma, mais le club de Ligue des Champions qui devra les affronter ».


ODDI Stephane

▶ Consultant digital marketing freelance 📝 Créateur et rédacteur du blog AmoRoma.fr & AmoRomaTour.com ⚡ Accrédité AS Roma 📍 Rome depuis 2019 - Originaire d'Avignon (France)