Tiago Pinto : « le projet des Friedkins est solide, nous voulons rendre la Roma plus forte ».
Comme après chaque session de mercato, le directeur sportif Tiago Pinto s’est présenté à la presse ce vendredi pour faire un point sur cette fenêtre estivale.
Traduction française : AmoRoma.fr
Ce fut un grand mercato pour la Roma. Vous remettez à la Roma une équipe instantanée composée de joueurs avec beaucoup d’expérience de haut niveau. Peut t-on dire aujourd’hui que cette équipe a le devoir de se battre pour le Scudetto ?
« Tout d’abord, comme je l’ai fait par le passé, je tiens à remercier toutes les personnes du Club qui ont travaillé avec moi. De l’extérieur, faire le mercato semble un peu amusant, mais pour nous, ce sont trois mois vraiment difficiles. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé, mais également les personnes du service de presse, qui ont un travail difficile. Merci à tous ».
« Aujourd’hui, Je pense que l’équipe est meilleure. J’ai dit dès le premier jour que mon objectif sur le marché des transferts était d’améliorer l’équipe. Et aujourd’hui l’équipe est plus forte, elle a plus de solutions, plus de qualité ».
« Je ne suis pas d’accord avec vous sur l’expression d’équipe instantanée, mais je dois admettre la cohérence : vous en avez toujours parlé. Mais à mon avis, ce n’est pas vrai, la Roma est la quatrième équipe la plus jeune de Serie A, ce qu’elle n’était pas quand je suis arrivé il y a deux ans. C’est la plus jeune équipe des sept grandes équipes et dans notre stratégie sportive, l’objectif a toujours été de trouver de la place pour des jeunes comme Zalewski, Felix, Bove, Darboe, et cette saison d’autres comme Faticanti, Volpato, Missori, Keramitsis… ».
« Mais, comme nous l’avons dit dès le premier jour, nous avons besoin d’équilibre : nous ne pouvons pas simplement faire des paris comme nous l’avons peut-être fait avec Tammy, et cette saison avec Svilar et Celik. Nous avons également besoin de joueurs expérimentés, comme Paulo, Belotti ou Wijnaldum ».
« Cela dit, je pense que l’équipe est plus forte à la fin de ce mercato. Mais toujours avec ce qui, selon moi, est notre plus grande valeur : le coach, son leadership. L’année dernière, le Coach a fait de bons joueurs de grands joueurs, il a connu un processus de croissance important avec les jeunes. Il est clair que cette saison, nous avons amené des joueurs encore meilleurs et nous espérons tous faire un peu mieux que la saison dernière, mais ne parlons jamais du Scudetto. On ne veut pas se cacher – ce n’est pas ça – mais, comme je l’ai toujours dit, j’ai du mal à penser à mai alors que nous sommes en septembre ».
« Peut-être que pour certains d’entre vous, le mercato conditionne 80% de ce qu’est le succès sportif, mais pour moi ce n’est pas le cas : le travail quotidien est très important et, à mon avis, notre objectif doit être cela, comme Belotti l’a très bien dit. Croire qu’on peut gagner chaque match, à commencer par l’Udinese ».
Zaniolo était-il proche d’un départ ? Et comment allez-vous gérer désormais la négociation du renouvellement du contrat ?
« Zaniolo n’a jamais été proche de partir. La saison précédente était un redémarrage pour Nicolò, une reprise après deux années très difficiles en raison de blessures. Cette saison, il est encore meilleur. Ça n’a jamais été un problème, c’est un jeune garçon, il va bien, il est content et il a beaucoup aidé l’équipe ».
« Maintenant, l’essentiel est qu’il se remette de sa blessure. Je suis jeune, mais j’ai un peu d’expérience, et il y a une demi-heure j’ai appelé Vigorelli (l’agent de Zaniolo, ndlr) pour lui dire qu’il fallait commencer à planifier nos rendez-vous, parce que sinon, après, on va nourrir les pages de journaux sur Zaniolo. Ce n’est pas un souci ».
Êtes-vous inquiet du fair-play financier, des sanctions de l’UEFA ? Et surtout, craignez-vous que l’UEFA puisse jouer deux poids et deux mesures selon les clubs ?
« Sur le fair-play financier, le club trouvera le bon moment pour en parler. C’est un sujet trop sérieux. Même nous, les initiés, parlons souvent de cette question sans la profondeur dont elle a besoin. Le fair-play financier a été créé pour aider les clubs, pas pour les punir. Au-delà du fair-play financier, ce que j’ai en tête, c’est le projet Friedkin, c’est plus important pour moi ».
« Et dans ce projet, la viabilité financière est très importante. C’est sur ce chemin que nous sommes allés. Souvent, nous ne pouvons pas lier des millions à la qualité. Dans le sens où nous avons dépensé un peu d’argent pour obtenir Dybala, mais la qualité est là. Dans tous les mercato, comme je l’ai toujours dit, il faut essayer d’améliorer l’équipe ».
« Mais nous savons que la Roma, à l’arrivée des Friedkins, avait un lourd héritage. Nous avons un chemin à suivre pour créer la durabilité. Pour moi, les enjeux du fair-play financier ne sont pas un problème. Dès le premier jour, j’ai su que c’était le cas, c’est notre réalité ».
« Ce que je veux toujours faire, c’est renforcer l’équipe, essayer de créer une politique de méritocratie au sein de l’équipe et jeter les bases pour créer un espace pour le secteur des jeunes au sein de l’équipe première ».
« Évidemment, j’espère que dans les prochaines années ces limites du fair-play financier disparaîtront. Cela voudra dire que j’ai bien fait mon travail. La vérité – c’est mon objectif – est que le prochain directeur sportif aura une vie beaucoup plus simple que la mienne ».
Le travail que vous avez fait est-il suffisant pour le fair-play financier ? A savoir que le cout de l’équipe ne dépasse pas 90% des revenus.
« Écoutez, je ne veux pas faire une conférence sur le fair-play financier, car, comme je l’ai déjà dit, c’est un sujet sensible et profond. Je pense que nous aurons le temps d’en parler. Je tiens à dire, encore une fois, que le fair-play financier n’est pas une excuse : pour moi, c’est quelque chose que nous devons faire, c’est un objectif que nous avons ».
« Evidemment, la façon dont nous avons mené le mercato nous rapproche des objectifs. Mais ce n’est pas tout. Parce que quand les società signent un accord, on parle de contrats de trois, quatre ans. C’est un long processus ».
« Mais je pense que, comme nous l’avons démontré cet été, cela n’a pas limité notre capacité à faire une équipe plus forte. Il faut être bon, il faut trouver les bonnes solutions avec ces enjeux, avec ces contraintes de l’UEFA et il faut essayer de faire les choses de la meilleure façon possible. J’ai aussi entendu dire que la Roma avait augmenté sa masse salariale : ce n’est pas vrai, depuis mon arrivée nous l’avons réduite de plus de 20 millions ».
« Selon moi, être directeur sportif aujourd’hui est très différent d’il y a dix ans. Parce qu’aujourd’hui nous sommes obligés de comprendre une réalité économique et juridique – le fair-play financier, l’UEFA, les contrats… – qui est totalement différente, et je ne peux pas m’en plaindre : c’est ma réalité. Je suis heureux. Je pense que nous avons fait un travail intéressant pour assurer la pérennité de la società. Et le jour de mon départ, je suis sûr que la Roma aura une situation plus solide et durable que celle que j’ai trouvée ».
Ce n’est pas facile d’obtenir des joueurs en transfert gratuit, après des années compliquées : est-ce grâce à vous, à Mourinho ou aux Friedkin qui ont proposé un projet important ?
« A mon avis, c’est essentiellement dû aux propriétaires et à Mourinho. Les propriétaires, car au cours de ces deux années, ils ont clairement indiqué qu’ils construisaient un projet différent. C’est une propriété qui ne parle pas beaucoup, mais qui montre qu’elle a les bonnes idées pour le Club. Pas seulement dans le football, mais aussi dans tout ce qui entoure le Club. Aujourd’hui, je pense que la Roma a plus d’attrait ».
« Ensuite, il ne fait aucun doute que le rôle de Mourinho dans notre capacité à attirer des joueurs est totalement différente de celle d’un autre entraîneur. Ce serait stupide de ma part de ne pas l’exploiter. Il n’y a même pas le problème générationnel, parce qu’il y a peut-être des entraîneurs de son âge qui ne disent pas grand-chose aux jeunes. On parle ici de garçons de 20, 21 ans, qui rêvent d’être entraînés par Mourinho ».
« À mon avis, c’est un travail qui se fait tous ensemble. Mais au moment du choix, nul doute que Dybala, Matic, Wijnaldum, Camata, Celik, Svilar et Belotti jugeaient important de pouvoir être entraînés par Mourinho. Il est clair que pendant toutes les négociations, Mourinho était au courant de tout, car c’est aussi ma façon de travailler ».
C’est lui qui a mené les négociations.
« Non, ça c’est mon travail ».
Vous avez été occupé par des arrivées mais aussi par des départs : lequel des deux aspects a été le plus difficile ? Et puis : quelle note donnez-vous à ce mercato ?
« Tu as bien dit une chose. Il est clair que les gens sont plus enthousiasmés par les joueurs qui arrivent, mais notre travail est plus axé sur ceux qui partent. Je dois dire que – je ne me cache jamais – je ne suis pas totalement satisfait de ce que j’ai fait sur les départs, car il reste une paire de joueurs qui sont partis en prêt pour qui il y avait, je pense, les conditions pour une vente ».
« Quant à la note, je suis jeune mais j’apprends : la saison dernière j’ai fait une erreur, j’ai été naïf en me donnant une note et puis, certains d’entre vous, quand les résultats ne sont pas venus, se sont moqués de moi. Et peut-être qu’après Tirana, la note s’est avérée bonne. Mais cette saison, je ne le ferai pas. Je ne travaille pas beaucoup sur mon protagonisme individuel, mais sur les idées, sur mon rapport aux gens ».
« Je fais aussi ma propre évaluation. Il y a eu des moments cet été où vous pensiez que j’avais fait un chef-d’œuvre et j’étais insatisfait, car je pensais que je pouvais faire mieux. Et il y a eu des moments où tu pensais que j’avais tort, et au contraire j’ai bien fait ».
Peut-être manque-t-il encore une pièce de défense ? Et puis j’aimerais comprendre comment vous viviez les pressions que Mourinho pouvait mettre, avec des photos, avec des blagues.
« Tout d’abord, sur la pression, je suis jeune mais j’ai vécu beaucoup de choses. Je n’ai que trois personnes dans ma vie qui me mettent la pression : ma mère, mon père et ma sœur. Ils m’ont vraiment mis beaucoup de pression ».
« J’ai une excellente relation avec Mourinho. Ce que nous vivons ici à Trigoria est un environnement familial. Ce dont nous devons discuter, nous en discutons en famille. Ce n’est pas à moi de commenter les propos du Coach, car le travail de coach est aussi très difficile : c’est être exposé à la presse 150 fois par an. Et de temps en temps, c’est très difficile à faire ».
« La stratégie a été définie, nous essayons de toujours être alignés avec la Propriété. Nous avons essayé de faire des choses ensemble, comme je l’ai dit quand ils m’ont posé la question sur l’accord. Tant de fois j’ai eu besoin de son aide pour faire avancer les choses et les choses se sont bien passées ».
En juin, le marché des transferts de la Roma semblait un peu stagnant, seul Matic était arrivé et il semblait que la stratégie était de prendre Frattesi, avec le paiement de sa carte. Puis il y a eu un changement de stratégie. A un certain moment, on en est venu à dépenser peu pour les cartes, seulement Celik et à emmener les joueurs en transfert gratuit. Pourquoi est-ce arrivé ?
« C’est une question très intelligente, parce que c’est vraiment ce qui s’est passé. Nous avons une stratégie sportive et une stratégie financière. L’objectif principal est de comprendre ce que l’équipe doit améliorer. Et puis il faut avoir une stratégie financière qui nous permette d’y arriver. Et avec tout le conditionnement du fair-play financier et tout le reste, les choses vont ensemble : celles qui entrent et celles qui sortent ».
« Le mercato dure 3 mois, il faut être patient. J’ai tout de suite compris que j’aurais du mal à atteindre des objectifs financiers dans les ventes pour mener une stratégie dans les achats. À ce moment-là, j’ai réalisé que nous aurions peut-être la capacité de renforcer l’équipe en suivant cette stratégie dont vous parlez, au lieu d’attendre de vendre pour ramener à la maison les joueurs que nous voulions ».
« Et cela doit toujours être mesuré. Au sens où toutes les situations ont été liées les unes aux autres : Wijnaldum arrive quand Jordan (Veretout, ndlr) part. Félix part puis Belotti arrive. Les choses sont très complexes, mais vous avez fait une analyse correcte ».
« Au moment où j’ai réalisé que nous aurions des difficultés à vendre les joueurs que je pensais pouvoir vendre, je n’ai pas voulu compromettre la Société avec des problèmes. Aussi parce que – et je ne critique pas – quand des solutions créatives comme les prêts obligatoires sont trouvées, cela nous aide mais quelqu’un le paie à l’avenir. Et nous avons aussi pris une autre direction. La stratégie n’a pas changé, mais la stratégie financière a changé ».
« Au sujet de Frattesi, je dis clairement que c’est mon joueur préféré en Serie A, à l’exception de la Roma. J’aime beaucoup Davide, c’est un grand footballeur. À mon avis, il sera l’un des milieux de terrain les plus forts, non seulement en championnat mais en équipe nationale. Mais nous parlons mercato ».
« Je vais dans un club, je demande. Et le club propriétaire me dit ce qu’il veut. Je dois le respecter. Il y a deux choses importantes. Premièrement, je n’utilise pas la presse pour négocier. C’est la première fois que je parle de Frattesi, aucun d’entre vous ne m’a entendu en parler, car ces choses doivent être traitées avec le club. Ensuite, chacun fait sa propre évaluation : Sassuolo en a fait une et nous n’avons pas pu y arriver. D’accord, pas de problème ».
« Ce que je regrette, c’est qu’il y a des moments où les négociations semblent se faire d’elles-mêmes, parce que si une seule partie parle, au final, on a l’impression que les choses se passent comme elles le disent. La vérité, encore une fois, c’est que Sassuolo est un grand projet sportif, les gens qui dirigent Sassuolo sont très compétents et Davide Frattesi est un grand joueur ».
« Nous n’avons pas pu nous mettre d’accord car je suis un peu allemand dans ma façon de négocier. Je n’aime pas passer un mois sur un contrat de deux ou trois millions d’euros. Ils font leurs évaluations. Je comprends si j’ai l’argent ou pas. Si je ne les ai pas, passons à autre chose. Aucun problème ».
Afin de ne pas dépenser d’argent sur la carte, le nom de Solbakken est t-il de retour ?
« J’ai dit qu’il y avait deux questions auxquelles je ne répondrais pas : les prolongations et les joueurs que j’embaucherais en janvier. Il y a une chose qu’il est très important de clarifier : il n’est pas vrai que la Roma ait augmenté le montant des salaires.
Il n’est pas difficile de comprendre que, si nous résolvons le problème d’Olsen et Fuzato et amenons Svilar, la Roma n’augmentera pas le salaire. Si la Roma résout le problème de Florenzi, celui de Santon et de Reynolds et prend Celik, ils n’augmentent pas le salaire. Diawara et Villar s’en vont et Matic arrive, le salaire n’augmente pas. Si Mkhitaryan, si Sergio Oliveira et Veretout s’en vont, il n’augmente pas le montant des salaires avec Dybala et Wijnaldum ».
« Je ne veux pas être l’assistant financier, mais ce n’est pas vrai que nous avons augmenté le montant des salaires. Sur Solbakken, c’est une surprise car je pensais qu’il s’était engagé dans une équipe. Ils ont dit qu’il était ici et qu’il avait passé des examens médicaux. Si vous me dites qu’il n’a pas encore signé, essayons… ».
Tout à l’heure, vous évoquiez le prochain directeur sportif : comptez-vous partir ?
« Non, non, je suis heureux ici. Je n’avais pas prévu de dire ça (rires, ndlr). Pour venir ici, j’ai quitté le grand amour de ma vie. Je n’ai jamais caché que c’était Benfica. Car j’ai une grande harmonie avec les propriétaires et aujourd’hui avec le coach : c’est ce qui m’émeut, pas le protagonisme, pas l’argent. Les idées et les gens avec qui je travaille m’émeuvent ».
« Quand j’ai dit aujourd’hui que le prochain directeur sportif de la Roma aura un travail plus facile, c’est parce que le travail que les propriétaires et nous tous faisons permettra à la Roma d’avoir plus de flexibilité et plus de durabilité à l’avenir ».
« Mais je n’ai pas besoin de renouveler le contrat qui va jusqu’en 2024. En cela je suis différent des joueurs, je ne demande pas de renouvellement. Je le laisse tranquille. Personne ne doute de mon avenir. Il est clair que chacun fait son appréciation personnelle, et je fais la mienne. Mais je suis content, je n’étais pas préparé à cette question ».
Quel est l’achat qui vous a le plus satisfait ? Et quel est le plus grand regret ?
« Mon regret est lié aux ventes. J’essaie d’être quelqu’un de très méthodique, on prépare bien les choses mais au final le sport est la seule activité commerciale au monde où ceux qui commandent vraiment ce sont les ouvriers, donc les joueurs ».
« Au final, on peut avoir une stratégie fantastique pour vendre un joueur, mais s’il ne veut pas y aller, on ne peut rien faire. J’ai un peu de regret à ce sujet, car nous avons eu au moins deux ou trois situations. Et oubliez celle de Justin (Kluivert, ndlr), car ce n’est la faute de personne. Il est arrivé ce qui est arrivé ».
« Mon regret est plus pour les sorties que dans les entrées. Quant à l’achat qui m’a plu, je les ai tous aimés : chaque affaire a une histoire. Souvent, c’est une histoire où l’on va plus loin d’un point de vue émotionnel. Je suis directeur sportif, mais au final je suis un être humain ».
« Quand je dois rester trois ou quatre jours dans une chambre d’hôtel à Turin pour amener Paulo, ce n’est pas chose aisée. Mais il m’est difficile de dire quelle a été la négociation qui m’a le plus plu, car j’ai vraiment senti que tous les joueurs avaient perdu de l’argent pour venir à Rome. Tous. Et ça veut dire quelque chose ».
« C’est pourquoi j’ai dit cette chose à propos de la Propriété et de Mourinho, car ils comprennent que quelque chose est en train de naître ici. Et la propriété et Mourinho sont les principaux artisans de ce projet. Pour cette raison, il n’est pas juste de dire quelle négociation a été la plus importante : elles ont toutes une histoire particulière ».
Il y a des joueurs sans contrat comme Zagadou. Ensuite, vous avez parlé de 57 opérations, peut-être manque t-il celles de Coric et de Bianda ? Qu’est-il arrivé?
« Calme-toi, car je n’abandonne jamais (Tiago Pinto rit, ndlr). On a encore la Belgique, la Turquie, la Grèce… Les gars doivent me pousser un peu plus fort, car il faut régler ces deux situations. Bianda et Coric sont deux garçons un peu victimes d’un contexte du passé. Nous n’avons trouvé aucune solution jusqu’à présent, mais j’ai toujours l’espoir d’en trouver sur ce mercato ».
« Sur Zagadou, on peut parler de lui ou de Denayer : il y a beaucoup de joueurs proche de l’échéance. Je pense que ce mercato fera une histoire sur cette stratégie que les gars doivent amener le contrat à expiration. Nous en reparlerons à l’avenir ».
Revenant sur le contrat de Belotti, il a signé pour un an avec une option pour les deux autres. Y a-t-il une raison particulière ?
« La vérité est que nous avons été vraiment créatifs dans deux, trois opérations. Une créativité dictée par la nécessité. Le plus important est que tous les joueurs aient accepté et, s’ils l’ont fait, c’est parce qu’ils se sentent à l’aise et heureux ».
« Peu importe que ce soit un plus deux, ou deux plus un, ou un plus trois, car il y a des choses dans un contrat qui vous paraissent mauvaises mais qui ne le sont pas. Ce sont des détails des négociations qu’il n’est pas de ma responsabilité de divulguer. Mais la vérité est que je suis sûr qu’Andrea est heureux ici et qu’il jouera pendant de nombreuses années à Rome. Lui aussi a fait un effort pour venir à Rome. Maintenant, mon travail consiste à le rendre heureux. Et le contrat ne sera jamais un problème ».
Y a-t-il déjà des négociations en cours sur les renouvellements de Cristante et Spinazzola ?
« Si je me souviens bien l’année dernière, une des questions était de savoir si, avec l’arrivée de Tammy, nous aurions eu des difficultés à faire six renouvellements : Veretout, Cristante, Zaniolo, Spinazzola… Un an s’est écoulé et nous continuons à en parler. Il est normal que lorsque nous commençons à arriver à la fin des contrats, cela doive être discuté. Mais il sera discuté au bon moment ».
« Sur Bryan, il sait exactement ce que la società et moi pensons de lui. Il restera à Rome pendant de nombreuses années, car, en plus d’être un grand joueur, c’est un grand professionnel et il a la bonne mentalité pour continuer ici. Pour ma part, je ferai tout mon possible pour le garder ici. Mais maintenant, laissez-moi me reposer un moment, car c’était vraiment lourd. Parce que vous lancez cette idée, puis les agents arrivent et je ne peux pas me reposer un peu ».