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Ranieri sur Roma / Fiorentina : « On sait d’où on vient, la pression et sur les autres. Et concernant Paredes… ».

Claudio Ranieri s’est exprimé ce vendredi 02 mai 2025 à 48h de la réception de la Fiorentina à l’Olimpico pour le compte de la 35ème journée.

Comment va l’équipe ? Koné au milieu devant la défense, comme on l’a vu à Milan avec l’Inter, est-il une solution pour l’avenir ?

« L’équipe se porte bien, nous avons aussi récupéré Nelsson et Saud, donc nous sommes tous là. Koné est un joueur polyvalent, capable de jouer plusieurs rôles. Nous l’avons vu en équipe nationale jouer avec deux milieux de terrain, notamment contre l’Italie, et il s’en sortait très bien. C’est un joueur qui sait s’adapter à de multiples solutions, intelligent, donc il peut être un joueur box-to-box ou devant la défense. Je peux le placer à un poste ou l’autre selon l’adversaire ».


Dans cette course à la Ligue des Champions, quel élément pourrait être décisif ?

« Cela dépend vraiment de la fraîcheur de l’équipe et des moments dans le match. Celui qui exploitera en premier ses moments aura de bonnes chances. Donc, ces deux éléments. La fraîcheur de l’équipe est très importante, celui qui est physiquement le plus fort dans cette longue lutte pour accéder à quelque chose d’important. Je le dis toujours, je n’aime pas promettre, mais je suis quelqu’un d’ambitieux et je veux le meilleur de moi-même. Je fais toujours mon auto-critique, et je demande aussi cela aux miens. À la fin, on verra ce qu’on a fait, sans avoir de regrets et sans penser à ce qui aurait pu être et à ce qui ne l’a pas été. Cela ne rapporte pas de points au classement. Les points au classement se gagnent par la détermination et la concentration. Dimanche, nous affronterons une grande équipe, qui n’a perdu qu’hier soir lors des dix derniers matchs. Et pour moi, la Fiorentina a toutes les qualités pour aller en finale… Ils ont battu la Juventus 3-0. En 10 matchs, 1 défaite, 4 nuls et 5 victoires, en batant l’Atalanta, en faisant 2-2 à Milan contre Milan. C’est une équipe qui a beaucoup de bons joueurs, et de la qualité, donc nous devrons faire un grand match. C’est un match à prendre avec des pincettes ». 


Concernant Dovbyk, est-il un joueur sur lequel on peut parier pour le futur ?

« Oui, j’y crois toujours. C’est un joueur qui a beaucoup progressé et qui a encore beaucoup à améliorer. Ce n’est pas un mauvais choix, car recruter le meilleur buteur du championnat espagnol est très important. Et puis, il y a ceux qui s’adaptent tôt ou tard. On se souvient souvent de Dzeko, de sa première année. Dovbyk nous a apporté beaucoup de points importants, c’est positif pour une première année, mais il doit progresser. Il en a les moyens ».


Dovbyk est-il intransférable pour la Roma pour la saison prochaine ou sont-ils tous sous surveillance ?

« Je n’aime pas parler de ces choses-là. J’aime penser à ce que nous pouvons accomplir cette saison. Ce sont des mots qui peuvent nous distraire de notre but. Ce qui se passera après la fin du championnat, ce sont d’autres considérations. Cela vaut pour Dovbyk et pour tous les autres ».


Y a-t-il quelque chose qui pourrait vous faire changer d’avis sur votre avenir sur le banc ? Peut-être la Ligue des Champions à jouer ou un salaire stratosphérique.

« Non, rien. J’aime mon équipe, mes couleurs et tout ce qui pourrait m’amener – égoïstement – ​​à faire une année de plus serait une erreur pour la Roma. Alors je dis non. Un nouvel entraîneur viendra et il aura besoin de temps. Il fera une année avec moi et aura l’occasion de connaitre tout le monde. Je l’aiderai dans tout ce qu’il me demandera ».


Se qualifier pour la Ligue des champions serait-il un exploit plus grand que celui de Leicester ?

« Non, rien n’est plus grand que Leicester, même si je suis lié à la Roma. Ce qui s’est passé là-bas est incroyable. Ce serait un souvenir de plus à porter dans mon cœur. Alors je dis : battons-nous, battons-nous, pas de récriminations, pas d’excuses, rien. Nous avons quatre matchs à jouer avec un couteau entre les dents ».


Pourquoi Paredes a-t-il été si peu utilisé ces derniers temps ?

« Parce que j’ai choisi d’autres joueurs. Ils sont tous bons, tous disponibles, et je choisis ceux qui me semblent les plus aptes à gagner pendant le match. Comme par exemple, Saelemaekers, Hummels et tous ceux qui jouent moins maintenant et qui jouaient plus avant. Ils sont tous bons, donc ils me compliquent la tâche. Et quand je dis que je choisis à la dernière minute, le samedi soir ou le dimanche matin, c’est la vérité. Je ne pense qu’à l’équipe adverse et à la manière de lui compliquer la tâche. Et je choisis donc les joueurs qui me semblent les plus aptes à le faire ».


L’option Dovbyk-Shomurodov est-elle possible dimanche ?

« C’est une option que vous avez demandée à plusieurs reprises, et j’y ai peut-être réfléchi plus que je n’aurais dû. Ils peuvent jouer, qu’ils soient deux ou trois attaquants. Ce sont des joueurs complémentaires qui aident l’équipe, c’est une option ».


Nous avons parlé de la course à la Ligue des Champions.

« – Ranieri interrompt le journaliste – Non, c’est vous qui avez parlé de la course à la Ligue des champions, pas moi ».


Donc la Roma se bat, elle est là, mais vous n’etes pas convaincu ?

« Je suis convaincu que nous devons travailler, ne rien promettre et donner le meilleur de nous-mêmes. Cela ne signifie pas que nous ne sommes ni ambitieux ni déterminés. Travaillez, travaillez, transpirez ».


Alors faut-il s’attendre à l’annonce du nouvel entraîneur après la fin de saison ?

« L’annonce ser faite quand le président le décidera, quand il estimera que c’est le bon moment ».


J’aimerais savoir, mister, comment vous préparez les matchs.

« Je travaille toujours de la meme manière. Je vois qui est en forme, et quand ils sont tous en forme, je regarde l’adversaire, comment il développe son jeu, et j’essaie toujours de lui mettre des bâtons dans les roues pour pouvoir gagner. C’est ma vision du football ».


Je voulais dire que la façon dont nous voyons les matchs vous fait penser qu’en fonction du match que vous jouez, vous les préparez d’une certaine manière. À cet égard, le match de Milan vous a-t-il également ouvert de nouveaux horizons d’un point de vue tactique ?

« Je n’ai jamais demandé à mon équipe de resrter derrière et prêts à contre attaquer. Évidemment, l’équipe adverse était plus forte, elle s’est aussi adaptée à nous. Comme la Juventus, on se dit : « On va les presser haut, et on verra ce qui se passe » Les autres ont aussi leurs stratégies tactiques et il faut savoir les contrer. Parfois, on réussit tout de suite, d’autres fois, on souffre énormément, puis – comme toujours – on lit mieux le jeu et les garçons parviennent à mieux développer leur jeu, c’est tout. Je peux dire aux garçons : « On va les attendre à mi-chemin entre leur surface de réparation et notre moitié de terrain, parce qu’ils jouent peut-être beaucoup avec le gardien, pourquoi devrions-nous aller jouer avec leur gardien ? ». Ce sont toutes des stratégies que nous choisissons. Ensuite, il y a la force de l’adversaire qui, à ce moment-là, prend le dessus, vous met en défense et vous attendez. Comme un boxeur, on se défend et on se met en position de porter le coup de grâce, si on le peut. Sinon, on reste planté là à encaisser les coups et en essayant de se défendre pour rester debout ».


Selon vous, quelle importance a la construction d’un nouveau stade pour le développement du club ?

« Nous avons gagné même sans les nouvelles installations ou avec des stades plus petits. Mais si l’on veut rivaliser avec les grandes équipes, mais aussi pour le bien du football italien, partout où l’on va, on voit des stades qui sont de véritables joyaux. Par exemple, hier, celui du Betis Séville. Tout le monde modernise ses stades, ceux qui y mettent le plus de temps, c’est nous. Il y a trop de bureaucratie, trop de gens derrière tout ça. Trop de choses. Et c’est vraiment dommage pour l’Italie. Si quelqu’un fait une erreur, il devrait partir et ne pas revenir. On en a marre de tout ça ».


Confirmer de ce qui a été fait contre l’Inter peut exercer une pression supplémentaire sur l’équipe ?

« Non, on n’a pas de pression, car on sait d’où on vient. On n’a pas besoin de se mettre de pression. On était sous l’eau, on a sorti la tête et on a commencé à respirer. Et maintenant qu’on respire, il faut pousser. La pression est sur les autres, ceux qui sont là-haut depuis le début ».


Shomurodov est-il un joueur sur qui parier pour l’avenir ?

« Il est déjà fondamental cette année par ce qu’il nous a montré, par ses efforts. Il donne tout ce qu’il a à cent à l’heure. Chacun doit donner le meilleur de lui-même. Ensuite, je décide de changer de stratégie si je vois un joueur fatigué. C’est pour ça que je l’aime et je l’ai toujours dit. C’est un joueur exceptionnel. Bien sûr, il fait des erreurs, mais il ne se retient pas. S’il y a quelqu’un dans la zone Nord, il monte au pressing. C’est pourquoi je pense que les supporters sont également heureux et reconnaissants de son engagement.  


ODDI Stephane

▶ Consultant digital marketing freelance 📝 Créateur et rédacteur du blog AmoRoma.fr & AmoRomaTour.com ⚡ Accrédité AS Roma 📍 Rome depuis 2019 - Originaire d'Avignon (France)

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