Mourinho : « Personne sauf moi ne sait qui jouera demain – Pellegrini disponible »
José Mourinho s’est exprimé à la veille du match contre le CFC Genoa. Les giallorossi défieront l’équipe de Schevchenko ce dimanche 21 novembre à 20h45 au stadio Luigi Ferraris. Match comptant pour la 13ème journée de série A.
Traduction française AmoRoma.fr – source : asroma.com
Antonio Conte à dit la Gazzetta en parlant de ses premières semaines à Tottenham : « Ici, il y a tout pour travailler au mieux, mais il y a aussi beaucoup à faire. Il faut être patient ». Celà me semble assez semblable à la situation de la Roma. Vous, avez-vous cette patience surtout après ce que Tiago Pinto nous a dit cette semaine : « Nous sommes ambitieux, mais nous ne ferons pas une équipe instantanée » ?
« Question suivante ».
Quel souvenir gardez vous de Schevchenko ?
« Le premier souvenir, c’est la première fois que je l’ai vu jouer. Je faisais une liste pour Barcelone, lors d’un match de Ligue des Champions. Et le premier match de notre journée était le PSV contre le Dinamo Kiev. C’était la première fois que je le voyais jouer. Après cela, il est entré dans l’histoire. Et il y a peu à dire. Quand tu deviens le Ballon d’Or, quand tu gagnes la Ligue des Champions et de nombreux titres, c’est toi qui fais l’histoire. Et c’est l’histoire fantastique d’un footballeur fantastique.
Maintenant, il en est à sa première expérience en tant qu’entraîneur de club, mais en tant qu’entraîneur ukrainien, il s’en est très bien sorti. Il a clairement démontré qu’il avait une idée, une philosophie et un leadership. Peut-être un leadership silencieux, car c’est son profil de coach. Je suis content que ce qui m’est arrivé lui soit arrivé : lors du premier match officiel en tant qu’entraîneur, j’ai perdu, et après j’ai beaucoup gagné. Et donc je lui souhaite de perdre le premier, puis d’avoir beaucoup de succès, beaucoup de joie en tant qu’entraîneur ».
Compte tenu de la positivité de Cristante et Villar, Pellegrini peut-il avoir un rôle différent que d’habitude, jouant davantage au milieu du terrain pour faciliter la sortie du ballon ?
« Le travail effectué durant la semaine, que vous et vos sources avez compris, finit à la poubelle. Sans aucun doute. Nous avons perdu tout ce sur quoi nous nous sommes entraînés lorsque nous avons perdu un joueur important comme Cristante. Celà s’ajoute à tous les problèmes que nous avions déjà, comme par exemple, avoir trois arrières gauches indisponibles.
Il est clair qu’il faut trouver des solutions et qu’il y a des joueurs qui doivent faire le sacrifice de jouer – peut-être – dans des postes qui ne sont pas les leurs, en s’adaptant. Nous devons trouver un puzzle qui nous permette de bien jouer, de faire un bon match et d’essayer de gagner des points. Pourtant, c’est vrai, c’est une période difficile pour nous ».
Pellegrini pourrait-il être l’un d’entre eux ?
« C’est une bonne occasion de comprendre lequel de vous est le meilleur, car il n’y a qu’une seule personne qui sait qui jouera demain, et c’est moi. Mes assistants ne le savent pas, les joueurs non plus. Personne à Trigoria ne le sait. Les agents ne savent pas. Vos sources n’ont pas d’eau, elles sont à sec. C’est vraiment bizarre, mais tout s’est passé rapidement. Évidemment, nous ne nous sommes pas entraînés aujourd’hui et je devais aussi prendre une décision. Ce sera amusant pour vous de réfléchir à quels seront les onze qui commenceront le jeu ».
À Venise, vous étiez dans une situation d’urgence et vous avez adopté la défense à trois. Pourriez-vous la proposer à nouveau demain ? Face à l’imprévu de Cristante, comment déployer Zaniolo avec cette nouvelle configuration ?
« Cristante / Zaniolo : Je ne comprends pas très bien la relation. Je ne considère pas Zaniolo comme un numéro 6. Quand Cristante joue défenseur central, c’est parce que c’est une option pour nous. Il ne me semble pas que Zaniolo puisse être défenseur central ».
Ma question était de savoir dans quel rôle Zaniolo pourrait jouer avec la défense à trois
« Mais je ne vous ai pas dis si nous jouerons avec une défense à trois ou quatre. Vos sources vous ont dit que deux des trois jours de cette semaine, nous avons fait la défense à trois, et c’est vrai, vous le savez. Mais maintenant, je ne vous dis pas comment nous jouerons. Nico n’est pas un joueur qui a de l’influence dans cette situation après l’absence de Bryan. Et tout le monde connaît les postes que peut occuper Nico (Zaniolo, ndlr) ».
Ce match a beaucoup de points d’interrogation. Est-ce celà la plus grosse difficulté ?
« C’est un match que nous préparons avec quelques difficultés. Eux aussi ont certainement des difficultés, car ils ne savent pas comment et avec quelles joueurs nous jouerons. Mais la plus grande difficulté pour nous deux – pour moi et pour Shevchenko – est que de nombreux joueurs importants ne sont pas disponibles. C’est ma plus grande difficulté. Lorsque vous affrontez une équipe qui a un nouveau manager, il est clair que vous avez plus d’interrogations. Cependant, comme l’a dit Shevchenko lors de la conférence de presse, ce ne sera pas tant son idée du jeu, mais les joueurs qu’il a à sa disposition, pour tenter de faire un résultat.
Dans notre cas, il est difficile de suivre une ligne directrice, car nous sommes en difficulté : il n’y a pas un seul arrière gauche de formation, Spinazzola, Vina, Calafiori sont indisponibles. Même en tant que défenseurs centraux, nous sommes en difficulté, étant donné que Cristante – une option pour le milieu de terrain et pour les quatre arrières et pour les trois – ne jouera pas.
Ce sera difficile, mais au final ce sera Genoa / Roma et le Genoa aura besoin de points. Tout le monde a besoin de points. Et comme presque toujours lorsque nous jouons, ce sera au moins un match amusant, excitant, avec l’envie de jouer, de bien jouer et de gagner. Comme tous ceux de cette saison, les nôtres étaient des matchs amusants. Sauf celui de Bodo. Dans ce cas, c’était amusant pour eux ».
A Gênes, il y a beaucoup d’enthousiasme : est-ce un type de match qui doit être joué immédiatement avec beaucoup d’agressivité ou faudra-t-il de la patience ?
« Je comprends ce que tu dis. Non seulement les joueurs et les personnes les plus proches de Shevchenko, mais évidemment aussi le stade et les fans. Et je pense que cette semaine, le nouveau propriétaire de Gênes a immédiatement insufflé espoir et motivation. Ce sera certainement un environnement difficile. Beau stade, environnement difficile : c’est ce que nous voulons. De notre côté, cependant, nous aurons toujours beaucoup de tifosi – je ne sais pas, mille ou deux mille qui nous suivent toujours même loin de chez nous – et c’est une raison pour nous.
Parfois, les difficultés rendent les gens plus unis. Je ne veux pas parler d’agressivité dès la première minute, mais de l’envie de gagner dès la première minute. Comme je le dis toujours, on peut ne pas gagner – et c’est déjà arrivé plusieurs fois dans la saison – mais on n’entrera pas sur le terrain avec une autre idée que de gagner le match. Nous ne le ferons pas même dans ce moment difficile ».