Petrachi vide son sac dans une lettre ouverte !

Deux mois après son licenciement par l’ancienne direction, Gianluca Petrachi s’est fendu d’une lettre ouverte où il égratigne ouvertement la gestion de Pallotta and co. Voici l’intégralité de celle-ci.

Petrachi

La nouvelle saison est sur le point de commencer et, malgré mon absence “forcée”, je tiens à remercier les joueurs et les fans de la Roma.
Avant de prendre la parole, j’ai préféré attendre près de deux mois, après les événements traumatisants et injustes que j’ai vécus. De la suspension jusqu’à la fin de mon aventure qui s’est terminée par mon licenciement.
Naturellement, dans les bureaux compétents, mes avocats de confiance feront valoir mes droits. Cependant, je pense qu’il convient de protéger mon image, au-delà de la déception et du regret ressentis par les mesures prises par la società à mon égard.

Excès de fidélité ?

Paradoxalement, j’ai fini par payer cher l’excès de fidélité envers une entreprise qui m’avait fortement voulu, et qui m’y avait lié par un contrat important visant à réaliser un projet sur trois ans.
Un projet qui avait des objectifs à atteindre : rajeunir la Roma et réduire les coûts de gestion. En ce sens, jusqu’en janvier, j’ai pu fonctionner efficacement.

En effet, avec la cession de 15 joueurs et l’intégration de nouvelles signatures, un groupe homogène, équilibré et compétitif a été créé. Ce n’est pas un hasard si pas moins de 7 éléments acquis sur le marché sont devenus titulaires. Les mêmes qui étaient alors censés représenter le noyau dur d’une équipe qui après la victoire contre la Fiorentina était à la quatrième place du classement.

Seul contre tous

Malheureusement, quand j’ai essayé de lever un mur, de mettre un bouclier pour défendre le groupe, je me suis retrouvé seul contre tout le monde. J’ai été abandonné par une propriété trop loin de Rome, de la Roma et des tifosi. Je suis resté seul pour mener un combat que je ne pouvais pas poursuivre sans le soutien de ceux qui auraient dû être à mes côtés. Les batailles ne peuvent être gagnées seules.

À ce moment-là, j’ai réalisé que je ne pouvais pas poursuivre le projet pour lequel j’avais été choisi. Et ceci, bien avant que j’exprime ma déception au président Pallotta de ne même pas avoir été mentionné dans son entretien.

Les éléments néfastes du vestiaire

J’avais demandé à la propriété de supprimer les éléments qui violaient les secrets du vestiaire et du terrain ou, pire encore, qui sapaient les relations internes. Comme quand, par exemple, ils ont inventé une confrontation entre moi et Dzeko.

Ces mêmes éléments qui, travaillant dans le groupe, auraient dû faire preuve de loyauté envers la cause des Romains, en respectant le silence sacré des vestiaires, et qui, au contraire, ont préféré rendre publique l’expérience de défense à trois décidée par Fonseca, ou la blessure de Pellegrini. De toute évidence, je me suis trompé lorsque j’ai demandé à la propriété de supprimer ces éléments.

Le match contre Sassuolo

Et peut-être, selon certains, aurais-je aussi dû éviter d’aller aux vestiaires à la mi-temps du match contre Sassuolo à 3-0, pour encourager les joueurs. Voir une équipe que j’ai bâtie être humiliée comme celle-ci a été un coup dur. Et si je suis descendu dans les vestiaires ce soir-là, je ne l’ai fait que pour la Roma et ses tifosi. Pour ceux qui, malgré l’énorme déception, étaient là et n’avaient pas arrêté de chanter.

Oui, déjà en janvier, face à un nouveau programme de réduction des effectifs ordonné par le président Pallotta, je me suis rendu compte qu’il ne serait pas facile de mener à bien ce projet de trois ans qui m’avait été confié quelques mois plus tôt.

Un prix à payer exagéré

En fin de compte, j’ai dû payer une facture exagérée, et ce uniquement pour avoir défendu la Roma sur et en dehors du terrain, ne servant que les intérêts de l’équipe. Cependant, certains ont voulu donner comme raison mes limites de communication, parfois trop directes, mais toujours sincères. Ce que je peux dire, cependant, c’est que je resterai fier du travail accompli jusqu’à présent dans ma carrière et aussi à Rome.

Enfin, mes meilleurs vœux vont à Dan et Ryan Friedkin et à toute la nouvelle propriété, dans l’espoir qu’ils comprendront immédiatement que cette ville et ces fans ont besoin d’une grande équipe qui puisse revenir à la victoire le plus rapidement possible. Rome le mérite.

Jess

🇮🇹🐺 Supporter de la Roma (depuis 2005) 🖊