Mourinho : « Veretout et Zaniolo non convoqués – A la radio tu es agressif mais ici tu as peur ».
José Mourinho s’est exprimé à la veille du déplacement sur la pelouse de la Sampdoria. Match comptant pour la 31è journée de série A qui aura lieu ce dimanche 03 avril à 18h00.
Traduction française AmoRoma.fr – source : asroma.com
Concernant la Sampdoria. Est-ce que tout le monde est disponible ? même les joueurs qui sont revenus des équipes nationales ? Pouvez-vous nous en dire plus sur Zaniolo et Spinazzola ?
« Les nouvelles concernant Spinazzola sont positives. Si vous essayez de savoir quand il reviendra, c’est impossible à dire. Cela fait trop de mois qu’il ne s’est pas entraîné avec l’équipe. Il va Commencer dès maintenant à s’entraîner avec l’équipe, petit à petit, de manière progressive. Nous sommes tous contents : le joueur, le service médical… Mais ne vous inquiétez pas. On ne peut pas et on ne veut pas dire qu’il reviendra demain, la semaine prochaine, lors de la dernière journée… Mais ne vous inquiétez pas. Le joueur est super content et c’est le plus important ».
« Zaniolo est blessé. Il est revenu blessé de l’équipe nationale. Il est arrivé jeudi avec un problème aux fléchisseurs et ne s’est pas entraîné ces trois derniers jours. Il ne sera donc pas disponible pour demain ».
« Pour tous les autres, pas de problème. Il faut juste gérer Mancini, mais il est vite revenu, il est revenu lundi et déjà jeudi il s’était entraîné avec l’équipe. Même pour ceux qui sont arrivés hier comme Vina et Félix qui ont le plus voyagé, tout va bien ».
« Veretout ne s’est pas non plus entraîné avec l’équipe aujourd’hui. Vous n’avez pas à dire ce que je ne peux pas dire, mais ce n’est pas disponible demain ».
Concernant Zaniolo, comment vit-il ce moment ? Il est resté sur le banc lors du Derby, en tribune lors du premier match de l’équipe nationale puis dans le second, il a joué 45 minutes.
« Je savais que ce serait la deuxième question. Je ne veux parler que de nous. Je ne commente pas ce qui se passe en équipe nationale, par principe. Et si vous avez des questions sur la Coupe du monde, je vous anticipe et vous dis que je suis tellement désolé que l’Italie ne soit pas là. Si Italie-Portugal avait été la finale des playoffs, évidemment j’aurais aimé que le Portugal passe. Mais travaillant en Italie, respectant son histoire de football, je suis tellement désolé que l’Italie ne soit pas là. Et quand mes joueurs vont en équipe nationale, je ne commente pas ».
« A propos de Zaniolo, la seule chose que je peux dire, c’est qu’il y a beaucoup de joueurs qui vont de temps en temps sur le banc dans leurs clubs, et c’est normal, c’est naturel. Je ne vois pas ce genre de question avec d’autres clubs, avec d’autres entraîneurs. Zaniolo est allé sur le banc contre la Lazio parce qu’on a adopté une stratégie différente, dans le but de gagner et on a réussi : il n’y a pas d’histoire. Puis il est allé en équipe nationale et je ne commente pas. Il est revenu à Trigoria jeudi matin avec un problème aux fléchisseurs. Nous ne pouvons pas contrôler ce qui se passe dans l’équipe nationale. Nous pouvons commenter, mais je ne veux pas le faire ».
« Il ne s’est pas entraîné jeudi, il ne s’est pas entraîné vendredi, il ne s’est pas entraîné samedi et il est le premier à dire qu’il n’est pas disponible pour le match. Il n’y a pas d’histoire. Je savais que ce serait la deuxième question, mais je ne veux pas répondre davantage ».
« Mais je ne vois aucune question à Allegri sur les raisons pour lesquelles Bernardeschi ne joue pas. Et personne ne demande à Inzaghi pourquoi Edin ne joue pas (Dzeko, ndlr). Il me semble que vous avez des obsessions à propos de Zaniolo ici. C’est trop simple, il n’y a pas grand chose à dire. Appelez Zaniolo, appelez son entourage, qui pourra vous dire – je l’espère – la vérité. Et la vérité est qu’il est de retour avec un problème avec ses fléchisseurs ».
Avez-vous votre propre explication au déclin du football italien ?
« J’ai une opinion, mais je ne veux pas la partager. Elle est basée sur mon expérience en Italie à deux périodes différentes et sur mon travail à l’étranger dans des pays comme l’Angleterre et l’Espagne, mais je ne veux pas le partager. Ce ne serait pas éthique. Si quelqu’un qui a des responsabilités institutionnelles me demande un avis en privé, je répondrai avec plaisir, car j’ai passé trois ans en Italie et je m’amuse bien ici. Je suis donc disponible pour donner un avis. Mais nourrir un jugement public, non ».
Cette année, la Roma a fait quelques matchs nuls après de belles victoires. Avez-vous préparé des contre-mesures particulières, en travaillant sur le mental des joueurs ?
« Parfois, un match nul n’est pas une catastrophe. Parfois c’est aussi la conséquence d’un adversaire difficile, qui joue pour « voler des points », avec respect. Parfois, une égalité n’est pas aussi mauvaise qu’il n’y paraît ».
« Mais je suis d’accord, parfois cela peut arriver à une équipe qui n’a pas encore la mentalité de savoir ce que c’est que de jouer pour gagner quelque chose. Quand on est habitué à ce genre de mentalité, on comprend que chaque point est vraiment important et que si on a une baisse de concentration et qu’on perd un point ici et deux points là, les objectifs risquent de ne pas être rejoints ».
« Hier, nous avons un peu parlé de cette situation et le seul Derby qui nous intéresse est celui de la saison prochaine. On est concentré sur le prochain match. On pense à la Sampdoria, à ce beau stade, aux difficultés, à un entraîneur aussi bon que Giampaolo et à des supporters amoureux de leur équipe. Une équipe qui a encore besoin de points pour être sereine. Et si on veut gagner, ce n’est certainement pas la place et l’adversaire où l’on peut descendre en dessous de notre potentiel. Il faut y aller et vraiment bien jouer pour gagner ».
Au vu des performances du Derby, cette mise en place avec deux joueurs derrière Abraham peut-elle devenir définitive ? Et la défense à trois sera-t-elle également la voie à suivre pour l’avenir ?
« Après vous avoir entendu à la radio hier, j’attendais une question beaucoup plus agressive, beaucoup plus critique, beaucoup plus violente. Je ne m’attendais pas à une question aussi facile. La conclusion c’est qu’à la radio tu es hyper agressif, hyper violent et là tu as peur ».
Je suis là, je n’ai aucun problème. Je voulais poser la question posée par mon collègue, celle sur le Derby, je l’ai changée pendant la course.
« Jouer à trois est une situation qui a donné de la stabilité à l’équipe et qui convient aux caractéristiques de certains joueurs. Je pense à El Shaarawy et Zalewski : ce ne sont pas des latéraux, mais ils sont cinquièmes. L’équipe est stable et jouer à trois nous a donné cette stabilité qui nous manquait depuis un certain temps ».
« Demain, nous jouerons comme ça. Je ne sais pas la saison prochaine, cela dépend de beaucoup de choses. Il y a une dynamique qui dépend de la situation, de la façon dont l’adversaire essaie de s’adapter à nous. Dans ce match (le Derby, ndlr), nous avons bien analysé une équipe que nous connaissons très bien et nous avons décidé de jouer avec Sergio et Bryan dans une position plus en contrôle sur deux joueurs de super qualité comme Luis Alberto et Milinkovic ».
« Et on a décidé de jouer avec Mkhitaryan et Pellegrini à ce poste, mais là on a plusieurs options, avec Felix et Shomurodov qui peuvent jouer le deuxième attaquant, sans oublier Zaniolo qui ne sera pas là demain. Mais nous avons différentes options »