Malgré trois victoires de rang, suite à la calamiteuse prestation face au Hellas Verona, il était difficile de prévoir quel visage la Roma allait montrer face à une équipe de l’Inter lancée dans la course au titre, mais en mal de régularité…
Bien que la Louve restait sur une belle série de trois succès avant de recevoir le FC Internazionale, ses supporters pouvaient néanmoins légitimement nourrir de nombreuses inquiétudes face à une équipe milanaise qui, malgré son manque de constance depuis la reprise, reste une des grosses cylindrées de la Serie A. En effet, la dernière sortie des Giallorossi face aux Gialloblu véronais avait laissé un arrière-goût amer, tant la victoire fût compliquée et principalement acquise grâce à des faits de jeu favorables…
Surprenante volonté
Dès les premières minutes de jeu, à la surprise de nombreux de ses supporters, la Roma a montré une envie de bien faire rarement vue depuis la fin du confinement, notamment au travers un pressing très haut. Bien que peu dangereuse en début de rencontre, la Louve montre néanmoins qu’elle est bien là et qu’elle est déterminée à rivaliser avec son prestigieux antagoniste du jour.
Cette (surprenante) volonté va être déterminante tout au long de la rencontre. Elle va tout d’abord permettre à l’équipe romaine de ne pas se décourager lorsque, sur le déroulement d’un corner à la 15ème minute, l’Inter prend l’avantage sur sa première véritable action dangereuse alors que la Roma était, jusqu’alors, parvenu à parfaitement contrôler son adversaire.
Piquée au vif, la Louve va dès lors se montrer toujours plus entreprenante jusqu’à parvenir à égaliser dans les arrêts de jeu de la première période sur un tir de Spinazzola, bien servi par Dzeko, dévié dans les filets par un défenseur milanais.
Récurrente naïveté
Au retour des vestiaires, les Giallorossi vont débuter la seconde mi-temps comme ils avaient terminé la première. La volonté montrer sur le terrain est rapidement récompensée, la Roma prenant l’avantage dès la 57ème minute suite à une belle combinaison entre Mkhitaryan et Dzeko conclue par une puissante frappe de l’Arménien (qui signe au passage sa 9ème réussite de la saison).
Dès lors, malgré l’obligation de l’Inter d’égaliser, la Roma va parvenir à contrôler le match sans grandes difficultés malgré diverses offensives interistes.
A vingt minutes de la fin, Fonseca est contraint de substituer Diawara pour Cristante. Un Changement suivi cinq minutes plus tard par la sortie de Ibanez (certainement le meilleur sur le terrain) suite à une douleur musculaire qui permet le retour au jeu de Smalling. Elle sera suivie 10 minutes plus tard par les entrées de Perotti (pour Mkhitaryan) et de Carles Perez (pour un transparent Pellegrini).
Alors que le match est sous contrôle et que la victoire semble à portée de main, la Louve va, une fois encore, tomber dans ses habituels travers en offrant bêtement l’égalisation à l’Inter. En possession de la balle, sur une passe en retrait vers Spinazzola, ce dernier se retrouve en difficulté sur la ligne de fond. En tentant de dégager le ballon, le défenseur romain touche un adversaire qu’il ne peut voir arriver dans son dos : pénalty (transformé par Lukaku) ! On pourra toujours discuter si cette faute involontaire devait véritablement être sanctionnée par la punition la plus extrême (en lieu et place d’un coup-franc indirect), mais ce qui est sur c’est que la Roma s’est surtout fait mal toute seule, encore une fois incapable de tenir un résultat de prestige qui lui tendait les bras. Pourquoi un tel passage en retrait à deux minutes de la fin de la rencontre ? On peut également se poser la question du coaching de Fonseca qui avait alors encore un changement sous la main qu’il aurait pu utiliser pour ralentir le jeu alors que son équipe menait encore…!?
Cet épisode démontre la faiblesse mentale d’une équipe qui ne manque pourtant pas de talent, et les énormes progrès qui lui reste à faire pour parvenir à jouer durablement dans la cour des grands…
Le point des regrets
Avant le match, beaucoup de supporters auraient signé pour un point face à l’Inter (le second de la saison après le match nul et vierge obtenu en décembre à San Siro), mais en raison de la dynamique de la rencontre, la Roma peut nourrir de nombreux regrets pour les deux points perdus.
Désormais il s’agit pour la Louve de travailler sur ce qui, depuis toujours, constitue sa principale faiblesse ; l’aspect mental si elle entend éviter que de tels épisodes puissent se reproduire. Mais tous ceux qui suive les Giallorossi savent qu’à Trigoria il s’agit d’une tâche herculéenne…
Dans l’immédiat, il s’agit avant tout de maintenir le Milan à distance au niveau du classement si la Roma souhaite éviter les tours préliminaires de la prochaine Europa League. Pour cela elle doit continuer sa série utile toujours avec l’objectif d’arriver dans les meilleures conditions possibles à la rencontre face au FC Séville qui vient juste de terminer à la quatrième place de son championnat…
