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Ranieri à 48h de Torino / Roma nous parle de Dovbyk, Paredes, du futur de la Roma et de l’entraineur…

Claudio Ranieri s’est exprimé ce vendredi 23 mai 2025 à 48h du dernier match de la saison ! L’AS Roma ira défier le Torino pour le compte de la 38ème journée.

Tout d’abord, je voulais vous remercier pour la communication claire et directe cette saison. 

« Merci à vous, vous m’avez respecté, et je respecte toujours ceux qui me respectent. C’est le jeu des rôles. Je fais un travail, vous en faite un autre. Etant de ce côté, je dis que votre travail est plus difficile que le mien. Je ne sais pas si vous pensez la même chose de l’autre côté. Remplir des pages de journaux tous les jours ou faire des déclarations comme vous le faites me semble difficile. Honnêtement, je n’en serais pas capable ».


Quelle est votre implication émotionnelle dans ce match ? C’est la dernière de beaucoup de choses. Et comment l’équipe se rend-elle au match ?

« Je l’ai toujours dit, je suis concentré sur le match. Ensuite, peut-être que durant les prochains jours, je penserai à ce qui m’est arrivé ces derniers temps. Je voulais d’abord remercier les tifosi de la Roma. Je ne m’attendais pas à quelque chose comme ça l’autre soir. Je m’attendais à une banderole, un « merci monsieur » ou quelque chose comme ça. Je ne m’attendais pas à une chorégraphie, à une mise en scène, je voulais les remercier du fond du cœur. On aborde ce match comme chaque match, comme je l’ai toujours dit aux gars, de tout donner jusqu’à la dernière seconde de chaque match. On sera en Europe, mais on ne sait pas encore dans quelle coupe… On doit quitter le terrain en sachant qu’on a tout donné. Puis un épisode peut vous condamner ou vous faire sourire, mais je suis satisfait. On doit tout donner. C’est beau de voir lors de la dernière journée qui se bat pour le titre, qui se bat pour la relégation, qui se bat pour l’Europe. Ce championnat a été très intéressant pour tous les supporters italiens ». 


Avez-vous pensé à 23 heures dimanche ? Et que ferez-vous ensuite ? Et pour finir, comment jugez-vous cette saison ?

« Je ne donne jamais de notes, ce sont les critiques qui donnent des notes. J’ai tout donné, comme je l’ai toujours fait dans tous les clubs où j’ai été appelé. Parfois ça s’est bien passé, parfois ça s’est mal passé. Il n’y a jamais personne qui gagne toujours. Il faut goûter l’amertume pour apprécier les douceurs. Pour le reste, on verra ce que j’en penserai à 23 heures. Ca approche… Je ne suis pas doué pour exprimer mes émotions avec des mots, ce que je ressens intérieurement. À Cagliari l’année dernière, je savais que c’était fini et j’étais heureux, détendu, c’était un été magnifique et paisible, avec mes amis habituels. Je vais penser à celà, au bonheur entre amis ». 


Quel ambiance faisait-il à Trigoria aujourd’hui ? Ensuite je voulais savoir la condition de Dovbyk et si Dybala et Pellegrini partiront avec vous demain ?

« Je pense qu’ils partiront tous, je ne leur ai pas encore demandé. Dovbyk s’est entraîné sous la supervision de médecins, de kinésithérapeutes et d’entraîneurs. Demain, ils devraient le rendre disponible pour la dernière séance d’entraînement. L’entraînement d’aujourd’hui était bon, comme toujours, les joueurs ont montré une grande détermination., et cela me rassure. Nous savons que nous allons affronter une équipe qui veut bien faire, qui veut terminer ce championnat de la meilleure façon possible. Le Torino a d’excellents joueurs, un très bon entraîneur, jeune, mais très bon. Ils auront envie de bien faire, et nous, nous devrons nous donner à fond pour cela, comme tous ceux qui veulent gagner ».


En repensant au match contre Milan et aux changements effectués par les Rossoneri, l’idée m’est venue que la Roma doit travailler dur pour atteindre ce niveau d’effectif, même si au final c’est la Roma qui a remporté le match. Est-ce que j’exagère ?

« Non, je suis tout à fait d’accord. Mais il faut reconnaître – comme je l’ai dit aux gars avant le match contre Milan – que les Rossoneri étaient l’équipe la plus forte techniquement d’Italie, qu’ils avaient les joueurs les plus forts, mais ils ne jouaient pas toujours ensemble tout le match. Ils s’enflamment avec leurs grands champions. Nous, nous avons joué en équipe, dans un jeu collectif comme le football, et c’est le plus important dans ce sport. Nous allons essayer de progresser, nous avons dit que nous voulions construire une grande Roma pour faire rêver nos supporters. Nous avons mal commencé, mais ils nous ont apporté soutien, amour et volonté d’arriver là où nous ne pensions peut-être pas au départ. C’est ce que nous devons continuer à faire ».


Pouvez-vous dire que celui qui vous remplacera sur le banc aura la même empathie avec l’environnement et les supporters ?

« Je ne pense pas à l’accueil qu’il lui sera réservé. Je pense que lorsqu’il partira, les fans le regretteront. C’est ce que j’aimerais… Vous m’avez complimenté sur la communication, à quoi vous attendiez-vous ? (rires, ndlr) ».


Dans quelle mesure une qualification pour la Ligue des champions changerait-elle les perspectives du club ?

« Juste des questions sur le match svp… Pensons d’abord au match… Un entraîneur avisé disait : « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ».


Ce qui a été dit dans l’interview avec la Repubblica à propos de l’annonce du prochain entraîneur n’est-il qu’une blague ? Nous ne méritons pas encore 40 jours comme ça, monsieur…

« (Ranieri rit, ndlr) C’était une blague ».


Le choix de trois milieux de terrain contre Milan était-il dû à la forme des joueurs ou à autre chose ?

« Non, c’est toujours un cocktail de mille et une sensations. J’y vais au feeling, à ce que les gars sur le terrain me disent avec leur attitude. J’ai toujours pensé à aligner l’équipe qui pouvait me faire gagner. Et puis je leur ai toujours dit : « Il y a 16 joueurs, il y a 5 remplacements, soyez prêts » Il est clair que la blessure de Dybala nous a fait mal, car Dybala nous donnait un point de référence, et il sait garder le ballon. Dans les situations difficiles, les garçons lui donnait le ballon, et il nous sortait du pétrin. Sans lui, on a un peu souffert. J’ai donc essayé de me rattraper avec mes propres choix, des choix logiques. Ils ont pu paraître étranges, bizarres, mais j’aime étudier l’adversaire, le mettre en difficulté, et les autres font certainement pareil avec nous. C’est pourquoi je dois tenir tout le monde en haleine et gagner le match. Sans penser à mettre ceci ou cela ou à raisonner du genre : « Il n’a pas joué trois matchs, je dois le faire entrer » J’ai toujours essayé de faire entrer celui qui me montrait certaines choses pendant l’entraînement. Au début de la semaine, j’ai un choix d’entraînement mental, puis à la fin, j’en ai un autre, différent, peut-être pour deux ou trois joueurs. Parfois pour un seul. C’est pourquoi, quand je vous dis que je choisis le samedi soir ou le dimanche, c’est la vérité. ».


Sans parler la relation avec les tifosi qui s’est réparée depuis novembre avec son arrivée, avez-vous atteint tous les objectifs que vous vous étiez fixé en tant qu’entraîneur et manager ?

« Je suis très satisfait de ce que j’ai accompli ces derniers mois. Je suis très satisfait. Il reste encore beaucoup de travail à accomplir, beaucoup de travail à faire tous ensemble. Mais j’apprécie le chemin parcouru, c’est une source de satisfaction ».


Vous avez aligné à nouveau Paredes contre Milan. Est-il possible de le revoir dans le même rôle contre le Torino ? Et la célébration qu’il a faite en embrassant le maillot, pensez-vous que cela pourrait être une indication pour l’avenir de l’Argentin ?

« Son avenir dépendra de deux personnes : lui et le prochain entraîneur. Si je dis qu’il joue, je donnerais un avantage à l’entraîneur adverse. Ils sont très bons, ils se présentent face à vous en tête-à-tête. Je dois évaluer soigneusement ».


Quelle attitude attendez-vous de Turin ? Et pensez-vous à un cadeau à offrir à l’équipe en cas de qualification pour la Ligue des Champions.

« Moi, leur offrir un cadeau ? C’est à eux de m’en donner un… (rires, ndlr). Quant au Torino, je le répète, c’est une très bonne équipe qui lors des cinq derniers matchs à domicile, ont fait deux victoires, deux nuls et une défaite. Il faudra se battre jusqu’à la dernière seconde. C’est ce que j’ai dit aux garçons. Et je pense qu’ils l’ont compris, car je leur ai toujours dit la vérité, à chaque match. Le Torino jouera son jeu avec courage. Par nature, c’est une équipe qui se bat toujours, toujours. Et j’ai toujours aimé ça. J’ai joué contre Pulici et Graziani et c’était un spectacle à voir, tout comme contre Claudio Sala. Même si on perdait, j’étais à Catanzaro ».


Quelle que soit la qualification, faut-il s’attendre à une révolution cet été ou à un nouveau départ de cette équipe ?

« Nous verrons, mais je crois que nous ne pouvons ni ne devons faire de révolutions. Si cette équipe, comme vous l’avez écrit, est première de la deuxième partie de saison, nous devons lui donner confiance. Mais il y a évidemment une marge de progression ».


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ODDI Stephane

▶ Consultant digital marketing freelance 📝 Créateur et rédacteur du blog AmoRoma.fr & AmoRomaTour.com ⚡ Accrédité AS Roma 📍 Rome depuis 2019 - Originaire d'Avignon (France)

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