Ranieri sur Lazio / Roma : « Je m’attends à trouver la Lazio que nous connaissons, et concernant Pellegrini, Paredes, Baldanzi et Pisilli… ».

Claudio Ranieri s’est exprimé ce vendredi 11 avril 2025 à 48h00 de Lazio / AS Roma au stadio Olimpico. Match qui se jouera dimanche 13 avril à 20h45 pour le compte de la 32ème journée de Serie A 2024-25.
Partons du terrain, à part Dybala et Saud, tout le monde est-il rétabli ?
« Oui, tous sont disponibles ».
A quelle Lazio vous attendez-vous après leur déplacement en Norvège ?
« Je m’attends à la Lazio que nous connaissons, forte, dynamique, avec de bonnes individualités et un bon jeu collectif. J’ai vu le match : quand on va sous ces latitudes, avec ce froid, ça se paie. Mais je crois que la Lazio peut renverser la situation au match retour à l’Olimpico ».
La Lazio a récupéré Castellanos pour le derby. Cela pourrait-il influencer vos choix en défense ?
« Non, cela ne changera pas ma façon de penser et d’aborder le match, quel que soit le joueur. Nous savons, comme je l’ai déjà dit, que la Lazio pratique un football bien rodé, vertical, où ils poussent fort, donc nous savons ce qui nous attend ».
Quelle importance a ce derby ? Tant au niveau du classement que sur le plan personnel, puisque – en cas de victoire – il pourrait s’agir de votre sixième succès sur six dans les derbys.
« Depuis mon arrivée, j’ai toujours dit que je mettais sur le terrain l’équipe pour gagner, et je le ferai dimanche aussi. Cela ne veut pas dire que nous allons gagner, mais que nous allons nous battre. C’est ce que nous avons fait contre la Juventus : ils ont été bons dès les premières minutes, nous ont attaqués et nous ont écrasés. Nous avons très bien réussi à les faire jouer comme nous le souhaitions. Ensuite, nous sommes revenus et avons failli prendre l’avantage, mais ils l’ont pris eux puis nous avons égalisé. Cela montre que l’équipe est solide, qu’elle croit en ses capacités et en ses ambitions. Quelles sont nos ambitions ? Faire de notre mieux. Comme je le dis toujours, je ne promets rien. J’aime travailler, faire les choses tranquillement, avec l’envie de faire de notre mieux. Dimanche, nous ferons de notre mieux, puis la Lazio verra ce qu’elle peut faire ».
Quelle est la principale qualité de Cristante ? Sera-t-il également au centre de l’attention pour l’avenir ? Et pouvons-nous exclure Vieira comme futur entraîneur ?
« Je crois avoir dit que je n’aborderais plus le sujet de l’entraineur. Je ne parlerai que de Cristante. C’est un très bon joueur, un milieu de terrain complet, un milieu défensif qui sait entrer dans le jeu et marquer des buts. Il est toujours dans la liste pour le 11 de départ, après, ça dépend de quel type de match je veux proposer ».
Avez-vous constaté une attitude différente chez Pellegrini, comme vous l’aviez remarqué avant le match aller ?
« Je te le dirai plus tard, parce que si je vous le dis, vous le mettrez dans la composition. Vous l’avez déjà mis dans votre composition, alors je me tairai et je ferai mes choix ».
Ce Sera votre dernier derby en tant qu’entraîneur de la Roma ?
« Oui, j’ai dit que j’arrêtais, et j’arrêterais. C’est mon dernier derby en tant qu’entraîneur, tu comprends la subtilité… ».
L’écart entre le match aller du derby et celui actuel est différent. Est-ce votre mérite ou est-ce là le véritable écart entre les deux équipes ?
« Difficile de dire quelles sont les vraies valeurs. La Roma a traversé des vicissitudes, bonnes ou mauvaises. La Lazio n’avait été prise en compte par personne, Baroni apparaissait comme une option de repli. Or, ils réalisent un excellent championnat, jouent bien, marquent beaucoup de buts et méritent leur classement. Nous avons tout donné pour y parvenir. Il nous reste sept matchs, et nous allons tout donner, nous devons tout donner pendant cette période et ensuite nous en tirerons les leçons ».
Quel est l’écart entre la Roma et les équipes qui veulent aller en Ligue des Champions ? Et combien de temps faudra-t-il pour le combler ?
« J’ai dit à mon arrivée que Rome ne s’était pas construite en un jour, et c’est une merveilleuse maxime anglaise. Eux parlent de l’Empire romain, il a fallu des siècles pour y parvenir. Il ne faudra pas un siècle pour ramener la Roma en Ligue des champions. Nous faisons de notre mieux pour nous en rapprocher et voir où nous pouvons aller. Ensuite, ce sera aux propriétaires et au nouvel entraîneur de poser de nouvelles fondations et de nous permettre de réaliser le rêve du président ».
Votre évaluation sur les joueurs arrivés en janvier ?
« Je pense que nous avons fait de très bons choix concernant le mercato de janvier, compte tenu des difficultés rencontrées et des restrictions imposées par l’UEFA, pour pouvoir recruter certains joueurs. Je pense que ce sont des joueurs pour la Roma, et que tout peut être amélioré. Ce sera au nouvel entraîneur d’évaluer s’ils sont aptes à jouer pour la Roma de demain. Pour moi, ce sont des joueurs sur lesquels on peut compter à tout moment ».
Le groupe ressent-il l’importance de ce derby pour vous, que vous pourrez conclure par une sixième victoire consécutive ? Et puis, l’avenir de la Roma dépendra-t-il aussi de Ranieri ?
« J’ai déjà largement répondu à cette question dans la presse. Cela dépendra de quelle manière. Dimanche est un match important et difficile, je dis toujours que l’histoire passée ne compte plus, je ne pense pas à ce que j’ai fait hier ni à ce que nous avons fait contre la Juventus dimanche dernier. Nous allons tous faire de notre mieux, en donnant notre maximum. Pour moi, il suffit que les garçons soient performants et se battent comme des fous. Ensuite, si nous parvenons à gagner, même par un coup de chance, je serai heureux. ».
Quel rôle Paredes peut-il jouer dans le présent et l’avenir de la Roma ?
« Paredes, pour moi, est un meneur de jeu exceptionnel. Il sait où placer le ballon, il sait quand ralentir, quand verticaliser, quand accélérer. Pour moi, c’est un joueur important. Cela dépendra du futur entraîneur, de la façon dont il veut jouer. Je pense qu’il y en a peu qui soient meilleurs que lui, notamment parce qu’il est champion du monde et qu’il est toujours international argentin ».
Gourna-Douath peut-il être un joueur valable pour l’avenir ?
« Il est arrivé et a tout de suite très bien joué, car je l’ai aimé à Venezia. Puis, comme toujours, il a connu un moment de déclin, car on change de style, on change de nation, on change de façon de penser, de jouer, de s’entraîner, on change tout. Je me suis beaucoup concentré sur lui pour qu’il s’améliore dans certains aspects que je ne détaillerai pas ici, et dernièrement, il semble être revenu à son niveau initial. Il assimile notre travail, il assimile aussi l’aspect tactique, et si je l’ai mis contre la Juventus, c’est parce qu’il pouvait faire une bonne performance, et il l’a fait. On verra bien pour son rachat. C’est un très jeune joueur, qui a de l’avenir ».
Vous sentez-vous favorisé par rapport à la Lazio compte tenu de leur moment ? Et si les rôles étaient inversés, auriez-vous préféré jouer le derby lundi ?
« Nous avons aussi fait ce genre de déplacements, arrivés à 3-4 heures du matin, et nous n’avons rien dit à personne et nous avons joué. Je ne pense pas que la Lazio traverse une période difficile, sinon elle ne serait pas allée gagner à Bergame et n’aurait pas joué comme elle l’a fait. Je m’attends à un match plein de volonté, de détermination, ils ne sont pas allés à Bodo en pensant à nous, sachant ensuite qu’ils peuvent renverser la situation au match retour. Je m’attends donc à un bon match, disputé jusqu’au bout. J’espère que l’esprit sportif entre les deux équipes et les deux Curva primera. C’est important. J’ai un certain âge, j’ai vécu de belles taquineries. Que ces belles taquineris perdurent, les Romains savent exceller dans ce domaine ».
Pisilli et Baldanzi pourraient-ils marquer davantage ? Et de quoi ont-ils besoin pour être plus décisifs devant le but ?
« Ils ont besoin d’expérience, de jouer davantage, c’est tout ce dont il a besoin. Ce sont deux joueurs de la Roma d’avenir. Ils sont bons, ils savent très bien s’intégrer. Baldanzi a de la fraîcheur, de l’éclat et une imprévisibilité marquée. Pisilli, lui, a le timing pour les insertions ; quand il tire, il aimerait faire la différence, mais il doit rester calme car il va marquer, j’en suis sûr. Il a tout. Avoir le timing pour les insertions, c’est primordial pour un milieu de terrain ».