Mourinho : « Demain je tiendrais ma promesse envers Felix – On a toujours contrôlé le match » Genoa / Roma
José Mourinho s’est exprimé après la victoire 2-0 sur le terrain du Genoa grâce à un doublé de Felix Afena-Gyan ce dimanche 21 novembre 2021.
Traduction française AmoRoma.fr – source : asroma.com
Débutons par votre accolade avec Félix.
« Je lui avais promis que je lui achèterais une paire de chaussures qu’il aime tant, et qui coûte 800 euros. Et il est venu me voir pour me dire de ne pas l’oublier. J’irai les acheter demain matin. Puis dans l’après-midi, la Primavera entrera sur le terrain, et je suis désolé pour M. De Rossi mais Felix ne jouera pas avec eux ».
Comment s’est passé le match ? Première mi-temps bloquée, puis la Roma s’en est sortie…
« Bloqué, mais avec une qualité de jeu et une domination. Je pense qu’il manquait un peu de verticalité. Nous avons toujours été en contrôle, avec la possession et en faisant très bien vivre le ballon. Beaucoup de joueurs ont fait un bon match, Mkhitaryan a fait un match fantastique dans ce rôle. Nous avons toujours eu le contrôle et nous avons très bien réussi à empêcher Gênes de contre-attaquer.
En deuxième mi-temps, ils se sont encore plus abaissé et il y avait donc moins d’espace. A ce moment-là, j’ai pensé que Félix avait un profil différent. Et donc, tout comme contre Cagliari et Milan, il est entré et a créé des difficultés pour ses adversaires avec son physique. Je pensais qu’il pouvait aider aujourd’hui et il m’a beaucoup aidé. Mais l’équipe a bien joué ».
Quelle a été votre première impression lorsque vous avez vu Félix ?
« Les Primavera travaillent près de nous, sur un terrain synthétique, car nous n’avons pas beaucoup de gazon naturel, et c’est un handicap pour la croissance des joueurs. Lui, avec quatre ou cinq autres, travaille avec nous depuis le début de la saison. Quand je l’ai vu, ce qui m’a impressionné, c’est sa froideur devant le but.
Si techniquement ce n’est pas un phénomène, au moment de tirer au but il reste de marbre. J’ai aussi été frappé par son humilité, car parfois dans les nouvelles générations on trouve des jeunes qui pensent déjà tout savoir, qui n’ont aucune humilité. Il est le contraire. Il se nourrit de notre savoir, le mien et celui de ses compagnons. On sent qu’il se nourrit de tout. Une évolution fantastique. Je suis seulement désolé pour M. De Rossi, car il perd Félix, mais lui aussi sera heureux pour le garçon ».
Le sentiment est que Félix vous a ravivé. Et dans un contexte où il fallait se débrouiller, même El Shaarawy en termes de sacrifice et d’application vous a offert une grande prestation. Comme toute l’équipe, je pense.
« Je suis entièrement d’accord. Lorsqu’il entre, Félix change la dynamique du jeu. Il Entre et trouve une équipe qui a beaucoup couru, car nous avions un pourcentage très élevé de possession de balle. Même sans beaucoup créer, et évidemment sans marquer, Tammy et Shomurodov ont fait beaucoup de travail, ils ont donné de la profondeur. Karsdorp a très, très bien joué.
El Shaarawy a fait un énorme effort pour s’adapter à cette façon de jouer, car c’est clairement un pur ailier, c’est un joueur offensif, et il a fait un travail fantastique pour nous. Mais ce mec (Felix, ndlr) a ce genre d’intensité. Ce gars a une intensité différente. Le gaz de Shomurodov s’épuisait et il entre et donne à l’équipe une autre arme à l’équipe.
J’ai toujours pensé que nous pouvions gagner le match, mais à un moment donné la possibilité d’un match nul est passée devant mes yeux et cela aurait été frustrant, bien qu’avec un sentiment très positif pour l’attitude d’équipe et la volonté de gagner. Nous avons également joué un bon match contre Venezia, mais nous sommes sortis d’une série de résultats difficiles pour nous et les joueurs ont également ressenti la pression de ce match contre Gênes ».
Comment va Zaniolo, pourquoi n’a-t-il pas joué ? Et comment le placeriez-vous dans ce module ?
« Non, la vérité est que cette équipe n’a pas été conçue pour jouer avec ce système. Vous pourriez poser la même question pour Carles Perez, pour El Shaarawy, ou pour Mkhitaryan. Au final, avec les difficultés qu’on a eues, il a fallu trouver un moyen de jouer sans arrière gauche. Comment pouvions nous faire? Jouer à quatre, jouer à trois ? C’était compliqué.
Pour Nico, la meilleure position pour aurait été de jouer comme l’un des deux attaquants, mais avec un besoin de plus d’espace. Et ce que j’ai perçu en seconde période, c’était un Gênes qui s’était encore plus regroupé. Avec moins d’espace et plus de monde dans la zone centrale, je pensais que Felix était plus direct et plus vertical. Cependant, je suis là sur le banc et avec toute l’expérience je regarde tout, et une chose que je regarde et qui m’a frappé, c’est que les joueurs sur le banc ont célébré ce but, le premier et le deuxième.
Et quand on voit un Zaniolo qui aurait pu être là, j’ai ressenti exactement le contraire d’une attitude négative : ça veut dire qu’il est un joueur d’équipe et qu’il veut l’être. Et certainement, jeudi ou dimanche, ou les deux fois, il aura l’occasion de jouer car c’est un bon joueur ».
Pouvez-vous confirmer que vous êtes plus serein ?
« Non, je suis calme parce que j’ai gagné (rires, ndlr). Nous avons si bien travaillé cette semaine. Hier, lors d’une conférence de presse, j’ai dit que le travail de la semaine était parti à la poubelle, mais ce n’était pas vrai. J’ai mis Veretout à la place de Cristante et j’ai déplacé Mkhitaryan à cette position. J’avais le sentiment que Miki, avec ses compétences techniques et son expérience, pouvait tout faire. Malheureusement, la seule chose que Mkhitaryan n’a pas faite, c’est le but, mais il a beaucoup joué, et à mon avis, il était un des meilleurs sur le terrain.
Et c’était bien, car au milieu de terrain nous jouions avec trois bons joueurs techniquement, qui tiraient le ballon, recherchaient la verticalité. Je suis très content de cette option. Aujourd’hui est un de ces jours où quand un coach rentre à la maison, il se sent bien, car tout ce à quoi il a pensé, s’est bien déroulé ».
Comment était-ce de trouver Shevchenko?
« Nous étions ensemble avant le match. Il m’a fait un beau cadeau, un cadeau traditionnel qui est offert en Angleterre par le coach qui joue à domicile : une bouteille de vin rouge. Nous avons aussi longuement discuté avec Tassotti, et cela m’arrive toujours après le match. Évidemment, je suis content pour moi et je suis désolé pour lui.
Quand il me battra un jour, il sera content pour lui et un peu désolé pour moi. L’important, c’est qu’on a beaucoup parlé et qu’il est amoureux de ce travail de fou, car aujourd’hui, le coaching est fou. Et il est heureux de ce défi. Je lui souhaite beaucoup de gagner ».