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Ranieri sur Roma / Verona : « Je suis très déçu et très en colère… Et concernant la Ligue des Champions ».

Claudio Ranieri s’est exprimé ce vendredi 18 avril 2025 à 24h00 de AS Roma / Hellas Verona au stadio Olimpico. Match qui se jouera samedi 19 avril à 20h45 pour le compte de la 33ème journée de Serie A 2024-25.

Comment vont Dovbyk et El Shaarawy ? Et comment abordez-vous le match contre Verona ?

« Ils ont fait un entraînement individuel aujourd’hui, ils vont bien tous les deux, donc comme d’habitude, je choisirai entre ce soir et demain matin. Le match contre Verona est très difficile, car ils se sont bien préparés, ils se sont bien préparés, c’est une équipe qui ferme tous les espaces et qui repart à cent à l’heure. Dans la pratique, ils vont essayer de répéter 10 à 15 fois l’action qui a mené au troisième but lors du match aller ».

« Il faudra donc être prudent, ne pas se laisser prendre dans leur toile et s’assurer qu’ils ne partent pas en contre-attaque. Ce sera un match très difficile et très important parce que nous voulons bien faire, nous voulons les trois points mais ce sera dur ».


Comment va l’équipe mentalement et physiquement ? Accusez-vous un peu ce rythme intense, cette longue chevauchée pour arriver en haut du classement ? Envisagez-vous d’apporter des changements pour reposer ceux qui ne sont pas à 100 % ?

« Je vais être honnête, ce que les garçons ont fait est prodigieux : ils ont fait un parcours magnifique, l’équipe va bien physiquement. Leur état de forme n’est pas optimale, et vous savez pourquoi ? Parce que vous avez vu qu’avant, l’équipe jouait en une ou deux touches de balle, ils se trouvaient, changeaient le jeu, s’inséraient, faisaient tout avec une merveilleuse légèreté. Nous n’y parvenons plus, et c’est aussi, à vrai dire, grâce à l’équipe qu’on a en face, car affronter la Juventus ou la Lazio n’est pas si simple ». 

« Mais cette équipe fait de son mieux, elle se bat, elle essaie de donner le meilleur d’elle-même dans ce moment très délicat et important pour la Roma. Des changements ? Oui, on peut changer, mais il faut d’abord avoir le bilan physiologique ».


Y a-t-il des inquiétudes concernant le renouvellement de Svilar ?

« Non, je ne pense pas, car Svilar veut rester ici. Bien sûr, son agent fait son travail et nous le nôtre, mais je suis convaincu qu’au final, tout se terminera par une satisfaction mutuelle ».


Vous êtes vous donné une explication sur le match de Dovbyk contre la Lazio. Manquait-il quelque chose dans l’envie, la détermination ou la faute incombe-t-elle aussi à l’équipe qui l’a mal et peu servi ?

« La faute dans une équipe, c’est toujours du 50-50. Il aurait du se montrer davantage et l’équipe aurait du mieux le servir quand il était en mouvement. Il lui arrive souvent d’être titulaire et on ne lui donne pas le ballon, donc c’est du 50-50. Comme je vous dis toujours : oui, le but est bien, mais au-delà du but, il faut être performant. Par performance, j’entends qu’il se batte, qu’il presse, qu’il revienne, qu’il se montre. Écoutez, il travaille dessus, et pour le moment je ne suis pas satisfait et je ne pense pas qu’il le soit non plus. Dovbyk doit me donner plus ».


Il y a plus ou moins un an, De Rossi était à sa place et il parlait de bons joueurs et de la nécessité d’améliorer l’équipe pour pouvoir jouer pour le championnat. Certaines choses ont été faites lors de ces fenetres de mercato. Vous avez dit après la Juventus qu’il y avait encore un écart. Ici, après cinq mois sur le banc, je vous demande : quelle est la direction pour l’avenir ? 

« Pour le moment, pensons à cette année, et essayons de résoudre les problèmes cette année. Ce que Daniele a dit il y a un an est vrai : ce que nous avons fait cette année a été le meilleur, du moins depuis mon arrivée : c’était le mieux que nous pouvions faire ».

« Nous avons de jeunes joueurs qui peuvent grandir, qui doivent grandir et naturellement l’écart avec ces 4-5 équipes là-haut est important, et tout le monde peut le voir, même ceux qui ne connaissent pas le football ».


Contre la Lazio, après quelques minutes, il y a eu ce coup franc et vous avez vu deux joueurs de la Lazio bloquer, avec Romagnoli entrant à l’intérieur. Et en deuxième mi-temps, les joueurs de la Roma ont laissé les contres se faire sans trop se battre. N’etes-vous pas un peu en colère à ce sujet ? N’avez-vous pas été un peu déçu ? Y a-t-il quelque chose qui n’a pas fonctionné ? 

« Je suis très déçu et très en colère, et nous devons travailler davantage. Nous devons travailler. Parfois, il nous manque simplement la ruse et la détermination pour ne pas laisser l’adversaire entrer dans la surface de réparation : tout est une question de caractère, d’entraînement et de volonté de ne pas nous laisser dépasser. Il y a des moments où nous restons comme ça, nous pensons que nous allons récupérer le ballon nous-mêmes. Mais non, au final personne ne la récupère… C’est ce que je pense ».

« Il faut donc se ressaisir un instant, car j’ai vu que neuf ou dix buts ont été encaissés sur corner ou coup franc. Une équipe qui veut bien faire ces choses ne doit pas les laisser se reproduire de manière aussi répétitive ».


Depuis son renouvellement, Nicolò Pisilli a relativement peu joué : 21 minutes lors des six derniers matchs. Pourquoi cette diminution du temps de jeu du milieu de terrain ?

« Il a bien joué à mon arrivée, puis son niveau a beaucoup baissé, ce qui est normal. Maintenant, il va bien, et il a donc les mêmes chances que ses coéquipiers. Ce n’est pas une question de contrat, ni de savoir s’il était au top, car c’est un garçon qui donne toujours tout à l’entraînement. Mais un entraîneur remarque si les choses lui viennent naturellement ou non. Alors, dans quelques temps, il redeviendra le Pisilli que nous connaissons tous. ».


Dans un podcast, Hummels a réitéré qu’il avait déjà décidé d’arrêter, qu’il ne voulait plus vivre la même vie. Puisque vous l’avez toujours défini comme un pilier, certains traits de caractère du joueur ont-ils été surévalués ? 

« Non, pas du tout. C’est un pilier, je le répète, c’est un grand joueur et je suis convaincu que, si je le fais jouer, quand je le ferai jouer, il sera performant ».


Vos joueurs croient-ils vraiment pouvoir atteindre l’objectif de la Ligue des champions ? 

« Vous parieriez un euro sur la Roma en Ligue des champions ? Vous voulez le perdre ? Soyons honnêtes. Si nous atteignons la Ligue des champions, c’est parce que les autres auront raté leur coup et que nous aurons réalisé un exploit. C’est quasi impossible, nous sommes sérieux avec nos supporters ».

« J’ai toujours dit : donnons le meilleur de nous-mêmes et à la fin nous verrons ce que nous pouvons faire. Ils le font, ils donnent leur meilleur. L’équipe s’est incroyablement remise de tout ce qui leur est arrivé, et je ne veux pas m’en attribuer le mérite. Mais justement à cause de ce qui leur est arrivé, ils ont donné un surplus. Alors, accrochons-nous à ces gars qui se battent avec toute leur passion et leur désir de bien faire pour la Roma ».

« Je demande de l’aide aux supporters dans cette course finale, car tout ce que nous réussirons à faire lors de ces six derniers matchs ne dépendra pas d’eux, car c’est nous qui allons sur le terrain, mais il sera très important que les supporters comprennent la situation que nous vivons ».


Trois mille supporters à Tre Fontane, plus de 61 mille contre Verona. Que méritent ces fans ? 

« Ils méritent le meilleur, ils méritent ce que les propriétaires souhaitent obtenir, c’est-à-dire une équipe régulièrement dans le top 4 ou 5, capable de se battre pour remporter un ou plusieurs championnats. Comme je le dis toujours, Rome ne s’est pas construite du jour au lendemain, il faudra donc de la patience et beaucoup de travail. Attendons que nous soyons un peu plus libre sur le mercato, puis nous essaierons d’en tirer des conclusions, nous lancerons notre filet pour voir quel poisson nous pourrons attraper. Un poisson-liège ou un bar ? ».


J’aimerais vous parler de la croissance de Soulé, qui est actuellement sous le feu des projecteurs. Et puis : est-ce que les joueurs vous demandent toujours de rester ou ont-ils finalement abandonné ? 

« Ils ont compris et respecté ma décision. Soulé se porte bien, je vous l’ai dit au début, quand il ne jouait pas : il sera l’avenir de la Roma. C’est un garçon d’une immense qualité, un diamant brut et nous devons le dégrossir. J’essaie de faire de mon mieux. Celui qui arrivera fera certainement mieux que moi ».


Vous avez parlé plus tôt de quelque chose qui manquait également au Derby en termes de ruse, de finesse…

« Pas seulement dans le derby : on parlait de coups francs, de corners, de tout ça. Il faut être un peu plus rusé dans ces situations ».


Le prochain mercato sera-t-il également axé sur ce type de joueur, peut-être plus astucieux sur le plan compétitif ? 

« Bien sûr, quand on choisit un joueur, on regarde d’abord l’homme, car c’est le plus important. Car si on choisit un fou qui détruit le vestiaire, on a dépensé de l’argent sans rien accomplir. On regarde donc d’abord l’homme, puis on recherche certaines caractéristiques. » 

« S’il y a égalité, naturellement celui qui est le plus méchant, le plus tenace, le plus déterminé dans certaines circonstances, qui sont celles dont nous parlons dans ces coups de pied arrêtés, sera sûrement choisi ».


Oddi Stephane

▶ Consultant digital marketing freelance 📝 Créateur et rédacteur du blog AmoRoma.fr & AmoRomaTour.com ⚡ Accrédité AS Roma 📍 Rome depuis 2019 - Originaire d'Avignon (France)