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Gasperini : « On va évaluer Dybala – Demain un match très important pour les 2 équipes ».

Gasperini s’est exprimé à la veille du déplacement sur la pelouse du Juventus Stadium à l’occasion de la 16ème journée de Serie A.

Comment va l’équipe ? Et quel est l’état de santé de Dovbyk ?

« Il n’est pas encore complètement rétabli. Même s’il s’entraîne depuis plusieurs jours, il a encore quelques difficultés à frapper. Sinon, tout le monde est prêt, à l’exception des deux qui sont partis, évidemment, et de quelques problèmes concernant Hermoso, que nous espérons régler ».

Vous étiez dans la short list de la Juventus, pouvez-vous expliquer pourquoi avoir choisi la Roma ?

« Parce que c’était le défi le plus difficile. Je suis content de comment celà se déroule. Nous allons jouer un match très important contre une équipe incontestablement forte, qui a toujours le potentiel de progresser. Leur ADN est ancré dans la volonté de jouer au plus haut niveau, de toujours gagner. Nous abordons ce match après une belle performance contre Como et une bonne prestation à Glasgow : nous voulons vraiment nous mesurer à cette équipe, car le championnat est entré dans sa phase la plus passionnante ».

Comment se porte Dybala ? La Roma a toujours gagné avec un attaquant qui pèse physiquement. Est-ce juste une statistique ?

« Je ne sais pas si cette statistique est exacte, mais l’important, c’est d’avoir un avant-centre. Nous avons toujours joué avec un joueur à ce poste, on n’a jamais joué à dix. On évalue Dybala aujourd’hui : on va faire des essais, voir s’il est capable d’être titulaire, d’entrer en jeu ou de rester sur le banc. Je pense que sa motivation est toujours au plus haut. Je ne crois pas qu’un joueur de son niveau ait des problèmes de motivation. C’est juste une question de condition physique : il doit être en forme, capable de sprinter, de tirer et de le faire le mieux possible, et d’être capable de jouer au niveau attendu ».

En octobre, vous évoquiez une première place fortuite. Quelle importance accordez-vous désormais à ces quatre points d’avance sur la Juventus ?

« Je pense que nous avons bien joué, car après quinze matchs, nous avons déjà une idée de ce que nous pouvons faire. Je ne sais pas si nous sommes parmi les meilleures équipes, ni même la meilleure : il y a tellement d’équipes très fortes et très compétitives. Cependant, je pense que les garçons ont fait un excellent travail durant cette partie de saison, ces derniers mois. Je dirais même que nous avons bien joué à chaque match, même ceux que nous n’avons pas réussi à gagner. Il y a eu très peu de matchs vraiment décevants. Sinon, c’est un groupe toujours très motivé. Je pense qu’ils ont progressé techniquement et qualitativement, et collectivement, en termes de cohésion. C’est vrai que l’un de leurs points forts a été le faible nombre de buts que nous avons encaissés, mais c’est aussi une équipe qui a toujours cherché à se créer des occasions et qui, ces derniers temps, a su trouver le chemin des filets avec régularité ».

Le mercato va bientot ouvrir. Souhaitez-vous en parler ? Quel type de profils recherchez-vous ? Et pouvez nous éclairer sur Zirkzee et Raspadori…

« Non, je suis désolé, mais je ne parlerais pas de ça. Demain, c’est un match très important : nous affrontons la Juventus, qui compte quatre points de retard sur nous. C’est un match crucial pour eux aussi, car ils tentent de revenir au score. C’est également crucial pour nous, afin de les contenir, voire d’accroître notre avance. Toute notre concentration est tournée vers demain. C’est formidable de jouer un match de ce niveau à Turin, contre la Juventus, à cette place au classement. Je pense qu’il y a du temps pour le reste : ce n’est pas le moment, tout simplement pour cette raison ».

Dans quelle mesure la Juventus a-t-elle changé depuis le début de la saison avec le changement d’entraîneur ? Et quelle est votre relation avec Spalletti, que vous affronterez après son passage à la tête de l’équipe nationale ?

« Ma relation avec Luciano est tout à fait amicale. On se voyait souvent lorsqu’il était à l’Inter, et lorsqu’il était en sélection, on se parlait beaucoup puisque les joueurs qu’il convoquait étaient là-bas, et il venait souvent à Zingonia aussi. Maintenant qu’il est à la Juve, on se parle moins, mais on se salue de temps en temps et on reste cordiaux. L’ambiance entre nous est détendue. Je pense qu’il essaie d’apporter son football et ses idées, en s’appuyant peut-être sur une situation qui s’est déjà consolidée au fil du temps. Cependant, il me semble que la Juventus, ces derniers temps, même avec le match contre Bologne et celui de Ligue des Champions, a montré des signes encourageants : elle s’est nettement améliorée, du moins en termes de résultats. Jouer contre la Juventus est toujours difficile, car elle possède toujours des joueurs de très haut niveau. C’est donc toujours un match important. Pour nous, c’est un test crucial, une occasion de nous mesurer à elle et de comprendre, face à elle, notre véritable niveau de performance ».

Avez-vous perçu des signaux particuliers de la part des joueurs concernant ce match ? Pensez-vous que la Juventus soit un adversaire comme un autre ?

« Normalement, en Italie et peut-être même en Europe, affronter la Juventus suscite toujours une immense motivation et une rivalité féroce entre tous les clubs. Je pense que cette situation, d’après mon expérience au sein de leur centre de formation, finit par renforcer l’équipe, car elle se retrouve toujours face à des adversaires extrêmement motivés. Loin d’être un désavantage, cela peut parfois être une source de motivation : du moins, c’était le cas par le passé. Dans ma carrière, la Juventus a toujours été une référence. Je ne les ai pas battus souvent ; en fait, j’ai perdu plus souvent, surtout pendant les années des neuf Scudetti consécutifs, où ils étaient vraiment difficiles à affronter. Cependant, gagner contre la Juventus signifiait être compétitif et évoluer à un très haut niveau, car même lors de saisons moins brillantes, ils restent toujours parmi les meilleures équipes, d’un calibre exceptionnel ».

Les deux dernières prestations de Rensch vous ont-elles convaincu ? Celik va-t-il retourner en défense ? Quel est le problème d’Hermoso ?

« Il a une petite blessure, donc on espère le récupérer à temps. Ce n’est pas une élongation, ni un problème musculaire, rien de tout ça. J’e préfère ménager’aimerais modifier l’équipe le moins possible, car pour titulariser Celik en défense, il faut déplacer un ailier, Mancini, et modifier beaucoup d’autres choses : on risque de faire entrer trois joueurs pour n’en remplacer qu’un. Ce n’est pas l’idéal. Il est clair, cependant, que l’absence de Ndicka va nous obliger à faire des essais. Les solutions sont les suivantes : Ziolkowski, Celik, Ghilardi. Si Hermoso, comme je l’ai dit, et Rensch devaient également être absents, cela compliquerait sans aucun doute les choses ».

Pour mieux comprendre, concernant Rensch : vous parlez des 3 derrières ?

« Oui ».

Le match contre Como était aussi un affrontement entre deux philosophies de jeu différentes. La votre inspire plusieurs entraîneurs.

« Le football est un sport complexe, composé de nombreux éléments : on peut bien ou mal jouer de bien des manières, obtenir ou non des résultats, et heureusement que c’est comme ça, sinon, s’il était si réducteur et limité, il ne serait pas aussi populaire. Il y a donc de la place pour les grandes innovations comme pour les petits détails. Ce que j’apprécie le moins dans le football actuel, c’est la gestion des gardiens de but. Il faudrait accélérer le jeu, car la règle des huit secondes est rarement appliquée. Il y a aussi cette situation, lorsque le ballon est immobile au sol, où jusqu’à 30 secondes s’écoulent avant que le gardien ne reprenne le jeu. Cela profite d’une phase où le gardien, à juste titre, a acquis une grande maîtrise de ses pieds, mais cela ralentit considérablement le jeu ».

« Ce qui me déplaît aussi, c’est le temps total que le gardien de but passe avec le ballon. Como, contre l’Inter, a eu 51 fois le ballon dans les pieds du gardien : ça ne plaît pas au public. Le football est un sport d’attaque. Les passes en retrait vers le gardien, la possession pour la possession, deviennent une caricature : quelle possession ! Ça n’enthousiasme pas les supporters. Ils veulent voir des tacles, des dribbles, du jeu vertical. Sinon, le risque, au-delà des équipes, c’est que le football devienne laid, un peu comme le foot à cinq : beau à jouer, parfois, mais laid à regarder. Je pense qu’en tant qu’amateurs de football, nous devons trouver des solutions pour jouer vers l’avant et non vers l’arrière. Ce n’est pas facile, mais quand je vois un gardien garder le ballon 10, 20, 30 secondes, alors que tout le monde est immobile, ça ne me plaît pas : ce n’est pas du beau jeu. Je préfère voir les joueurs progresser balle au pied ».

Êtes-vous satisfait de la progression de Soulé ?

« Je suis content de Soulé et de tous les autres. Notre équipe joue avec un excellent esprit sportif et bénéficie du soutien de ses supporters même lorsqu’elle n’obtient pas le résultat escompté, et c’est le plus important. Il est sans aucun doute l’un des joueurs qui se démarquent le plus, car il possède les qualités uniques que j’ai mentionnées précédemment et que les gens apprécient énormément ».

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Oddi Stephane

▶ Consultant digital marketing freelance 📝 Créateur et rédacteur du blog AmoRoma.fr & AmoRomaTour.com ⚡ Accrédité AS Roma 'social media' 📍 Rome depuis 2019 - Originaire d'Avignon (France)