Mourinho : « Je me souviendrais de ce match toute ma vie – j’ai menti à tout le monde » AS Roma 2 – 1 Sassuolo
José Mourinho se souviendra toute sa vie de son 1000è match en tant que coach. Une cinquième victoire en cinq matchs officiels mais surtout un match très intense émotionnellement avec la délivrance sous la curva sud lors du but de El Shaarawy.
Traduction française AmoRoma.fr – source : asroma.com
Quand vous courrez, c’est toujours pour un moment spécial : pourquoi le but d’El Shaarawy est-il si spécial ?
« Parce que pendant la semaine je m’était également à moi-même, disant à tout le monde que ce n’était pas un match spécial, essayant de m’en convaincre. Mais c’était le cas : ce match avait un numéro très spécial pour moi. Et je me souviendrai sûrement jusqu’au dernier jour de ma vie que c’était le match numéro 1000. Je ne voulais pas de défaite et j’avais terriblement peur d’avoir ce souvenir. J’ai menti à tout le monde. J’ai ressenti des sensations incroyables.
Aujourd’hui, ce match aurait pu se terminer sur 6-6 ou 7-7, ils auraient même pu gagner 2-1. Dans les dernières minutes, Rui a fait deux ou trois arrêts incroyables et nous avons raté deux ou trois buts avec un filet vide. Pour le spectateur neutre, ce fut un match absolument extraordinaire, avec des sensations folles. Aujourd’hui, je n’avais pas 58 ans, mais 10, 12 ou 14 ans. Et je me suis excusé auprès de Dionisi. Je l’ai félicité lui et ses joueurs : ils ont fait un match fantastique. Nous avons gagné, mais s’ils avaient gagné, je n’aurais rien eu à dire ».
Savez-vous que c’est la première fois de votre carrière que vous remportez les cinq premiers matchs officiels d’une saison ?
« Non, je ne savais pas. Comme le fait d’arriver à 1000 matchs dans ma carrière, je ne l’ai su que quand il en manquait seulement huit, sept ou six. Ce ne sont pas les chiffres que je recherche. Evidemment, je suis content des trois points et de cette mentalité incroyable.
Mais je ne peux pas oublier Dionisi et son feeling : c’est un bon entraîneur. Sassuolo a sa propre identité, qui vient de l’héritage de De Zerbi. C’est une très bonne équipe. Je le sais depuis que j’ai commencé à l’étudier. Pour nous, ce sont trois points vraiment importants. C’est peut-être quelqu’un là-haut qui a décidé que je méritais de ne pas avoir un souvenir négatif de ce match ».
Avez-vous aimé l’attitude ?
« Un match extrêmement difficile qui arrive après deux semaines horribles. Même si nous n’avions que 3 joueurs qui ont joué 90′ en sélection nationale. Mancini et Pellegrini ne s’étaient pas entraîné, Karsdorp avait eu un problème plus tôt dans la semaine. A 1-1 j’ai dû prendre un risque. C’est un risque que vous pouvez prendre lorsque vous êtes en confiance. Cette Serie A est différente de celle que j’ai connue. Nous sommes 7-8-9 équipes, nous, Sassuolo, Fiorentina, Udinese en plus de ceux qui ont terminé en tête l’année dernière. Il n’y a plus d’équipe qui arrive dans le grand stade,t se sent petite et attend. La Fiorentina arrive ici et joue comme elle sait joué, Sassuolo idem. Une Serie A difficile, bravo aussi aux garçons et aux fans qui ont poussé jusqu’au bout ».
L’entrée de Reynolds ?
« Karsdorp était mort. Il avait des crampes. Boga et Traoré l’ont épuisé, il n’avait plus de réaction. À ce moment-là, je me suis dit que si nous marquions, ce ne serait pas grâce à Karsdorp, mais si nous concédions des buts en contre-attaque, ce serait peut-être à cause de Karsdorp. Si j’avais eu un autre Ibanez sur le banc, je l’aurais mis. C’est la différence entre nous et les autres équipes. Regardez les 5 joueurs que Simone Inzaghi a fait entrer sur le terrain. Pour nous, c’est une autre histoire. Mais ok, El Shaarawy, Carles Perez, Shomurodov… à certains postes nous avons des joueurs de qualité. Bryan a du potentiel, mais il est jeune. Il y a un ballon où nous sommes déjà 2-1 et il se trompe. Alors qu’il aurait dû mettre le ballon là où se trouvaient les Friedkins, à la place, il donne une touche. Ce sont les choses que les jeunes doivent apprendre. Les 4-5 meilleures équipes n’ont aucun problème. L’Inter a Darmian et Dumfries. Ces jeunes doivent grandir petit à petit, mais c’est comme ça. Cela aussi est beau ».
Le sprint sous la sud ?
« Tiago Pinto à dit que le Dieu du football ne pouvait pas permettre que je ne gagne pas le match numéro 1 000. Si quelqu’un pense que je suis vieux, lors de ce sprint, je me sentais comme Jacobs, je vais bien physiquement ».