AS Roma / CSKA Sofia – Mourinho : « On veut gagner pour se qualifier au plus tot – Calafiori et El Shaarawy titulaires »
José Mourinho s’est exprimé lors de la traditionnelle conférence de presse de veille de match. La Roma recevra le CSKA Sofia ce soir jeudi 16 septembre 2021 à 21h00 au stadio Olimpico. Match comptant pour la 1ère journée des phases de groupe de la Conference League.
Traduction française AmoRoma.fr – source : asroma.com
5 victoires sur 5 matchs. Il y a beaucoup d’attente comme en témoigne le nombre de billets vendus pour le match de demain, environ 30 000. Comment gardez-vous ce niveau de tension toujours très élevé ?
« Cinq victoires ne font pas 50. De la même manière que j’ai dit que 3 victoires ne faisaient pas 30. Il n’y a aucune raison d’être ultra-optimiste, ultra-positif, fou. Mais les résultats positifs sont importants, ils aident le processus de développement de l’équipe. Les gens, les tifofi sont très heureux, mais eux aussi doivent être équilibrés comme nous le sommes ici. Équilibré dans le sens de comprendre qu’il s’agit d’un processus et que nous ne travaillons que depuis deux mois. Vous voyez une l’évolution ? clairement oui, à tous les niveaux, mais nous devons y aller tranquillement. Le fait qu’il y ait toujours le maximum de supporters possible dans le stade est bien et peut-être que cela peut pousser les autorités à comprendre qu’il y a un énorme désir pour les gens et les supporters. Et pas seulement les nôtres, je pense à tous les supporters en Italie, ils attendent un retour à la normalité. Et la normalité, c’est quand tout le monde pourra venir au stade ».
Maintenir l’ambition
« Pour maintenir l’ambition, il y a cette envie de travailler ensemble qui est une caractéristique que nous souhaitons maintenir. Je dis toujours aux joueurs que moins de 100% n’est rien. Ce doit être une caractéristique permanente et non négociables. Contre Sassuolo, le résultat aurait pu être 2-1 pour eux. Mais même si c’était 2-1 pour eux, notre esprit, notre ambition, notre envie, notre empathie avec les fans n’est pas négociable. C’est une fonctionnalité que nous voulons toujours avoir, même en cas de défaite. Nous sommes en construction et cela fait partie de la construction. Bien sûr, la question viendra si je vais apporter des changements dans l’équipe, évidemment oui. Je ne jouerai pas avec la même équipe que lors du dernier match. Certains changements seront apportés, mais il est important de maintenir une structure. Parce qu’un résultat positif est important pour nous. C’est une compétition dans laquelle nous voulons faire quelque chose étape par étape. Et pas à pas, cela signifie finir ce groupe et se qualifier. Si on peut gagner les trois points à domicile, c’est mieux ».
Comment gérez-vous un joueur comme Zaniolo ? Jouera-t-il demain ou verrons nous Carles Perez ?
« Demain, les joueurs ne savent pas encore qui jouera, donc je ne le dirai pas. Que ce soit Carles ou Nico, ce ne serait pas un problème pour moi de vous le dire. Mais les joueurs ne le savent pas encore. Avec Nico, il faut trouver un équilibre paisible. Pas un équilibre dans lequel ressentir une sorte de pression. Il va bien, la blessure appartient au passé, les sentiments négatifs appartiennent au passé. Il était fatigué l’autre jour, bien sûr. Je comprends que lorsque les joueurs vont en équipe nationale, s’ils ne jouent pas pour l’équipe nationale, ils ne s’entraînent pas beaucoup. Il n’y a pas tellement de temps et de conditions pour travailler. Si un joueur va en équipe nationale et qu’il ne joue pas, il revient généralement dans des conditions normales, dans la condition physique qu’il avait avant de quitter le club ».
« Et nous l’avons ressenti non seulement avec Nico, mais aussi avec d’autres joueurs. Il a joué 70 minutes. S’il a bien récupéré, il sera en bonne condition demain. Je ne voudrais pas parler de l’état de Nico à chaque conférence. C’est un joueur qui va bien. D’un point de vue psychologique, il est important pour lui d’oublier la blessure. Il y a eu beaucoup de joueurs qui ont été blessés, mais si la blessure est terminée, regardons vers l’avenir ».
Comment gardez-vous uni le groupe de ceux qui ne jouent pas ? Par exemple, El Shaarawy a marqué deux buts en démarrant du banc. C’est un exemple vertueux. Et concernant les autres ?
« Concernant El Shaarawy et les joueurs dans la même situation que lui, je dis que les joueurs sont intelligents, ils comprennent, ils nous regardent, ils peuvent voir comment nous leur parlons et la façon dont nous leur parlons. Ils ont des retours sur la façon dont ils sont entrés dans le match ou à l’entraînement, ils sont intelligents et comprennent tout même sans beaucoup de mots. Stephan sait que pour moi c’est un joueur très important, pour moi c’est un starter ».
« Les titulaires ne sont pas seulement les onze de début de match. Débuter ou de rester sur le banc est une situation qui change. Je n’ai jamais eu une équipe où, l’équipe qui commence la saison est la même que celle qui termine la saison. La saison n’est pas une autoroute. C’est d’abord une autoroute, puis une petite route sinueuse. Une saison, c’est comme ça. Il en va de même avec les joueurs. Il est très difficile pour les joueurs de commencer et de terminer la saison en tant que titulaire. Ils doivent comprendre que sans eux nous sommes morts, nous ne pouvons pas faire grand-chose avec 10-11 joueurs. Stephan est intelligent. Il a de l’expérience dans le football. Il comprend que c’est important pour moi et plus encore. J’aime beaucoup ses qualités de joueur, il le sait. Il comprend également que lorsque nous avons commencé la saison, il a dû entamer le chemin pour retrouver sa meilleure forme. La dynamique, l’intensité qu’il avait un peu perdue entre la Chine et les blessures, étant arrivé sur le mercato de janvier. Il progresse ».
« Avant le match contre Sassuolo je lui ai un peu parlé. Je lui ai dit qu’il jouerait titulaire contre le CSKA. Je lui ai dit que pour moi c’est un titulaire, même s’il a commencé les matchs depuis le banc, mais c’est un titulaire. Les joueurs, tous, sont plus responsables que moi d’un vestiaire solidaire. Ils connaissent les rôles de chacun, ils savent qu’ils doivent respecter les décisions du coach, et en ce sens, c’est un groupe qui fonctionne très bien. Je sens que ma mission de leader est très facile car le groupe est un bon groupe ».
Pouvoir devenir le premier entraîneur à avoir remporté les trois compétitions européennes est-il pour vous une motivation supplémentaire ?
« Sur la Conférence League, j’ai gagné une coupe qui n’existe plus en tant qu’assistant, la Coupe des vainqueurs de coupe que j’ai eu la chance de gagner à Barcelone en 1997. Je n’y ai pas pensé, je ne veux pas être le seul dans l’histoire à le faire, ce n’est pas un objectif. Nous voulons bien faire, nous sommes très loin de gagner cette compétition, mais nous allons essayer de le faire. Je ne veux pas être un menteur. Cette compétition m’intéresse. La première étape est de finir en tête du groupe. Nous sommes tous là. Aucun joueur ne restera à la maison, personne n’ira se reposer. C’est un projet collectif. Si l’un de ceux qui a joué lors du dernier match va sur le banc, ce sera comme ça. Ils doivent aider tout le monde, en équipe, à gagner demain ».
La Roma en Europe ces dernières années a toujours fait un bon parcours dans les diverses compétitions. Y a-t-il une raison particulière ?
« Il est facile de dire qu’ils ont très bien joué en Ligue Europa l’année dernière. C’est facile à dire, c’est objectif. La défaite contre Manchester United a été lourde, mais Manchester est une équipe avec une puissance différente et la Roma est arrivée dans des conditions difficiles pour l’équipe. On peut dire, il faut dire qu’ils ont très bien fait en Ligue Europa. Le championnat est très très important pour nous, évidemment le championnat est beaucoup plus important que la Conference League, mais je veux que l’équipe pense au prochain match comme le plus important. Je veux cette mentalité.
Lorsque la Coppa Italia arrivera, le match de la Coppa Italia sera le plus important. C’est comme ça que j’aime penser, j’ai fait la même chose en Angleterre, et c’est ainsi que nous procéderons. L’équipe est prête à affronter toutes les compétitions. Évidemment, nous avons des limites en termes d’effectif. Nous devons faire certains choix.
Demain Vina ne jouera pas, Calafiori jouera. C’est normal que je doive faire ce genre de changement. Le but maintenant n’est pas de penser au championnat, mais seulement de penser au match de demain ».
Vous attendiez-vous à trouver près de deux cents tifosi devant le restaurant pour vous rendre hommage ? Avez-vous déjà eu un tel accueil dans votre carrière ?
« C’est beau et c’est important pour nous. Important pour les joueurs et surtout pour ceux qui arrivent pour la première fois en Italie, comme Vina et Tammy. Il est important pour eux de comprendre où ils se trouvent. Je les remercie. Cette empathie créée avec les fans est très importante. Il faut avoir de l’expérience, être calme, comprendre qu’il faut beaucoup s’améliorer. Par exemple, aujourd’hui nous avons eu le derbief du match contre Sassuolo. Nous avons trouvé des erreurs individuelles et collectives. Les phases de jeux que nous avons améliorés et celles où nous avons moins bien fait. Nous sommes en travail constant.
Si les supporters sont contents et comprennent les différentes situations de notre équipe, c’est un plus pour nous. Je suis convaincu que même sans ce but magique de Stephan contre Sassuolo – le match ne se serait évidemment pas terminé de cette manière épique – mais je pense que les gens seraient quand même rentrés chez eux en pensant que l’équipe est unie et donne tout. Nous ne pouvons que remercier les fans pour la façon dont ils se comportent avec nous ».
Comment vont les 4 défenseurs centraux ? Envisagez-vous d’apporter des modifications ? Comment va Kumbula et comment évaluez-vous son parcours de croissance depuis son arrivée ?
« Si Kumbula joue et Mancini ne joue pas, vous allez me demander quel est le problème avec Mancini. Si Smalling ne joue pas, vous me dites que j’ai un problème avec Smalling depuis Manchester et Si Ibanez ne joue pas, idem. Il en est ainsi. Il sont quatre et c’est un bon nombre pour la défense centrale. Cinq, c’est trop. Pour faire jouer un cinquième central, vous devriez avoir beaucoup de problèmes. 4 est un bon nombre. Il y a toujours de la place pour ce genre de questions. Je suis content des quatre défenseurs que nous avons. Ils ont des caractéristiques différentes, des forces et des faiblesses différentes. Si vous me demandez si je change les deux demain, je dis non. Je ne change pas les deux ».
A Quel match vous attendez-vous demain ?
« Un match comme celui de demain ne vous met pas la même pression qu’un match a élimination directe comme celui avec Trabzonspor. C’est un match de phase de poules, il y en a six. En l’espace de 6 matchs on peut perdre des points et se qualifier quand même. Mais notre objectif est de nous qualifier le plus rapidement possible et de prendre la première place du classement. D’un autre côté, nous affrontons une équipe contre laquelle la Roma a gagné récemment, mais a également perdu. Nous savons que nous sommes face à une bonne équipe, avec un excellent potentiel ».