De Rossi « Je suis fier de mes joueurs. Nous sommes sur la bonne voie et ne sommes inférieur à personne ».
Daniele De Rossi s’est exprimé suite à la défaite 2-4 de la Roma à l’Olimpico face à l’Inter. Une première défaite de la Roma de De Rossi qui fait partie du parcours de croissance de cette équipe.
Le message principal est-il que la volonté de la Roma est de jouer au football ?
« Oui, jouer au ballon. Et donc nous devons jouer au ballon. Je pense qu’il y a beaucoup de réponses positives à partir de ce match et aussi certaines réponses qui nous font comprendre que, si nous voulons jouer à égalité avec ces grandes équipes, nous ne pouvons jamais baisser notre niveau. Sinon, ces équipes nous punissent ».
« Je pense que c’était un match sensiblement égal, avec des moments qui leur ont été un peu plus favorables, notamment en début de seconde période, et des moments qui nous ont été un peu plus favorables, mais, je suis fier de l’attitude et du match de mes garçons. Je pense qu’ils ont tout donné et le stade l’a également vu. Et quand le stade le reconnaît, ce n’est jamais par hasard, ce n’est pas pour vous faire plaisir ».
« Je suis fier d’eux car ils ont joué comme de vrais joueurs, contre une équipe très forte. Et je pense que ce que j’ai vu est la bonne voie ».
Vous avez parlé de niveau : combien ont pesé les individualités ? Dans le sens où il y a eu un quart d’heure où Thuram renverse le match et les deux occasions de Lukaku.
« C’est si facile de ne mettre sur la balance que les épisodes négatifs, c’est si facile de se focaliser sur un joueur. Je pense que les épisodes dans le football sont un tout. Je pense que les matchs se gagnent ensemble. Onze joueurs, moi compris, avons un peu abbaissé le niveau en première partie de seconde période. Si vous le faites contre Vérone et Salerne, vous gagnez le match parce que vous êtes plus fort que les autres équipes; si vous le faites contre l’Inter, vous perdrez forcément ».
« Si, vous voulez chercher un coupable, je suis le moins adapté à ce petit jeu, car je n’aimais pas ça quand je jouais et je n’aime pas ça maintenant. Chacun a joué son match. Et si la Roma a fait un match que je considère comme bon, c’est grâce à tout le monde, et si nous avons perdu, c’est parce que nous étions tous en dessous de l’Inter, mais pas trop ».
Bonne entame de la Roma, qui a réussi à inscrire deux buts contre une équipe qui n’en avait encaissé que dix en vingt-deux matches. On comprend ici votre choix tactique : vous avez resserré Angelino et avez un peu abaissé El Shaarawy, qui a fait la différence dans cette fantastique première mi-temps, où il a défendu pour ensuite repartir avec sa qualité.
« Nous avons vraiment décidé de jouer, de défendre à cinq, en partie aussi par respect pour l’équipe adverse, car nous savions qu’ils étaient très forts et nous ne voulions pas leur laisser les espaces qu’ils trouvent toujours avec Lautaro, et leur laisser faire circuler le ballon. Et donc, nous avons décidé que nous défendrions à cinq ».
« Le seul risque était qu’Angelino n’ait pas le physique classique d’un défenseur central gauche, mais nous voulions exploiter sa capacité à échapper à la pression et je pense que, d’une certaine manière, nous l’avons bien fait ».
« Nous avons été bons, Stephan éa été bon. Nous savions qu’il fallait recommencer, que nous devions jouer un match courageux, en proposant du jeu. Nous savions qu’il y aurait des moments où nous souffririons et que dans ces moments-là, nous devions jouer, entre guillemets, comme des joueur ‘provinciale’, repartir, lancez la contre-attaque, parce que les matchs se jouent comme ça aussi ».
Que va laisser cette défaite ?
« Un match à analyser, une condition à analyser, un jeu à analyser, des choix à analyser ».
« Je suis, footbalistiquement, le fils de Luciano Spalletti : quand on nous complimentaient alors que nous avions perdu mais que nous avions bien joué, lui disait : « Pas de compliments, tu as perdu à domicile et tu dois travailler sur quelque chose ». Les défaites sont rarement totalement imméritées ».
« L’Inter n’a rien volé. Cela aurait pu se terminer par un match nul, on a aussi vu quelques données dans le vestiaire. Cela aurait pu se terminer par un match nul, mais l’Inter n’a rien volé. Si nous voulons rivaliser au niveau de cette équipe, qui est très forte, nous devons devenir parfaits, en analysant la défaite ».
« Si nous sommes « entre guillemets » heureux, parce que nous avons fait un bon match mais que nous avons perdu ».

La même chose s’est produite à Vérone : début de seconde mi-temps, le centre de gravité s’est abaissé et l’équipe adverse est sortie, puis a terminé sur une moitié de terrain. Pourquoi ces hauts et ces bas mentaux ? Peut-être qu’il y a beaucoup de matchs dans un match : est-ce l’aspect à améliorer ?
« Oui, nous devons nous améliorer. Je dois m’améliorer, je dois travailler dans ce sens. Visiblement, on n’a pas appuyé sur les bons boutons dans le vestiaire. Nous avons préparé le match en sachant qu’il y aurait de nombreux matchs à l’intérieur du match ».
« Je pense que jouer contre l’Inter, en pensant ne jamais souffrir, ne pas être un peu écrasé pendant quatre-vingt-dix minutes, est presque utopique en ce moment. Cependant, je pense que dans ces moments-là, quand on souffre, il faut ‘faire du bois’, comme on dit dans le jargon : il faut continuer à faire pression sur le ballon, et ne jamais laisser le porteur du ballon libre, car sinon ils se mettent à le faire tourner entre eux et vous ne les obtenez jamais ».
« Et puis il faut être parfait : dans ces montées que nous avons bien géré tout au long du match, à l’occasion du but contre son camp d’Angelino, nous nous sommes trompés. On s’est retrouvé avec Paulo Dybala qui a couru soixante-dix mètres pour venir défendre un centre à l’intérieur de la surface. C’est l’une des petites clés sur lesquelles nous devons travailler. La perfection contre cette équipe est nécessaire, sinon elle marquera des buts ».
La Ligue Europa est-elle une priorité ? Pensez-vous pouvoir être à la hauteur ?
« Nous devons être à la hauteur de tous. Nous ne sommes inférieurs à personne. Si vous regardez le tableau de toutes les équipes participant à la Ligue Europa, il y en a certaines avec des noms, avec des effectifs importants. Mais nous sommes une équipe tout aussi forte. Nous devons travailler ».
« Nous devons battre Feyenoord, c’est pour le moment notre principal objectif dans cette compétition. Nous avons deux matchs, et le premier, nous allons jouer dans un stade bouillant. Nous devons être prêts tant au niveau des jambes que de la tête, car ce sera un défi difficile ».