Ranieri : « Pas de favori. Dybala s’amuse, Pellegrini devrait aussi s’amuser et concernant Hummels… ».

Claudio Ranieri s’est exprimé à la veille du 8ème de finale aller de l’Europa league 2024-25 qui verra l’AS Roma recevoir l’Athletic Club Bilbao à l’Olimpico.

Tout le monde est disponible pour ce match ? Comment va Celik ?

« Tous vont bien, ils sont tous éligibles et disponibles ».

Que se passe-t-il avec les Hummels ? Y’a t-il un problème Hummels ?

« Mais pourquoi allez-vous toujours chercher ce genre de choses ? Je comprends que quand les choses vont mal, vous aimez tourner le couteau dans la plaie. Il y a un garçon, allemand, qui vit à Rome, en Italie. Ne vous inquiétez pas, nous allons voir la Roma, la plus belle chose au monde, il n’y a rien d’autre. Nous avançons avec amour et entente avec tout le monde ».

Que vous a dit Dovbyk après le but contre Como ? Peut-être vous a t-il montré la vidéo pour vous montrer comment il devait etre servi dans la surface de réparation ?

« Ca lui avait manqué de faire ce genre d’action… C’est moi qui lui ai montré certaines choses, que faire et que ne pas faire. Ses coéquipiers commencent à comprendre la manière de le servir. Ce qui m’a rendu vraiment heureux, outre le but, c’est que pour la première fois je l’ai vu célébrer le but. C’est un fait très positif. Je ne lui ai pas encore demandé pourquoi il était si heureux, je vais lui demander ».

Pour Nico Williams, avez-vous étudié des mouvements particuliers pour le contenir ?

« Quand vous jouez en zone, vous essayez de fermer certaines zones du terrain pour essayer de laisser le moins possible la possession du ballon. Alors celui qui est le plus proche de ces joueurs essaiera de faire de son mieux. L‘Athletic est la première équipe en dribbles et en situations de un contre un. Ce n’est pas seulement Williams. C’est une équipe qui a beaucoup de qualité devant et il faudra être très prudent ».

Comment va Dybala ? Et que lui direz vous à propos de ce match ?

« Ce que je lui dis toujours, de s’amuser. Et il faut que Dybala s’amuse. Tous les autres doivent courir, se battre, il a quelques tâches défensives à faire, mais ensuite il doit s’amuser. Les grands champions ne devraient pas être mis en cage, à mon avis. Il faut les soutenir, les intégrer au jeu et leur donner beaucoup de ballons. Ce sont des joueurs qui ont une vision merveilleuse, ils envoient des balles que les autres ne voient pas. Donc, il faut qu’il s’amuse ».

Alors, pourquoi Pellegrini ne s’amuse-t-il pas ?

« Je ne sais pas. Pellegrini s’amuse aussi, mais il ne le montre pas. C’est un garçon très introverti, j’aimerais qu’il s’amuse plus, qu’il soit plus léger, il a une qualité que peu de joueurs ont ».

Toujours à propos de Pellegrini, quelle part l’expérience européenne acquise ces dernières années pèsera dans vos choix ? Ou, étant donné que ce sera un match intense, comptez-vous choisir Pisilli ou quelqu’un d’autre ?

« Je ferai certainement toutes les réflexions nécessaires entre ce soir et demain, je reverrai certains matchs et ensuite je déciderai. L’expérience de chacun signifie beaucoup pour moi. Ce sont des joueurs qui sont habitués à jouer à ces niveaux ».

Le fait que la Roma ait toujours bien performé en Europe ces dernières années, est-ce un coup de pouce supplémentaire que vous essairez de donner à l’équipe ?

« C’est de l’histoire ancienne, dirais-je. Et l’histoire ancienne n’est plus d’actualité. Il y a un avenir et nous devons écrire l’avenir. Je vais dire celà ».

Quels sont les pièges de l’Athletic Club ?

« C’est une équipe qui est quatrième de la Liga. C’est une équipe bien construite, avec un merveilleux sentiment d’appartenance, tous les Basques ou joueurs qui viennent de l’académie des jeunes basques, trouvent toujours des joueurs adaptés et ne sont jamais relégués. Il y a peut-être des années où des joueurs plus forts émergent et restent au sommet, comme en ce moment. L’année dernière, ils ont remporté la Coupe d’Espagne. Ce sera un match difficile ici et un match difficile là-bas. Mais tout comme ce sera difficile pour nous, ce sera également difficile pour eux ».

Le Como de Fabregas at-il pu vous entriner en vue de ce match ? Et à quel point la préparation du match change-t-elle avec la récupération de Sancet ?

« Cela change beaucoup parce que l’Athletic joue différemment. Como aime garder le ballon, faire tous ces mouvements défensifs, eux, ils récupèrent le ballon et vont directement au but. Ce sera un autre match. Sancet ? Il est convoqué, il faudra ensuite voir s’il joue. Parfois, on est appelé juste pour former un groupe et être tous ensemble, alors s’il joue, on aura nos qualités pour le rendre le plus inoffensif possible ».

Etant donné la solidité des deux défenses, s’agira-t-il plus d’un match défensif qu’offensif ?

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« Je ne sais pas, nous verrons… Nous essayons toujours d’attaquer. Quand les autres sont meilleurs, j’aime fermer les fenêtres et les portes, mais ce sont les autres qui nous le disent. Je n’aime pas laisser toutes les portes ouvertes aux adversaires pour qu’ils marquent des buts contre nous. Si possible, nous attaquerons ; sinon, nous nous défendrons. Moi, je n’ai jamais été sur la défensive. Quand j’entraîne, dans toutes mes compétitions, je pense toujours à comment je peux gagner. Alors si l’équipe à laquelle je fais face est meilleure que moi, je dois faire quelque chose. Mais je ne suis jamais allé sur le terrain en disant : « Je signe pour un match nul ». Je ne signe jamais rien. Je signe pour la victoire. Et, comme je leur dis toujours, je veux tout de mes joueurs. C’est le sport, je donne tout et ensuite ce sera ce que ce sera. Je ne dois pas avoir de regrets ni dire que j’aurais pu le faire. Il faut donner le meilleur de soi-même, comme Angelino l’a dit auparavant. Il peut y avoir des moments de forme et des moments de moins bonne forme, mais l’important est que – comme ses coéquipiers – il donne toujours tout, alors nous accepterons n’importe quel résultat, nous serrerons la main de nos adversaires et nous penserons au prochain match ». 

Mancini en tant que défenseur central dans une défense à trois pourrait-il être une solution pour l’avenir ?

« J’aime avoir des joueurs polyvalents qui peuvent occuper plusieurs zones du terrain. De cette façon, vous pouvez changer de moments et de systèmes de jeu, faire des corrections au cours du même match. Ensuite, ce sera au coach qui sera là de l’utiliser comme bon lui semble ». 

Quelle est la différence entre cet Athletic et celui que vous avez affronté en Espagne lorsque vous y étiez entraîneur ?

« C’était un autre genre de football… (rires, ndlr). C’était il y a plus de vingt ans, le football est très différent maintenant. Plus rapides, plus tactiques, nous essaierons d’être plus forts dans toutes les situations ». 

Qu’est-ce qui vous inquiète à propos de l’Athletic ? Et qui est le favori ?

« C’est difficile de dire qui sera le favori, allons-y et jouons le match. Je ne suis pas inquiet, mais j’ai beaucoup de respect. Je ne suis jamais inquiet lorsque je suis confronté à un match de football, je suis toujours convaincu que mes joueurs joueront un grand match. Voilà ce que je pense ».