Ivan Juric s’est exprimé ce mercredi en conférence de presse à la veille de Roma / Torino à l’Olimpico. Match qui débutera à 20h45 ce jeudi 31 octobre 2024 pour le compte de la 10ème journée.
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Demain, match très délicat. Quels changements envisagez-vous après la défaite à Florence ?
« de mon point de vue, et en revoyant les images, il y a eu un effondrement émotionnel contre la Fiorentina. Après 40 jours de bon travail – pas excellent, mais bon, où il y a eu quelques bonnes performances – je m’attendais à un pas en avant. Au lieu de cela, il y a eu une faillite totale. Peut etre que celà peut amener à un changement positif ».
« Il vaut peut-être mieux perdre ainsi, plutot que cacher un problème qui est là depuis des années ou tout du moins un certain temps. Si l’on comprend bien ce qui s’est passé, cela pourrait être un tournant, comme lorsque Milan a concédé 5 buts contre l’Atalanta avec Pioli : là aussi, il a dit qu’il avait compris les choses et qu’ils ont commencé à travailler de la bonne manière ».
Sur le Torino que vous connaissez très bien. Un soir comme demain, travaillez-vous davantage sur le mental ou sur la tactique ?
« C’est dernier jours, il y a eu de tout, c’est clair : le Torino est une équipe consolidée, nous y avons fait du bon travail pendant trois ans et Vanoli se porte bien. Il y a de bonnes recrues, ils font un bon championnat. L’équipe est pleine d’idées, de valeur, il faut faire très attention aux détails. Sur le plan émotionnel aussi, il faut être préparé ».
Percevez-vous cette étrange ambiance de dernier recours ? curiosité personnelle : Mourinho en 2021 a mis hors du groupe certains joueurs après la lourde défaite contre la Bodo. Est-ce le chemin à suivre ? Tout révolutionner ?
« Concernant la première partie de la question, je n’y pense pas vraiment. Chaque fois tu me poses ce tyoe de demande, mais je pense juste à faire mon travail et ce qui arrivera arrivera. Comprendre ce qui peut être amélioré et ce qui a été bien fait ».
« Je pense que l’équipe de la Roma ne peut pas permettre des exclusions, au contraire, nous devons incure le plus de monde possible : nous devons faire comprendre le sens du maillot, du lieu, de ce qu’il faut faire. N’excluez pas, mais convainquez aussi car ce n’est pas un moment de fenetre de mercato. Je corrige, ne convainquez pas : montrez ce qui doit être fait à ce moment-là ».
Au cours de ces deux jours, de nombreuses rumeurs ont émergé sur ce qui s’est passé dans les vestiaires à Florence. Ce groupe est-il toujours convaincu du projet ?
« Il y a eu des jours de disputes, lourdes, mais c’est mieux que cela soit arrivé rapidement. Tout ce qui avait été accumulé au cours de ces deux jours est ressorti : à la fois des querelles, mais aussi des discussions. Nous avons donné la route que doit suivre le navire, du moins au niveau de la réflexion. Ce que l’équipe doit faire, et sur quoi elle doit se concentrer ».
« En ce sens, je vois cela comme une chose positive, même au niveau de mon caractère, je préfère ce type de confrontation, aller la tête haute, propre, au lieu de bavarder dans les coulisses. Je vais essayer demain de mettre la meilleure équipe possible sur le terrain, en essayant de gagner le match. Pour moi tout est clos, on repart de zéro, en essayant de bien redémarrer. Hier, je les ai vus avec la bonne attitude, convaincus. Comme je l’ai dit, c’est peut-être mieux ainsi que de perdre 1-0 et de continuer cette routine. C’est un moment important pour tout le monde ».
Qu’est-ce qui a été accumulé chez les joueurs ? Quelles sont les rancunes de cette équipe ?
« Cela doit rester entre nous. J’ai dit qu’il y avait eu des disputes, des affrontements, mais celà doit rester entre nous. Je ne veux pas parler de ça ».
Pellegrini a déclaré à la fin du match : « Il faut se regarder dans les yeux et se dire la vérité. » Quelle vérité doit éclater parmi les joueurs ?
« Je pense que nous nous sommes dit la vérité. D’abord peut-être de manière violente, puis de manière plus raisonnable. Mon point de vue est simple : je suis l’entraîneur, je dois préparer l’équipe pour le match. Mon médecin doit s’occuper des joueurs, et les joueurs doivent jouer. Au final c’est très simple ».
« Ils doivent réfléchir à la manière de courir, à la position du corps, à la concentration, comme moi, je dois juste penser à faire jouer l’équipe de la meilleure façon possible. Même chose avec ceux ici qui ont d’autres tâches et doivent penser aux leurs et pas à d’autres choses. La définition des rôles est très importante, à mon avis. Chacun devrait se concentrer sur les tahces où il peut réellement avoir réellement un impact ».
Au cours de ces discussions que vous avez évoquées, des différences sur les visions tactiques ont-elles également émergé ?
« L’équipe a encaissé 5 buts en sept matchs. Si je veux faire une comparaison avec l’année dernière, entre le Torino et la Roma, le Torino avec cette façon de jouer a encaissé 36 buts et la Roma 46. Pour moi, ce ne sont que des excuses ».
« Si les joueurs ne sont pas convaincus, ils peuvent facilement me le dire et je partirai. Mais il me semble que la situation est différente, qu’ils sont convaincus : les joueurs veulent bien faire, ils veulent s’améliorer par rapport au match à Florence. Cette façon de jouer apporte de nombreux avantages : cela peut être très bien fait, ils ont les caractéristiques pour le faire très bien, aussi bien en phase de possession qu’en phase de non-possession. Je ne vois aucun problème ».
Avez-vous eu des nouvelles des propriétaire ces jours-ci ? Pellegrini a également évoqué les difficultés organisationnelles de l’entreprise. Cette lacune de l’entreprise est-elle apparue à votre égard ?
« Nous avons des contacts avec le président. Nous avons parlé de tout, et l’avons bien fait à mon avis. Ce sont des choses qui t’éloignent de la réflexion du terrain. Chacun doit faire ce pour quoi il est là : moi, je dois coacher. En regardant l’organisation ici, comme je le dis depuis le premier jour, je ne vois aucune lacune. En fait, je préfère ce fonctionnement, c’est moi qui prends les décisions. L’entreprise te responsabilise, et il faut produire des résultats. Tout le reste est une distraction. Chacun doit travailler dur, avec beaucoup d’humilité, c’est le bon remède pour se sortir d’une telle situation. Après une telle défaite, tout devient plus clair. C’est mon idée ».