El Shaarawy se livre à 360° : son début de saison, Mourinho, la Chine, le moment de l’équipe…
Stephan El Shaarawy vit un bon début de saison personnel avec 6 buts à son actif en 720 minutes soit un but toutes les 120 minutes. Il revient pour le site officiel de la Roma sur le moment de l’équipe.
Traduction de AmoRoma.fr – source : asroma
Bonjour Stephan, comment vas-tu ?
« Je vais bien, je me sens mieux physiquement. Dernièrement, j’ai trouvé beaucoup plus de continuité en termes de minutes de jeu et je me sens plus en forme. Les buts aide certainement dans ces cas et vous font vous sentir mieux mentalement aussi. D’un point de vue individuel, je vis un moment positif, mais au niveau de l’équipe il faut se reprendre pour revenir à ce qu’on était au début de la saison ».
Retrouver la forme physique t’as également donné plus de confiance en toi qu’en début de saison ?
« Quand vous mettez plus de minutes dans vos jambes et que vous retrouvez le chemin des filets, vous arrivez aussi être plus brillant et cela vous aide sur le plan psychologique. En début de saison, un joueur doit toujours être prêt pour pouvoir saisir ses opportunités. J’ai réussi à trouver ma place dans la saison en cours et l’attente a payé ».
Qu’est-ce qu’il te manquait plus particulièrement ?
« Le problème était principalement physique. Certainement parce que je n’avais pas participé à une préparation estivale depuis trois ans. Je devais prendre mon temps, mais j’ai toujours fait de mon mieux et je ne me suis jamais sentie exclu. Il y a toujours eu une excellente harmonie avec l’entraîneur et il a toujours montré de l’intérêt pour moi et pour mes qualités ».
« C’est comme si je n’étais jamais parti, Les tifosi m’ont montré une affection qui n’a jamais faibli » Te souvient tu de qui a dit ces mots ?
« Je me souviens très bien de ces mots, car ce sont les miens. J’ai encore des souvenirs vivaces de l’émotion que j’ai ressentie lorsque mon retour à Rome s’est concrétisé ».
« Quand je suis parti je l’ai compris encore plus : ici j’avais trouvé une famille. Ici je me sens chez moi »
Stephan El Shaarawy
Peux-tu nous parler plus précisément de ton lien avec l’équipe et la Ville ?
« Tout a commencé lors du premier match. Je me suis présenté à l’Olimpico avec un but du talon, un rêve pour un joueur. Quand je suis parti, je l’ai encore plus compris : ici j’avais trouvé une famille, j’ai noué de nombreuses relations et j’ai toujours ressenti un lien fort avec les fans, ils ont exprimé leur soutien même lorsque j’étais absent et leur affection représentait tellement pour moi. J’espère vraiment rester ici longtemps, car je me sens bien et je me sens chez moi ».
Quelle expérience as-tu vécu en Chine ?
« Dans chaque équipe où je suis allé, je me suis toujours bien entendu avec tout le monde. Et là-bas aussi, j’ai trouvé des amis, sur et en dehors du terrain. En Chine j’ai aussi gagné un trophée et ça a été une belle expérience pour moi ».
Tu as inscris quarante-huit buts, soit un de plus que Bruno Conti, légende de la Roma et du football italien. Qu’as-tu ressenti en franchissant ce palier ?
« Ce fut une grande joie. Tous les buts ont été très importants pour moi, ils m’ont donné beaucoup de satisfaction. Mais je ne dois pas m’arrêter, car je pense que je peux encore beaucoup démontrer et encore beaucoup donner à ce club. Je veux faire toujours plus ».
Cette saison, tu as ouvert ton compteur but contre Sassuolo, avec tout le banc sous la curva Sud. Qu’as tu pensé au moment juste avant de frapper ?
« Je maintiens toujours que lorsque vous êtes dans l’action, vous n’avez pas à réfléchir, car si vous réfléchissez trop, une chose se produit. Soit tu ne marques pas, soit tu fais un mauvais tir. À ce moment-là, je n’ai pas réfléchi et le ballon est allé où je voulais. Ce n’était pas le but le plus facile, le ballon a rebondi, il n’était pas au sol, je risquais de l’envoyer dans les tribunes, mais il est entré. Après le but, je n’ai même pas réalisé ce qui s’était passé, puis j’ai vu mes coéquipiers arriver et j’ai couru sous la Curva. C’était vraiment sympa, il y a eu plusieurs matchs auxquels je n’ai pas joué et c’était un but libérateur. Ensuite, il s’agissait du millième match de Mourinho, ce n’était pas une mince affaire ».
As-tu ressenti le poids des mille matchs de Mourinho ou même avec vous, comme pour tout le monde, n’a-t-il révélé qu’à la dernière minute combien il tenait à ce but ?
« Nous étions au courant de l’anniversaire, car c’était dans les journaux et sur les réseaux sociaux, mais notre objectif était uniquement de gagner le match pour la Roma, nous voulions remporter une victoire pour l’équipe. Il a su bien nous faire passer ce message : il n’y avait que trois points à gagner et pas de satisfaction personnelle. Nous étions juste concentrés là-dessus. Puis le lendemain, il nous a tous invités à dîner et ce n’est qu’à cette occasion qu’il a réellement expliqué à quel point le match contre Sassuolo signifiait pour lui ».
Y a-t-il un but en particulier auquel tu es plus attaché parmi ceux marqués jusqu’à présent ?
« Le premier, contre Frosinone, était très important, car je venais d’une période négative et il y avait un scepticisme à mon égard. C’était le but de la renaissance. Sur le plan émotionnel, le premier des deux buts contre Chelsea, en Ligue des champions avec un Olimpico plein. Une émotion folle ».
Le retour en Serie A l’hiver dernier a-t-il été plus difficile que prévu ou t’y attendais-tu ?
« C’était plus difficile, oui, d’abord sur le plan physique. Ce n’était pas facile de se réadapter à ce rythme. En Chine, je ne pouvais m’entraîner qu’individuellement. Je n’avais aucune équipe avec laquelle m’entraîner. De novembre à janvier, j’ai toujours travaillé seul. J’ai essayé de faire de mon mieux pour me présenter ici dans la meilleure condition physique. Faire un travail individuel n’est pas du tout facile, car il n’y a pas eu de jeu d’équipe, de tir, de passe avec un coéquipier. Puis je me suis réajusté et j’ai réussi à apporter ma contribution pour la fin de la saison ».
Qu’as-tu pensé lorsque la Roma a annoncé Mourinho en mai dernier ?
« C’était totalement inattendu. Mais j’ai alors réalisé que la società travaillait sur un projet sérieux et ambitieux. C’est un projet à long terme, c’est vrai, mais nous sommes des professionnels et nous devons nous engager immédiatement pour trouver des résultats positifs en peu de temps. Et avoir un coach comme lui vous stimule à toujours donner quelque chose de plus. Il est un grand motivateur et a construit une relation avec tout le monde ici à Trigoria, pas seulement avec les joueurs. C’est un plaisir de l’écouter, il sait vous charger de la bonne manière. Il a un contrat de trois ans et nous espérons l’avoir avec nous le plus longtemps possible ».
A quel point votre travail quotidien avec le coach et son staff vous apporte ?
« Il m’apporte beaucoup. J’ai eu une grande harmonie avec lui dès le début et aussi avec son personnel hautement qualifié, que nous suivons beaucoup. Nous naviguons tous dans la même direction et c’est le plus important. Nous sommes un groupe, nous sommes unis, nous travaillons tous pour le bien de la Roma et non pour les intérêts de l’individu ».
Qu’est-ce que l’entraîneur vous demande sur le plan personnel et quelle marge d’amélioration voit-il dans votre jeu ?
« Concrètement, il me demande de montrer plus d’agressivité et de mettre plus de pression dans la phase de récupération du ballon. Il me demande aussi d’aider à la défense. Il veut l’abnégation de chacun pour récupérer le ballon ».
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L’équipe a connu des performances mitigées dans cette première partie de saison. De belles victoires sont arrivées, mais aussi six défaites. Comment vis-tu ce moment ?
« Il y a une grande confiance. Même dans les défaites avec un concurrent direct, nous avons montré que nous avions quand même fait de bonnes choses. Nous avons aussi été pénalisés par les épisodes, c’est vrai, mais nous sommes les premiers à avoir conscience que nous pourrions faire plus de mal aux équipes qui sont plus élevées que nous en ce moment. J’ai 29 ans, disons que je ne suis plus un garçon et je sais comment se passent certaines choses : quand un projet démarre, c’est normal d’avoir des passages creux.
Nous sommes dans un processus de croissance qui implique tout le monde, il y a un programme ambitieux de la part du club et il y a une grande envie de rédemption. Nous voulons trouver plus de satisfactions et récompenser les tifosi qui nous ont toujours soutenus ».
A quel point perçois tu les ambitions des propriétaires dans le vestiaire ?
« Ils nous le font ressentir jour après jour, ils sont présents et ils le font à travers des faits, pas seulement avec des mots. Ils ont engagé l’un des entraîneurs les plus forts de tous les temps et ils n’ont pas hésité à investir dans un footballeur du calibre d’Abraham. Ce n’était pas facile de gérer la situation, car ils ont dû éliminer plusieurs joueurs de l’équipe. Chaque jour, ils nous font comprendre à quel point il est important d’atteindre la Ligue des champions cette année et nous ne pouvons que récompenser la confiance en faisant notre travail au mieux ».
Repartons-nous du Genoa ?
« Oui, nous devons essayer de regagner les trois points un match à la fois. Ce n’était pas une période facile, mais ce n’est qu’en préparant bien les matchs et en donnant quelque chose de plus sur le terrain, avec de la qualité et avec du cœur, qu’on peut récupérer. Le Genoa peut être une bonne occasion de se relever et de jouer une série de matches positifs ».
Sur le plan individuel, quels objectifs avez-vous d’ici la fin de la saison ?
« Essayer de faire mieux, pour moi et pour la Roma. Je dois aider l’équipe à atteindre des objectifs importants. J’ai aussi un autre objectif : retrouver l’équipe nationale, maintenant il y a aussi les playoffs et pour moi être là en mars serait une grande satisfaction. Si j’y arrive, cela signifiera que j’aurai très bien fait avec la Roma et j’espère que cela arrivera ».