AS Roma / Fiorentina – Mourinho : « Abraham convoqué, Florenzi voulait partir »
José Mourinho a donné aujourd’hui à Trigoria la traditionnelle conférence de presse de veille de match. La Roma recevra demain dimanche 22 aout 2021 à 20h45 la Fiorentina au stadio Olimpico pour la 1ère journée de série A
Traduction française AmoRoma.fr – source : asroma.com
Comment va l’équipe après le match européen de jeudi ?
« Les victoires aident à récupérer. Quand vous gagnez, la fatigue n’est pas la même qu’après une défaite. Et ceci est un plus pour nous. Pas de blessures dans le jeu, même une petite, et nous allons bien. Nous sommes prêts même si nous avons joué il y a 48 heures. Le football d’aujourd’hui est comme ça. Le groupe peut aider dans les moments difficiles. Contre Trabzonspor, nous avons compris la différence d’intensité entre ceux qui ont joué le plus de matchs officiels. Je ne ferai pas beaucoup de changements, il faut jouer et mettre des minutes dans les jambes. Il y aura de nouveau Trabzonspor, puis la Salernitana avant la pause. Il faut continuer comme ça ».
Dans quelle mesure le public de la Roma peut-il contribuer à réduire l’écart avec les autres ?
« Les tifosi peuvent aider, mais ils peuvent aussi jouer un rôle. Parfois je suis juste là, parfois je suis là pour aider, d’autres fois je suis là pour jouer. J’espère qu’ils seront là pour jouer. Ils peuvent le faire. La passion est immense. Je l’ai ressenti comme adversaire. Depuis plus d’un an, les gens ne sont pas allés au stade. S’ils jouent avec nous, ce sera beaucoup plus difficile pour la Fiorentina de rentrer chez elle avec un résultat positif ».
Vous dites qu’il vous manque quelque chose ?
« La seule chose qui me manque en ce moment, ce sont les trois points de demain. Trois points disponibles pour nous, mais aussi pour la Fiorentina d’Italiano (coach de la Fiorentina NDLR). Nous les voulons, nos joueurs les veulent. Nous voulons gagner, c’est ce à quoi je pense. Mais je comprends la question. J’ai essayé d’expliquer le concept aussi bien que possible. J’ai dit que nous faisions un mercato de réaction. Nous avons perdu deux joueurs auxquels nous ne nous attendions pas, alors nous avons dû réagir.
Pour cette raison, nous n’avons pris aucun joueur qui, dans ma vision, dans mon analyse, pourrait être important pour équilibrer notre équipe. Cependant, lorsqu’une società a une réaction aussi fantastique pour remédier aux problèmes que le mercato apporte, je n’ai pas le droit de faire pression sur elle. Et je continue de me cacher derrière un mot clé dans ce parcours, le temps. Le temps est le mot clé dans notre projet ».
« Le temps est le mot clé qui m’a amené ici à Rome. Ce sera difficile voir même compliqué de faire quelque chose de plus. Ma tâche sera de travailler, de travailler avec les joueurs actuellement dans l’équipe. Et nous avons le temps de faire quelque chose de plus. Si ce n’est pas maintenant, nous le ferons en janvier, si ce n’est pas en janvier ce sera l’été prochain. J’aimerais que ce soit la dernière fois que j’en parle. Mais, je le répète, je suis très content de l’effort fourni par la società et la façon dont elle est avec moi dans ce projet. Je n’ai pas le droit de demander quoi que ce soit de plus.
Nous travaillons avec ce que nous avons, avec le feeling que j’aime avoir. Nous irons à chaque match dans le but de le gagner, il n’y aura pas de match dans lequel nous n’essaierons pas de gagner. Comme principe de vie, nous chercherons toujours la victoire, même quand nous affronterons des équipes plus fortes que nous ».
Comment se prépare le match de demain ? En regardant les derniers matchs amicaux de la Fiorentina ou en regardant la Spezia d’Italiano ?
« La Fiorentina a choisi deux bons entraîneurs, d’abord Gattuso puis Italiano. Félicitations à eux, ils ont très bien choisi. Nous avons étudié avec nos analystes tout ce qui a pu être analysé. Nous connaissons tout des difficultés. Des joueurs de qualité et un coach de qualité qui vient d’arriver comme moi. Lorsqu’un entraîneur est dans un club plus longtemps, il y a d’autres difficultés. Cependant, Italiano est un bon entraîneur, je suis un bon entraîneur et les deux équipes jouent déjà assez bien en étant à la barre depuis si peu de temps ».
Etes-vous inquiet de l’état du terrain et des stades italiens en général ? différents des stades anglais que vous connaissez très bien. Et Abraham sera-t-il de la partie ?
« En Angleterre, le climat contribue beaucoup à la qualité des terrains, l’organisation du football bénéficie également des conditions climatiques et donc comparer l’Angleterre avec d’autres pays est difficile.
Mais dire qu’il y a une relation entre la blessure de Smalling et le terrain serait très mauvais pour moi et je réfute complètement ce lien.
Le terrain n’était pas bon la semaine dernière, je doute que demain il soit bon. Mais j’ai foi dans le professionnalisme et la fierté de ceux qui travaillent ».
« Je pense que demain, à une semaine du Raja, le terrain sera dans des conditions plus acceptables et certainement la semaine prochaine lorsque la Lazio jouera à domicile, le terrain sera encore meilleur pour eux. Un peu de pression de tout le monde, pas seulement de mon Instagram, un mauvais Instagram sans filtres, que personne ne peut contrôler, pas même Luca, en tout cas les terrains en Italie devraient être meilleurs ».
« Si on veut un football de qualité, il faut des terrains de qualité. Abraham ? Demain il sera convoqué, il ne s’est pas entraîné avec l’équipe, mais seul. Il s’est préparé avec Chelsea, a joué des matchs de haut niveau avec Chelsea et est prêt d’un point de vu physique pour jouer. Ce fut une semaine difficile pour lui entre Londres, Rome, les tests physiques, les documents administratifs. Mais il est avec nous. Nous avons trois attaquants. Borja, lui et Eldor. Et nous sommes très heureux de les avoir ».
Où en est la croissance de Reynolds ? Et quelle évaluation a été faite pour Florenzi ?
« Je ne peux pas dire grand-chose sur Reynolds. Sur l’évolution ou non du joueur, nous ne travaillons ensemble que depuis un peu plus d’un mois. Physiquement, il a des caractéristiques fantastiques pour être un arrière latéral, sans aucun doute. Tactiquement et techniquement, il doit s’améliorer, mais cela vient d’une réalité complètement différente. Mais c’est normal, il n’avait jamais joué en Europe et il est jeune. Quant à Florenzi, je lui souhaite le meilleur pour la saison, qu’il soit heureux à Milan, en espérant peut-être qu’il puisse nous soutenir… Je lui ai parlé une fois, il était clair qu’il voulait aller à Milan. La società a cédé à l’envie du joueur ».
Vous avez souvent parlé du temps. Aujourd’hui, vous avez dit que vous vous cachiez derrière ce mot. Votre temps dans le passé a toujours été le présent, dans les différents clubs où vous avez travaillé. Le concept du temps a-t-il changé parce que vous dirigez désormais la Roma ou est-ce Mourinho qui a changé ?
« J’ai dit que je me cache derrière le mot temps pour répondre à vos questions… La Roma est un grand club, un club d’une taille égale aux autres dans lesquels j’ai déjà travaillé. Pour l’histoire, les fans, la ville. Mais la nature des projets est une autre chose. Quand je suis arrivé à Chelsea, à l’Inter ou au Real Madrid, les plans étaient clairs, gagner tout de suite. Aujourd’hui, pas demain. La Roma est dans une situation différente. Elle n’a pas gagné depuis longtemps, elle a terminé à tellement de points de la première et de la quatrième place. Évidemment, cela prend du temps. La réalité est le pragmatisme des nombres. Le pragmatisme des chiffres dit que nous n’avons pas gagné depuis de nombreuses années et que nous devons récupérer beaucoup de points. Je le répète, le temps. Organisation interne du club, travail invisible, avec le temps, les résultats viendront. Mais pour demain je le dis, puis pour la Salernitana : demain c’est gagner ».
Pouvez-vous mieux expliquer l’impulsion des arrières latéraux dans vos équipes ? Et pourquoi en Turquie, il y a eu tant d’erreurs sur les centres des latéraux ?
« Je commence par une blague. En Angleterre j’ai dit que les conférences en Italie me manquaient parce qu’ici on parle plus de tactique, alors qu’eux ne parlent que des problèmes. Maintenant que je suis de retour en Italie, je dis que je ne veux pas parler de tactique. Mais à part ça, tu as raison. Nous sommes arrivés plusieurs fois au moment de centrer en Turquie et nous avons fait plusieurs erreurs, c’est vrai. La poussée des latéraux peut être des deux joueurs, en alternance ou même sans. Il existe plusieurs façons d’atteindre le même objectif. Le football a changé, ce n’est pas qu’un système de jeu. C’est donc plus difficile pour l’adversaire.
Pour atteindre l’objectif, nous devons gagner des matchs et pour gagner des matchs, nous devons marquer des buts. Pour arriver à marquer des buts, vous devez atteindre le dernier tiers offensif et nous le ferons de différentes manières. La qualité des centres est une qualité qu’un joueur a ou n’a pas. Parfois, c’est une question de confiance, d’instant. Quand je vois Karsdorp, Vina ou Calafiori, je dis qu’ils ont de bonnes compétences croisées. Mais à Trabzon, le meilleur centre a été réalisé par Mkhitaryan pour le premier but, qui n’est pas un arrière latéral. On essaie de développer le jeu offensif avec différentes possibilités ».
Selon vous, quelles équipes sont mieux armées que la Roma en Italie ?
« Vous le savez aussi, il est facile de répondre à cette question. Le pragmatisme du classement le dit. Quand les différences de points sont 29-25, 16-17… Laissez-nous tranquilles. Nous voulons être tranquilles. Mais le discours ne change pas. Nous voulons gagner le prochain match. Quand nous jouerons contre des équipes qui ont terminé devant nous l’an dernier, notre discours ne changera pas, nous essaierons de gagner ».